Le peuple Rohingya est une minorité musulmane qui a historiquement vécu dans le Myanmar actuel, mais a été confronté à des persécutions et à des violations des droits humains de la part du gouvernement local et des bouddhistes extrémistes du pays.
Le procès britannique a été intenté au nom de tous les survivants Rohingyas non-résidents des États-Unis dans le monde, tandis que la demande distincte des États-Unis concernera la communauté Rohingya basée aux États-Unis.
Facebook a déjà reconnu qu'il aurait pu faire plus
En 2018, Facebook a publié un billet de blog intitulé An Independent Assessment of the Human Rights Impact of Facebook in Myanmar (littéralement Une évaluation indépendante de l'impact de Facebook sur les droits humains au Myanmar) dans lequel Alex Warofka, Product Policy Manager chez Facebook, a écrit :
« Nous voulons que Facebook soit un endroit où les gens peuvent s'exprimer librement et en toute sécurité partout dans le monde.
Dans le cadre de cet engagement, nous avons commandé une évaluation indépendante de l'impact sur les droits humains du rôle de nos services au Myanmar et nous publions aujourd'hui les conclusions. L'évaluation a été réalisée par BSR (Business for Social Responsibility) - une organisation indépendante à but non lucratif avec une expertise dans les pratiques et les politiques des droits de l'homme - conformément aux Principes directeurs des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l'homme et notre engagement en tant que membre du réseau mondial Initiative.
Le rapport conclut qu'avant cette année, nous n'en faisions pas assez pour empêcher que notre plate-forme ne soit utilisée pour fomenter la division et inciter à la violence hors ligne. Nous convenons que nous pouvons et devons faire plus.
Au cours de cette année, nous avons investi massivement dans les ressources humaines, la technologie et les partenariats pour examiner et lutter contre les abus de Facebook au Myanmar, et le rapport de BSR reconnaît que nous prenons désormais les bonnes mesures correctives.
Le rapport de BSR examine également le contexte social et politique complexe au Myanmar, qui comprend une population qui s'est rapidement connectée, un cadre juridique qui ne reflète pas les principes universels des droits de l'homme et les tensions culturelles, religieuses et ethniques. Dans cet environnement, explique le rapport BSR, Facebook ne peut à lui seul apporter les grands changements nécessaires pour remédier à la situation des droits humains au Myanmar.
BSR a formulé plusieurs recommandations pour notre amélioration continue dans cinq domaines clés, afin d'aider à atténuer l'impact négatif sur les droits de l'homme et à maximiser les opportunités de liberté d'expression, d'alphabétisation numérique et de développement économique. Ces domaines comprennent le renforcement des structures de gouvernance et de responsabilité existantes, l'amélioration de l'application des politiques de contenu, l'augmentation de l'engagement avec les parties prenantes locales, le plaidoyer en faveur d'une réforme de la réglementation et la préparation de l'avenir.
Comme le note le rapport BSR, nous avons progressé vers bon nombre des recommandations formulées dans le rapport, mais il reste encore beaucoup à faire ».
Dans le cadre de cet engagement, nous avons commandé une évaluation indépendante de l'impact sur les droits humains du rôle de nos services au Myanmar et nous publions aujourd'hui les conclusions. L'évaluation a été réalisée par BSR (Business for Social Responsibility) - une organisation indépendante à but non lucratif avec une expertise dans les pratiques et les politiques des droits de l'homme - conformément aux Principes directeurs des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l'homme et notre engagement en tant que membre du réseau mondial Initiative.
Le rapport conclut qu'avant cette année, nous n'en faisions pas assez pour empêcher que notre plate-forme ne soit utilisée pour fomenter la division et inciter à la violence hors ligne. Nous convenons que nous pouvons et devons faire plus.
Au cours de cette année, nous avons investi massivement dans les ressources humaines, la technologie et les partenariats pour examiner et lutter contre les abus de Facebook au Myanmar, et le rapport de BSR reconnaît que nous prenons désormais les bonnes mesures correctives.
Le rapport de BSR examine également le contexte social et politique complexe au Myanmar, qui comprend une population qui s'est rapidement connectée, un cadre juridique qui ne reflète pas les principes universels des droits de l'homme et les tensions culturelles, religieuses et ethniques. Dans cet environnement, explique le rapport BSR, Facebook ne peut à lui seul apporter les grands changements nécessaires pour remédier à la situation des droits humains au Myanmar.
BSR a formulé plusieurs recommandations pour notre amélioration continue dans cinq domaines clés, afin d'aider à atténuer l'impact négatif sur les droits de l'homme et à maximiser les opportunités de liberté d'expression, d'alphabétisation numérique et de développement économique. Ces domaines comprennent le renforcement des structures de gouvernance et de responsabilité existantes, l'amélioration de l'application des politiques de contenu, l'augmentation de l'engagement avec les parties prenantes locales, le plaidoyer en faveur d'une réforme de la réglementation et la préparation de l'avenir.
Comme le note le rapport BSR, nous avons progressé vers bon nombre des recommandations formulées dans le rapport, mais il reste encore beaucoup à faire ».
Dans la plainte initiale pour le procès américain, les réfugiés allèguent que les dirigeants de Facebook ont ​​autorisé les publications ordonnant des attaques du gouvernement birman contre les Rohingyas à rester sur la plateforme alors qu'ils connaissaient leur existence depuis des années.
La plainte affirme que les algorithmes de Facebook ont ​​recommandé aux utilisateurs sensibles de rejoindre des groupes extrémistes, où les utilisateurs sont conditionnés à publier un contenu encore plus incendiaire et diviseur, car cela gonflait les données utilisateur présentées par Facebook aux marchés financiers. Ce faisant, le fil d'actualités de Facebook aurait priorisé et récompensé les utilisateurs radicaux qui ont déclenché le génocide des Rohingyas en tant que contenu négatif, car celui-ci fournissait le plus d'engagements sur la plateforme.
« Pour maximiser l'engagement, Facebook ne se contente pas de remplir les fils d'actualité des utilisateurs de quantités disproportionnées de discours haineux et de désinformation ; il utilise un système de récompenses sociales qui manipule et forme les utilisateurs à créer un tel contenu », ont regretté les plaignants.
« Au cœur de cette plainte se trouve la prise de conscience que Facebook était prêt à échanger la vie des Rohingyas contre une meilleure pénétration du marché dans un petit pays d'Asie du Sud-Est ».
La plainte cherche à faire appliquer la loi birmane à ses réclamations afin de contourner l'article 230 du Communications Decency Act, une loi américaine qui protège légalement les entreprises technologiques du contenu publié par les utilisateurs. Le cabinet d'avocats Edelson PC, basé à Chicago, qui a déposé le recours collectif, a déclaré que cette distinction est une « pièce cruciale » pour le procès américain.
La plainte contient plusieurs citations de la dénonciatrice de Facebook Frances Haugen, ce qui en fait le deuxième procès majeur contre le réseau social depuis qu'elle a rendu publique une mine de documents internes et a témoigné devant le Congrès.
Alors que la plainte britannique n'a pas encore été déposée, McCue Jury & Partners a envoyé lundi une lettre de mise en demeure au bureau londonien de Facebook, informant la société que ses clients « ont l'intention d'intenter une action contre FB UK devant la Haute Cour ».
Facebook, légalement coupable ?
Ce qui s'est passé au Myanmar a été l'un des premiers signaux d'alarme de Facebook.
Le site de médias sociaux y était extrêmement populaire, mais l'entreprise ne comprenait pas pleinement ce qui se passait sur sa propre plateforme. Ils ne modèrent pas activement le contenu dans les langues locales comme le birman et le rakhine.
S'ils l'avaient fait, ils auraient lu des discours de haine anti-musulmans et de la désinformation sur les complots terroristes ciblant des Rohingyas. Les critiques disent que cela a contribué à alimenter les tensions ethniques qui ont dégénéré en violence brutale.
Mark Zuckerberg a personnellement admis avoir commis des erreurs dans la perspective d'une violence généralisée là-bas. C'est ce qui rend ce procès particulièrement intéressant (Facebook ne nie pas qu'il aurait pu faire plus).
Que cela signifie ou non qu'ils sont légalement coupables est une question très différente cependant. Ce procès pourrait-il déboucher quelque part ? C'est possible, quoique peu probable.
Mais alors que sa société mère, Meta, essaie de détourner l'attention des scandales éclaboussant Facebook, elle se retrouve toujours hantée par les erreurs du passé de la plateforme.
« Malgré la reconnaissance par Facebook de sa culpabilité et ses déclarations sur son rôle dans le monde, il n'y a pas eu un seul centime de compensation ni aucune autre forme de réparation ou de soutien, offert à un survivant » regrettent les plaignants. « (...) jusqu'à présent, aucune action en justice réussie n'a jamais été engagée contre Facebook pour dédommager les Rohingyas des pertes extraordinaires qu'ils ont subies ».
Sources : Facebook, plainte
Et vous ?
Quelle lecture en faites-vous ?
Facebook devrait-il être tenu pour responsable ? Dans quelle mesure ?
Une situation qui illustre la nécessité de réformer l'article 230 du Communications Decency Act, une loi américaine qui protège légalement les entreprises technologiques du contenu publié par les utilisateurs ?
Voir aussi :
La dénonciatrice de Facebook demande au Sénat de tenir les réseaux sociaux pour responsables de leurs algorithmes en modifiant l'article 230 de la Communications Decency Act
La lanceuse d'alerte de Facebook estime que la société fait trop peu pour protéger les utilisateurs. La plupart des gens sont d'accord et estiment qu'une action du Congrès est nécessaire