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La Russie affirme que les sanctions américaines pourraient entraîner un crash de l'ISS,
Musk, le fondateur de SpaceX, suggère que son entreprise pourrait maintenir l'ISS en vol

Le , par Bruno

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L'agence spatiale russe Roscosmos a annoncé qu'elle interrompait temporairement les lancements de fusées Soyouz en Guyane française en raison des sanctions imposées par l'Union européenne. « En réponse aux sanctions de l'UE contre nos entreprises, Roscosmos suspend la coopération avec les partenaires européens dans l'organisation de lancements spatiaux depuis le cosmodrome de Kourou et retire son personnel, y compris l'équipage consolidé du lancement, de la Guyane française », a déclaré le chef de Roscosmos, Dmitri Rogozine, dans un communiqué sur Twitter.

La Russie rappelle également 87 travailleurs russes du spatioport européen d'Amérique du Sud en Guyane française, qui participent aux lancements de fusées Soyouz pour Roscosmos et les entreprises russes NPO Lavochkin a, Progress RCC et TsENKI, selon une deuxième déclaration de Roscosmos sur Twitter. « La question du départ des employés russes est en cours d'élaboration », a écrit Roscosmos. Les mesures prises par la Russie interviennent alors que les pays de l'Union européenne, les États-Unis et d'autres pays ont imposé de sévères sanctions économiques à la Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine par le pays jeudi dernier.


Dans la nuit de mercredi à jeudi, les troupes russes ont envahi les territoires ukrainiens aux frontières nord, sud et est du pays, donnant le coup d'envoi de la plus grande mobilisation de troupes en Europe depuis une génération. Alors que les médias russes tentent de présenter l'invasion comme une réponse à l'agression ukrainienne, les reportages sur le terrain ont joué un rôle crucial pour contrer la propagande, avec des images provenant à la fois de journalistes professionnels et d'amateurs sur les réseaux sociaux.

Les sites Web des ministères ukrainiens de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Intérieur ne répondaient pas ou étaient lents à charger après une série d'attaques DdoS. Les cyberattaques se poursuivent depuis mercredi. Le ministre de la transformation numérique, Mykhailo Fedoro, a déclaré qu'une autre « attaque DDoS massive » avait frappé le pays vers 16 heures mercredi.

Le 25 février, le collectif de pirates informatiques Anonymous a déclaré une cyberguerre contre la Russie. Ils ont annoncé avoir lancé des cyberopérations qui ont brièvement mis hors service le site Web RT.com du service d'information Russia Today (RT), contrôlé par l'État. Anonymous a également annoncé jeudi s'en être pris à de nombreux sites Web du Kremlin, du gouvernement russe et du ministère russe de la Défense. L'agence de presse RT.com a confirmé que l'attaque a eu lieu, précisant qu'elle a ralenti certains sites Web et en a mis d'autres hors ligne pendant « de longues périodes ».

Les fusées russes Soyouz sont utilisées par le fournisseur de lancements européen Arianespace pour lancer des satellites depuis le Centre spatial guyanais près de Kourou, en Guyane française, ainsi que depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan (où la Russie lance régulièrement ses propres missions Soyouz). La dernière fusée Soyouz lancée depuis le Centre spatial guyanais a décollé le 10 février avec 34 satellites Internet OneWeb.

Arianespace, dont le siège est en France, utilise également sa propre fusée européenne Ariane 5 et sa fusée Vega pour des lancements plus modestes depuis la Guyane française. Le prochain lancement de Soyouz par Arianespace était prévu début avril pour mettre en orbite deux satellites de navigation Galileo pour la constellation Galileo de l'Union européenne. Cette mission sera très certainement retardée en raison de l'annonce faite par la Russie samedi.

Thierry Breton, le commissaire européen chargé de l'espace, a déclaré que la décision de la Russie d'interrompre les lancements de Soyouz avec l'Europe n'interrompra aucun service pour les utilisateurs des satellites Galileo ou du programme de satellites d'observation de la Terre Copernicus de l'UE.
« Je confirme que cette décision n'a aucune conséquence sur la continuité et la qualité des services Galileo et Copernicus », a déclaré Breton dans le communiqué. « Cette décision ne met pas non plus en danger la poursuite du développement de ces infrastructures. »

Thierry Breton a ajouté que l'UE et ses États membres sont « prêts à agir de manière décisive » afin de « protéger ces infrastructures critiques en cas d'agression », et qu'elle « continuera à développer Ariane 6 et Vega C pour assurer l'autonomie stratégique de l'Europe dans le domaine des lanceurs. » La fusée Ariane 6 est le successeur d'Ariane 5 et devrait effectuer son premier vol dans le courant de l'année 2022. La fusée Vega C, qui fait suite à la fusée européenne Vega, est conçue pour atteindre davantage d'orbites et transporter des charges utiles plus diverses pour le même coût. L'Agence spatiale européenne et Arianespace travaillent au développement des fusées Ariane 6 et Vega-C.

Vendredi 25 février, le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher, a déclaré dans un communiqué que les responsables européens de l'espace « suivaient de près ce qui se passait » en Ukraine et qu'ils réfléchissaient à une éventuelle réponse. L'ESA travaille en étroite collaboration avec le programme spatial russe pour lancer la mission du rover européen ExoMars vers Mars cette année.

Outre l'annulation des lancements de Soyouz depuis la Guyane française, Rogozin a également annoncé samedi qu'il ne pensait plus qu'une collaboration russo-américaine sur la mission Venera-D prévue par la Russie vers Vénus était nécessaire, compte tenu des sanctions en cours. Dans une autre déclaration, Rogozin a écrit qu'il trouvait « inapproprié » que les États-Unis continuent de participer à la mission russe vers Vénus, dont le lancement était prévu dans les années 2020. Les scientifiques de la NASA ont entamé des discussions avec la Russie pour participer à la mission Venera-D en 2017.

Jeudi, lors d'un discours sur les sanctions américaines à l'encontre de la Russie à la suite de son invasion, le président Joe Biden a même mentionné l'espace. « Entre nos actions et celles de nos alliés et partenaires, nous estimons que nous allons couper plus de la moitié des importations de haute technologie de la Russie et porter un coup à leur capacité à continuer à moderniser leur armée », a-t-il déclaré. « Cela va dégrader leur industrie aérospatiale, y compris leur programme spatial. »

La question spatiale la plus importante concerne le sort de la Station spatiale internationale, qui est exploitée par 15 nations, mais dirigée par les États-Unis et la Russie. Ces pays dépendent les uns des autres : la Russie fournit du carburant et des propulseurs pour rehausser périodiquement la station spatiale à une altitude plus élevée. Les gyroscopes de la NASA assurent la stabilité de la station et ses panneaux solaires génèrent la grande majorité de l'électricité. À l'heure actuelle, la station ne peut fonctionner sans le consentement des deux partenaires.

Dans la série de Tweets du chef de la principale société spatiale russe, ce dernier a qualifié les actions de Biden de « sanctions d'Alzheimer ». « Si vous bloquez la coopération avec nous, qui sauvera l'ISS d'une désorbitation non guidée pour s'impacter sur le territoire des États-Unis ou de l'Europe ? » a demandé Rogozin. « Il y a aussi la possibilité d'un impact de la construction de 500 tonnes en Inde ou en Chine. Voulez-vous les menacer d'une telle perspective ? L'ISS ne survole pas la Russie, donc tous les risques vous incombent. Êtes-vous prêt pour cela ? »

En réponse à ces commentaires, la NASA a publié une réponse mesurée jeudi soir, affirmant qu'elle continuait à travailler avec la Russie et ses partenaires pour faire voler la Station spatiale internationale en toute sécurité. « Les nouvelles mesures de contrôle des exportations continueront à permettre la coopération spatiale civile américano-russe », a déclaré l'agence. « Aucun changement n'est prévu dans le soutien de l'agence aux opérations en cours en orbite et dans les stations au sol. »

Elon Musk, le milliardaire PDG de Tesla et SpaceX a répondu au chef de Roscosmos en tweetant le logo de sa propre entreprise.


Le fondateur de SpaceX suggère que son entreprise pourrait maintenir l'ISS en vol malgré les menaces russes.

SpaceX, est une entreprise américaine spécialisée dans le domaine de l'astronautique et du vol spatial. Fondé le 6 mai 2002 par Elon Musk, SpaceX est l'un des deux prestataires privés à qui la National Aeronautics and Space Administration (NASA) a confié un contrat de transport de fret vers la Station spatiale internationale (ISS) dans le cadre du programme COTS. L'entreprise développe par ailleurs des projets d'exploration spatiale vers la Lune et Mars, et le programme Starlink d'accès à haut débit à Internet par satellites sur Terre.

Un utilisateur de Twitter a voulu des précisions supplémentaires, comme s'il n'arrivait pas à croire à ce que Musk suggérait. «  ‘’ "Si vous bloquez la coopération avec nous, qui sauvera l'ISS d'une désorbitation incontrôlée et d'une chute dans les États-Unis et l'Europe", je pense qu'Elon fait référence à ce qui précède... », a commenté l'utilisateur sur le même fil de discussion. La réponse de Musk a été « Oui ».

Le patron de Tesla et SpaceX a également répondu à un autre tweet, qui représentait l'ISS sans le segment russe, et un Dragon SpaceX attaché à la place. « Bon fil conducteur », a mentionné Musk au fil du tweet. Dans le même temps, Musk a annoncé samedi que Starlink est de nouveau opérationnel en Ukraine après que l'invasion russe a perturbé le service Internet dans tout le pays.

Et vous ?

Que pensez-vous de la menace russe sur la Station spatiale internationale ? La Russie peut-elle mettre cette menace en exécution ?

Thierry Breton a indiqué que l'UE et ses États membres sont « prêts à agir de manière décisive » afin de « protéger ces infrastructures critiques en cas d'agression », quel est votre avis ?

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Avatar de TotoParis
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 28/02/2022 à 18:01
J'adore "Dans la série de Tweets du chef de la principale société spatiale russe, ce dernier a qualifié les actions de Biden de « sanctions d'Alzheimer ». « Si vous bloquez la coopération avec nous, qui sauvera l'ISS d'une désorbitation non guidée pour s'impacter sur le territoire des États-Unis ou de l'Europe ? ». A demandé Rogozin. « Il y a aussi la possibilité d'un impact de la construction de 500 tonnes en Inde ou en Chine. Voulez-vous les menacer d'une telle perspective ? L'ISS ne survole pas la Russie, donc tous les risques vous incombent. Êtes-vous prêt pour cela ? »"
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Avatar de alexetgus
Membre averti https://www.developpez.com
Le 04/03/2022 à 20:49
Décidément, les russes ne reculent devant aucune forme d'intox !
En même temps, ils ont beaucoup de monde prêt à les croire...

Ce qu'ils ont retiré, vexés comme des poux, c'est le personnel chargé des lancements et entretien de Soyouz...
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Avatar de ManPaq
Membre averti https://www.developpez.com
Le 23/03/2022 à 12:47
La station est le fruit d'une coopération internationale à l'usage de l'humanité et l'abus de la situation est proscrit. Au pire la Russie sera obligée de coopérer jusqu'à trouver un compromis satisfaisant et celui d'E. Musk est insupportable: qu'il nous fasse un joli NFT avec une jolie station aux couleurs de sa boite, mais il ne mettra pas le pied sur cette station!
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