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Le projet de loi EARN IT progresse au Sénat américain malgré les inquiétudes concernant la liberté d'expression,
Il pourrait interdire le chiffrement de bout en bout

Le , par Bill Fassinou

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6  0 
La commission judiciaire du Sénat américain a voté pour faire avancer le très controversé projet de loi EARN IT portant sur la manière dont les plateformes en ligne et les sites Web traitent les contenus relatifs aux abus sexuels sur les enfants. Le panel a voté en faveur de la législation, malgré les vives objections des groupes de défense des droits civiques qui affirment que la proposition telle qu'elle est rédigée nuira à tous les utilisateurs d'Internet. Ils craignent que EARN IT force les sociétés Internet à renoncer au chiffrement et permette au gouvernement d'analyser tous les messages, photos et fichiers des utilisateurs.

Le projet de loi "EARN IT Act" a franchi un obstacle majeur jeudi. EARN IT a relancé le débat sur les protections juridiques des plateformes technologiques en vertu du droit fédéral. Il intervient alors que les législateurs américains font de plus en plus pression pour modifier la section 230 de la Communications Decency Act (DCA), que les sociétés Internet invoquent pour éviter les poursuites judiciaires concernant le contenu téléversé par les utilisateurs sur leurs sites Web. Adoptée en 1996, la DCA stipule qu'un "service informatique interactif" ne peut être considéré comme l'éditeur ou le locuteur du contenu d'un tiers.



Cette disposition protège les sites Web contre les poursuites judiciaires si un utilisateur publie quelque chose d'illégal, bien qu'il existe des exceptions pour le matériel piraté ou lié à la prostitution. Les défenseurs d'EARN IT estiment que la section 230 complique la traque des pédophiles et la lutte contre la prolifération des images d'abus sexuels d'enfants (CSAM). Ainsi, le projet de loi priverait les entreprises de toute immunité en cas de transmission en connaissance de cause de CSAM sur leurs plateformes. Jeudi, les sénateurs ont majoritairement voté en faveur de la législation, malgré la controverse dont elle fait l'objet.

En réduisant le champ d'application de la section 230, le projet de loi vise à accroître l'exposition juridique des entreprises qui ne font pas suffisamment d'efforts pour retirer les CSAM. Les plateformes en ligne peuvent déjà faire faire l'objet de poursuites pénales au niveau fédéral pour avoir sciemment facilité la diffusion de matériel pédopornographique, mais la législation va plus loin en permettant aux États d'engager des poursuites civiles et pénales en la matière. Il vise également à créer une commission chargée de publier les meilleures pratiques volontaires des plateformes en ligne en matière de lutte contre la pédopornographie.

« Notre objectif est de dire aux sociétés de médias sociaux : "impliquez-vous et arrêtez cette merde, et si vous n'assumez pas la responsabilité de ce qui se trouve sur votre plateforme, alors la section 230 ne sera pas là pour vous" », a déclaré le sénateur Lindsey Graham, coauteur du projet de loi, lors de la réunion de la commission jeudi. Cependant, les groupes de défense des droits de l'homme ont comparé la législation à FOSTA - un projet de loi contre le trafic sexuel adopté en 2018 - affirmant qu'EARN IT restreindra le discours en ligne tout en faisant peu pour résoudre les problèmes sous-jacents.

Dans une lettre collective adressée au comité, plus de 60 organisations de défense des droits de l'homme (dont l'EFF et l'ACLU) ont appelé le comité à abandonner cet effort. « En ouvrant les fournisseurs à une responsabilité considérablement élargie, le projet de loi rendrait beaucoup plus risqué pour les plateformes d'héberger des contenus générés par les utilisateurs », peut-on lire dans la lettre. Ils craignent également que le projet de loi n'ouvre la porte à une interdiction de facto du chiffrement de bout en bout. La version actuelle d'EARN IT stipule que le chiffrement ne doit pas "servir de base indépendante à la responsabilité d'un fournisseur".

Mais le chiffrement peut toujours être pris en compte lorsque les tribunaux examinent si une entreprise a fait des efforts raisonnables pour éradiquer l'exploitation sur ses réseaux. Au sein de la commission, les législateurs ont caractérisé le projet de loi différemment. Le sénateur Blumenthal (D-CT), l'un des principaux promoteurs de la mesure, a décrit le projet de loi comme "une dérogation étroite à la section 230" et a rejeté les préoccupations relatives au chiffrement comme "une fausse piste". « La loi EARN IT arrêtera l'exploitation avant qu'elle ne commence », a déclaré Blumenthal dans une déclaration liminaire.

Blumenthal a également évoqué des incidents distincts au cours desquels les victimes ont vu de la pornographie non consensuelle (également appelée "revenge porn" partagée sur Twitter et Reddit respectivement et n'ont eu que peu d'options sans impliquer les forces de l'ordre fédérales. « Nous sommes déçus de voir la commission avancer ce projet de loi peu judicieux. S'il est adopté, EARN IT exercera une pression juridique massive sur les sociétés Internet, grandes et petites, pour qu'elles cessent d'utiliser le chiffrement et analysent tous les messages, photos et fichiers des utilisateurs », a répondu l'EFF sur son site Web.

La plupart des plateformes en ligne effectuent un balayage agressif pour détecter le CSAM et le signalent au National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC) sur une base volontaire. Les services d'hébergement tels que Google Drive et Dropbox analysent également leurs plateformes en fonction des hachages générés par le NCMEC afin de s'assurer que le CSAM ne peut pas être stocké en privé dans le cloud ou inclus en tant que pièce jointe à un courriel. (Apple a récemment déposé un plan complexe qui imposerait des scans similaires dans le stockage iCloud.)

Malgré ces efforts, le CSAM continue de circuler dans des espaces en ligne moins réglementés, notamment ceux hébergés en dehors des États-Unis. En dehors du CSAM, les systèmes de blocage de la pornographie non consensuelle sont beaucoup moins développés, bien que des plateformes comme Facebook et Pornhub aient testé des portails limités qui permettraient aux victimes de signaler des photos spécifiques. En outre, d'autres types de pornographie non consensuelle continuent de circuler dans les espaces en ligne grand public, et il n'existe pas de base de données centralisée pour les signaler et les supprimer.

Les critiques du projet de loi reconnaissent l'urgence de ces problèmes, mais affirment qu'EARN IT ne permettra pas de lutter contre l'exploitation. En particulier, les experts juridiques s'inquiètent du fait qu'obliger les entreprises à divulguer des informations au NCMEC créera des problèmes importants pour les poursuites existantes. Si cette communication est légalement obligatoire, les tribunaux pourraient décider que les entreprises technologiques agissent au nom des forces de l'ordre et sont donc soumises à des restrictions constitutionnelles en vertu de la doctrine de l'acteur public.

En substance, le Congrès ne peut pas obliger des entreprises privées à faire quelque chose qui serait inconstitutionnel pour les forces de l'ordre si elles le faisaient elles-mêmes. « Les entreprises de médias sociaux deviennent ainsi un bras du gouvernement », déclare Carl Szabo, vice-président et avocat général de NetChoice. « Il en résulterait de nouvelles restrictions sur la manière dont les entreprises technologiques peuvent rechercher les CSAM. Les lois des États de l'Illinois et de la Caroline du Sud interdisent directement les exigences légales pour un tel partage d'informations », a-t-il ajouté.

Introduit pour la première fois en 2020, le projet de loi EARN IT a été approuvé par la commission en juillet de l'année dernière, mais est resté bloqué au Sénat. Cette fois-ci, le comité a décidé de marquer la législation sans audition, un geste que les critiques considèrent comme un effort pour éviter le débat sur son contenu. « Ils reconnaissent que plus les gens ont le temps de parler de cette loi, plus ils ont le temps d'identifier son problème fondamental », a déclaré Szabo.

Sources : La commission judiciaire du Sénat américain, le projet de loi EARN IT, l'EFF, la lettre des organisations de défense des droits de l'homme

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous du projet de loi EARN IT ?
Selon vous, les avantages d'EARN IT l'emportent-ils sur les risques potentiels ?
Comment les plateformes en ligne pourraient-elles venir à bout des CSAM et de la pornographie non consensuelle ?

Voir aussi

Le Congrès US pourrait adopter EARN IT, le projet de loi qui met fin au chiffrement en ligne, malgré l'opposition des entreprises technologiques

Un nouveau projet de loi pourrait punir les plateformes Web pour l'utilisation du chiffrement de bout en bout, au nom de la lutte contre la maltraitance et l'exploitation des enfants

Le Conseil constitutionnel valide la loi « anti-Huawei » pour sécuriser la 5G, malgré la contestation des opérateurs télécoms français SFR et Bouygues Telecom

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Avatar de Christian_B
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 12/02/2022 à 11:01
Prétexte, prétexte ...
Il me semble que la complexité du chiffrement était déjà limitée légalement aux USA.
Mais ça ne suffit pas à la NSA et autres sénateurs mégalomanes. Ils veulent espionner plus facilement, pour moins cher et accumuler encore plus de données.
De vrais malades mentaux.
Poursquoi ne pas interdire le https pendant qu'ils y sont ?

Tant pis pour la vie privée et même pour le bon fonctionnement de l'économie d'ailleurs, si c'est facile de pirater des données sur internet, ils ne seront pas les seuls à le faire, c'est déjà le cas d'ailleurs quand il n'y a pas une bonne protection, bien fait.
Le prétexte de la maltraitance (ou la pédophilie, ou les Big Tech ou ce qu'on voudra), c'est un peu gros pour espionner tout le monde. Pas nouveau, ça s'adresse aux simples d'esprit (assez nombreux malheureusement).

En réalité la répression des réseaux criminels sur internet se fait en les infiltrant (comme faux "client", etc). Quand aux "Big Tech", c'est un autre problème. Il s'agit de freiner leur domination et leurs pratiques abusives. Pas gagné mais il y a quand même aux E-U une tradition de lutte contre les monopoles. On verra.

Riana Pfefferkorn et d'autres on bien vu le problème.
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Avatar de SimonKenoby
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 22/04/2023 à 19:51
Le problème c'est que le grand publique ne se rend pas compte de ce que ça implique... J'en discutais avec mes parents il y a quelques semaines, en leur expliquant que j'étais contre. Ils ne comprenaient pas trop bien pourquoi c'était un problème, "tant qu'on a rien a se reprocher". Ensuite je leur ai demandé ce qu'ils penseraient si l'était installait dans chaque bureau de poste des agents chargé d'ouvrir et de lire tout le courrier et colis transitant par la, même si on ne faisait rien d'illégal.

Si non, si je suis un criminel et que je veux protéger mes communications, je n'utiliserais pas whatsapp... Ou j'échange mes clé publique avec mes complices via une clé USB, et ensuite je chiffres les messages sur mon ordinateur avant de les envoyer. Leur algo de détection ne pourrons rien faire contre des messages déjà chiffré.
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Avatar de lsbkf
Membre actif https://www.developpez.com
Le 08/09/2023 à 12:10
Citation Envoyé par ddoumeche Voir le message
La dysphorie de genre est toujours une maladie mentale, quand on écoutes ceux qui en sont atteint et qui prétendent qu'on peut se faire couper la queue le mardi pour devenir une femme, et redevenir un homme la semaine suivant sans doute en se faisant greffer une cote entre les cuisses.
Ces gens là ont l'intelligence d'enfants de 3 ans, ils ont eu un pet au casque au moment de la présexualisation et le mieux qu'on puisse leur proposer est un psychothérapie ou des électrochocs.
C'est incroyable qu'on puisse appeler à la torture sur des gens qui ont fait du mal à personne, se faire upvote, et que la modération s'en touche la nouille. Ce n'est même plus une question de liberté d'expression, la torture des transgenres c'est quelque chose qui arrive encore aujourd'hui en France. Et après on nous dit qu'on en fait des caisses et que c'est les LGBT+ qui sont extrémistes. Comment voulez-vous débattre sereinement dans cet environnement ?
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Avatar de alexetgus
Membre averti https://www.developpez.com
Le 22/04/2023 à 19:59
Une clé publique, tu peux la donner en direct live sur le web, personne ne pourra rien en faire à part t'écrire. Tant que tu gardes bien au chaud ta clé privée, tu n'as rien à craindre.
PGP a été inventé pour ça. C'est la bête noire des curieux ! Et donc des états...

Pour ce qui est du "j'ai rien à cacher", on me fait toujours le coup.
Mais quand tu dis à la personnes "alors ça ne te dérange pas si je viens te regarder sous la douche, tu n'as rien à cacher", elle devient plus nuancée. "Oui à la surveillance mais..."
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 23/04/2023 à 9:46
Citation Envoyé par SimonKenoby Voir le message
Le problème c'est que le grand publique ne se rend pas compte de ce que ça implique... J'en discutais avec mes parents il y a quelques semaines, en leur expliquant que j'étais contre. Ils ne comprenaient pas trop bien pourquoi c'était un problème, "tant qu'on a rien a se reprocher"
Le commun des mortels se fout royalement qu'il soit espionné jusque dans ses WC pour une raison très simple: Il ne comprend rien au fonctionnement de ce qu'il utilise!!!

Pour s'en convaincre, il suffit de prendre quelques exemples:

1. L'utilisateur d'un PC Windows qui "protège" ses données en chiffrant les données de son disque dur à l'aide de "BitLockers" dont les clés de déchiffrement sont stockées chez... Microsoft!

2. Ce même utilisateur qui archive ses données privées en clair sur OneDrive, Dropbox ou autres services Cloud

3. Ce gars si heureux de sa télévision dernier cri connectée à internet qui lui évite d'utiliser sa télécommande en répondant à sa voix: Un mot et tu changes de chaîne TV, un autre mot et tu augmentes le son... Est-ce que le gars émerveillé de cette technologie a poussé sa réflexion jusqu'à penser que sa télévision l'écoute en permanence pour détecter ses ordres?
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Avatar de Christian_B
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 12/02/2022 à 11:13
Rien de changé sauf que l'Empire du bien mal progresse
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 12/03/2022 à 13:49
Bonjour

« Le projet de loi EARN IT pour scanner chaque message en ligne menace le chiffrement et donc la liberté des internautes », prévient l’EFF à propos du texte dont un équivalent est en gestation en UE

Un Internet sur le modèle chinois, c’est-à-dire contrôlé par les gouvernements, relève-t-il de l’inéluctable ?
En Europe / Amérique du Nord on est sur un modèle capitalistique. Donc c'est les entreprises comme les GAFAM qui se mettent à faire ce boulot au lieu des états. Bon la libéralisation du marché de la justice a commencé en même temps ^^

Que pensez-vous des portes dérobées comme solution à l'affaiblissement du chiffrement d'un point de vue technique ?
Le jour ou un citoyen / parfait inconnu mettra le doigt sur une faille, se sera le larbin de service qu'on pourra envoyer en prison ... Faire preuve de bon sens , de pragmatisme , d’esprit d'analyse mènera aussi en prison ?!

Puis après les politiques diront qu'on a prévenu personne ... Si seulement les couillons que sont certains politiques avaient pas eu un QI d'huitre . Les truands ne se pavaneraient pas en liberté et les innocents ne seraient pas en prison ...

Est-ce une solution envisageable ?
Surtout pas !
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Avatar de Jules34
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 05/09/2023 à 10:58
Citation Envoyé par totozor Voir le message
A quelle point cette affirmation est fausse?
Oui, la dysphorie de genre nuit à la santé mentale des mineurs que ce soit un jeune qui veut de/retransitionner ou qui veut transitionner.
Oui, se rendre compte qu'on a fait un transition et qu'on veut faire machine arrière peut être mentalement compliqué.
Non, ce n'est pas si compliqué que ça, on sait que le chemin peut être fait, on l'a déjà fait.
Quelle ignorance du sujet!
La dysphorie de genre était une maladie mentale jusqu'en 2019. Qu'on en fasse l'éloge aujourd'hui ne me surprend pas, tant la société de consommation veut vous persuader que tout est possible, tant que vous consommez quelque chose. La quête de soi, de qui on est, l'acceptation de soi, qui est le combat d'une vie pour chacun d'entre nous ne passe par la médecine, mais vous semblez être ultra militant alors je ne vais même pas m'aventurer plus en avant dans cette discussion.

Citation Envoyé par totozor Voir le message
Les jeunes ont justement l'occasion de transitionner ou préparer une transition qui limitera les opérations à subir (je suppose que c'est de ça qu'elle parle quand elle parle d'endommager de façon permanente son corps).
La transition permet, dans pas mal de cas, de devenir ce que l'on veut être. Combien de personne transgenre, le revendiquent publiquement et pourraient passer inaperçues si elles le voulaient?
C'est pas du tout ce que disent les statistiques sur le suicide chez les adolescents/adultes qui ont joués à ce petit jeu. Mais j'imagine qu'encore une fois ce comportement n'est pas le fait de celui qui le met en place mais bien sûr, encore et toujours, la faute des autres .

Pis bon, si on me retire un Rein j'en aurais plus qu'un et j'aurais une grosse cicatrice. Cette croyance en les progrès de la médecine, que ce soit d'un point de vue chirurgical ou des cachetons qui "minimiseront" une future opération (non mais vous vous rendez compte ?), en dit plus long sur les tenants de ce mouvement que le reste. Non seulement c'est ridicule et permanent, mais en plus ça passe par la chirurgie et prendre des hormones. Dire que c'est anodin la c'est carrément malhonnête. Par contre j'aurais une clinique, je me dirais effectivement, y'a du potentiel en $$$....

La clé, c'est pas de devenir ce que l'on veut être, c'est de devenir qui l'on est, en l'acceptant, et c'est largement différent.

No offense.
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Avatar de Lcf.vs
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 06/09/2023 à 5:19
Waouh, les gars, c'est toujours épatant de voir des gens, comme vous, argumenter avec une telle violence de propos et un tel jugement sans rien connaitre au sujet.

La dysphorie de genre n'est pas une maladie mentale

Depuis 2013, l'APA insiste sur le fait que « la non-conformité de genre elle-même n'est pas un trouble mental. La dysphorie de genre est caractérisée par la présence associée d'une souffrance clinique significative. »

Confusion entre transgenrisme et transition

Être une personne transgenre, ça n'implique pas forcément de transitionner.

Que l'on transitionne ou pas, on en est pas moins une personne transgenre, si on souffre de dysphorie de genre...

Transitionner, ce n'est pas forcément ce que vous croyez

« La transition est un ensemble de démarches qu'il est possible de faire pour modifier soit son genre social, soit son apparence physique, soit son état civil, ou bien une combinaison de ces éléments, voire tous ces éléments. Aucune de ces démarches n'est obligatoire.

Pour certaines personnes transgenres, la transition peut donc strictement se limiter au fait d'assumer sa réelle identité de genre, plutôt que celle assignée à la naissance, sans qu'aucun des éléments précités n'ait été modifié.

Le taux de personnes transgenres parmi la population

Plein de personnes, aussi, ne transitionneront jamais, juste par peur de tout ce que ça impliquerait dans leur vie, parce qu'il y a d'autres priorités, parce qu'il leur est parfois juste plus facile de faire comme si de rien n'était, quitte à en souffrir, ...

Donc, entre ces personnes-là, celles dont la transition n'a rien de visible, ... au final, vous en connaissez sans doute bien plus que ce que vous pensez !

On ne devient pas une femme ou un homme par la transition

Aucune personne transgenre saine d'esprit et suffisamment informée sur le sujet n'affirmera le devenir !

Quels que soient les changements opérés pendant la transition, s'il y en a, ils ne servent qu'à modifier l'expression de genre et l'apparence d'une personne transgenre pour la faire correspondre avec son identité de genre... afin d'aider à y trouver son propre équilibre psychologique, tout comme le font des personnes cisgenres aussi, que ce soit par leur style vestimentaire, leur attitude, de la chirurgie esthétique, qu'elle soit de "complaisance" ou réparatrice.

Étrangement, quand une personne cisgenre se fait mettre des implants, se fait injecter des toxines, ... à des fins purement esthétiques, ça semble choquer bien moins de monde.

La transition, une question d'intérêts financiers ?

On sait qu'environ 50% des personnes transgenres qui transitionnent... le font hors parcours médicalisé, pour diverses raisons.

Ce n'est évidemment pas recommandé, puisque ça peut impliquer de la prise de produits douteux et/ou de n'avoir la sécurité d'un suivi de tolérance que peut en avoir son corps (surdosages, etc.)... Néanmoins, cette pratique fait partie de la réalité de terrain et n'en fonctionne pas forcément moins bien... mais encore faut-il que les personnes en soient suffisamment informées, plutôt qu'elles ne fassent vraiment n'importe quoi et mettent leur vie en danger.

Du coup, quand on sait que ces produits du marché parallèle sont, en réalité, des produits du quotidien de plein de personnes cisgenres... en fait, ces personnes hors parcours médicalisé sont simplement sur le marché pharma correspondant à leur identité de genre, plutôt qu'au marché pharma de leur genre assigné à la naissance.

Financièrement, c'est donc en balance neutre ! Idem pour les opérations esthétiques et autres, puisque les personnes cisgenres en font aussi.

Pourquoi certaines personnes détransitionnent ?

Alors, c'est un fait, il y a des personnes qui détransitionnent... il y a diverses raisons potentielles à cela :
  • Certaines personnes n'ont pas eu un bon accompagnement psychologique préalable (d'autant plus si hors parcours)
  • Elles ont pu vouloir aller au-delà, dans les changements de transition, de leur propre besoin psychologique (souvent par influences externes, même réellement bienveillantes)
  • Ou tout simplement, parce que les dysphories de genre peuvent aussi évoluer au cours d'une vie
  • ...


Les personnes transgenres et le suicide

Tristement, oui, on sait que pas mal de personnes transgenres se suicident... MAIS !

Si vous lisez correctement la page dédiée sur Wikipedia, citée précédemment, vous remarquerez plusieurs choses importantes :
  • Ces statistiques prennent en compte toutes les personnes transgenres, qu'elles aient transitionné ou pas... (contrairement à ce qui a été dit, rien n'indique que ça ne concerne que "ceux qui ont joué à ces petits jeux"
  • Il y est aussi dit qu'un simple changement de transition, tel que l'abandon du deadname, réduit déjà le taux de suicide et d'idées suicidaires
  • Qu'une portion des personnes se suicidant, le font à la suite d'avoir dévoilé à leur entourage qu'elles sont des personnes transgenres... perdre une partie de son entourage, c'est un choc psychologique hyper violent !
  • Une autre partie de ces personnes, qui se suicident, le font par manque d'information sur ce que la transition peut leur apporter, comme aide psychologique
  • Une partie aussi peut se suicider à cause de changements qui ratent (tout comme ça arrive à des personnes cisgenre dont la chirurgie esthétique a foiré, par exemple)
  • Une partie peut se suicide pour avoir été trop loin (là aussi, comme pour des personnes cisgenres)
  • ...


Je n'ai plus les chiffres sous la main, sur le sujet... mais, justement, le taux de suicide est bien moindre post-transition que pre-transition !

Le non-sens de cette loi

Comme mentionné dans plusieurs points précédents, le manque d'informations sur le sujet peut avoir pas mal de conséquences fâcheuses, voire dramatiques.

Ce n'est pas parce qu'une personne est informée qu'elle va aller jusqu'à l'opération, qu'elle va se suicider, ... bien au contraire, pour certaines, ça peut être bien juste se résumer à comprendre ce qui lui arrive et potentiellement juste en avoir un bon accompagnement psychologique l'aidant à mieux s'accepter ainsi, ou ne changer que son deadname, par exemple... ou éviter des drames à cause de mauvais produits, mauvais dosages, ...

Le fait de cacher ces informations, c'est condamner ces personnes à juste en souffrir au moins jusqu'à l'âge adulte, pour avoir enfin le droit de savoir qu'il existe des solutions, qu'elles ne sont pas juste folles, ... mais ça n'en réduit pas la dysphorie, ni les impacts psychologiques permanents pouvant s'être installés en attendant !

Ce genre de solution, ça équivaut à dire à une personne qui a un cancer, qu'on a potentiellement de quoi l'en traiter, si on ne tarde pas trop... laissant ce cancer se développent en attendant un délai arbitraire... avant de le lui dire.

Moralité, avant de critiquer et prendre parti sur un sujet, faites vraiment vos recherches pour savoir de quoi vous parlez, bordel ! si ça reflète votre façon de chercher l'info dans votre métier, j'espère ne jamais tomber sur quoi que ce soit qui ait été codé par vos "soins".

Une des premières qualités requises pour être un.e bon.ne dev, c'est d'être capable de chercher l'information !
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 06/09/2023 à 12:58
cette loi, c'est comme pour beaucoup d'autres choses une facilité tranchante (sans doute idéologisée) sur un problème complexe qui mérite une prise en charge complexe..

Le minimum ce serait d'avoir une information complète, équilibrée, sourcée, basée sur des consensus des experts du sujet. Chose qu'on ne trouvera pas dans un discours militant dans un sens ou l'autre (notamment une vidéo courte d'un "influenceur" pour faire un cliché).

Donc, il ne faudrait pas interdire, mais réguler l'expression et juger au cas par cas selon le contenu...

Car il y a quand même un enjeu important. On parle de transition idéologique, mais dans le tas, il y a des mineurs qui se font opérer et qui prennent des hormones. Comme vous l'avez dit, ce n'est ni anodin, ni réversible ad integrum, ni sans risque (car tout geste médical ou chirurgical a un risque)

Or, les mineurs sont caractérisés par :
  • leur caractère influençable (qui les rend vulnérables à des groupes d'influence qui ont leur agenda politique)
  • leur manque d'expérience
  • leur développement cérébral incomplet (c'est un fait), qui limite l'inhibition entre autres.

C'est pas pour rien si le concept de mineur existe.

De plus, avoir un trouble de l'identité sexuelle est un phénomène psychologique transitoire banal dans la normale au moment de la puberté. Rien que dans mon entourage, je connais pas mal de filles personnalité "garçon manqué" qui voulaient vraiment être un garçon à cette époque. aujourd'hui ce sont toutes des mères épanouies (et une en couple avec une femme). Je ne dis pas que la dysphorie de genre n'existe pas, juste que chez les enfants c'est assez ordinaire et en général transitoire.

En Suède, ils ont facilité la procédure chez les enfants en pionniers et ont eu une explosion des demandes. Maintenant ils ont quasi interdit la procédure suite au retour d'expérience...
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