Des robots apprennent à se parler et créent leur propre langage
Les « Lingodroids », une invention australienne
Le 2011-05-27 14:32:31, par Idelways, Expert éminent sénior
Deux robots australiens réussissent de créer leur propre langage qu'ils peuvent utiliser pour communiquer entre eux.
Ces « Lingodroids » mettent en oeuvre leur propre représentation partagée du monde pour créer des « mots » leur permettant de communiquer sur la direction de chacun ou même d'établir une carte complète et précise de la pièce dans laquelle ils se trouvent.
Ce couple de robots développé par les chercheurs australiens de l'université du Queensland est en effet en mesure d'attribuer des syllabes aléatoires au nom d'un endroit spécifique. Une fois mis d'accord sur l'appellation de cet endroit, ils peuvent jouer à qui arrive le premier !
Les Lingodroids peuvent se représenter aussi les endroits qui leur sont inaccessibles (fermés par exemple avec une porte) et utiliser ces représentations pour exécuter des mouvements pilotés par des objectifs.
Pour y arriver, ces robots parcourent tout l'espace qui leur est accessible (typiquement un labyrinthe) et le balaient avec des caméras embarquées, télémètres laser et sonars pour tout cartographier et nommer des endroits.
Lors de la présentation de cette prouesse, la semaine passée lors d'une conférence de robotique à Shanghai, les chercheurs annoncent que la prochaine étape sera de donner aux robots plus de flexibilité sur les concepts qu'ils peuvent développer.
Allons-nous bientôt être incapables de comprendre ce qu'entreprennent ou se disent les robots ?
Source : université de Queensland
Et vous ?
Qu'en pensez-vous de cette prouesse ?
Que les robots apprennent à parler vous inquiète-t-il ?
Ces « Lingodroids » mettent en oeuvre leur propre représentation partagée du monde pour créer des « mots » leur permettant de communiquer sur la direction de chacun ou même d'établir une carte complète et précise de la pièce dans laquelle ils se trouvent.
Ce couple de robots développé par les chercheurs australiens de l'université du Queensland est en effet en mesure d'attribuer des syllabes aléatoires au nom d'un endroit spécifique. Une fois mis d'accord sur l'appellation de cet endroit, ils peuvent jouer à qui arrive le premier !
Les Lingodroids peuvent se représenter aussi les endroits qui leur sont inaccessibles (fermés par exemple avec une porte) et utiliser ces représentations pour exécuter des mouvements pilotés par des objectifs.
Pour y arriver, ces robots parcourent tout l'espace qui leur est accessible (typiquement un labyrinthe) et le balaient avec des caméras embarquées, télémètres laser et sonars pour tout cartographier et nommer des endroits.
Lors de la présentation de cette prouesse, la semaine passée lors d'une conférence de robotique à Shanghai, les chercheurs annoncent que la prochaine étape sera de donner aux robots plus de flexibilité sur les concepts qu'ils peuvent développer.
Allons-nous bientôt être incapables de comprendre ce qu'entreprennent ou se disent les robots ?
Source : université de Queensland
Et vous ?
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AquanumMembre chevronnéJe n'ai pas de lien pour étayer mes propos, mais il me semble que c'est pas franchement nouveau tout ça. Je peux me tromper, mais il me semble avoir vu plusieurs fois (depuis un moment) des robots qui inventent leur propre langage pour communiquer.
Et quant à la question "devons nous avoir peur", je me permets de sourire. Enfin je trouve ça chouette, mais d'un point de vue technique, faire un algorithme qui permet aux robots de se mettre d'accord sur un langage pour communiquer ne me semble pas plus révolutionnaire qu'en créer un pour eux.
Le langage il l'ont toujours eu. Au final, l'algorithme qui leur fait créer leur langage est basé sur des algorithmes codés par l'Homme, et les robots n'en sortent pas plus intelligent en faisant des bips plutôt qu'en communiquant via un socket réseaule 27/05/2011 à 15:43 -
AquanumMembre chevronnéLa réflexion est très intéressante d'un point de vue général. Il est vrai qu'on peut vraiment se demander si une IA serait détectable par l'Homme.
Mais travaillant dans la robotique, je réalise qu'il y a un gouffre abyssal entre ce que pense le grand public et la réalité. C'est toujours amusant de voir ce genre de discussion/débat quand on sait où en est l'état de la robotique aujourd'hui. On fait de belles mécaniques, mais le problème reste l'IA.
Pour donner une simple analogie aux bouquins d'Asimov, pour moi on est même à des années lumières des tout premiers robots des bouquins d'Asimov (qui se contentent de faire une tâche simple ET d'appliquer les 3 lois de la robotique). Ne serait-ce qu'avoir un robot virtuel (sans support physique) ou plutôt une IA qui comprend ces 3 lois n'est pas envisageable aujourd'hui.
On fait de très beaux moteurs d'inférence pour avoir un semblant de réflexion, mais ça reste extrêmement artificiel (et surtout borné par l'Homme).
Les replicateurs ne seront pas pour tout de suite. Et puis bon ... je suis pas pressé de voir ce genre de bestiole sympathique arriverle 30/05/2011 à 11:44 -
AquanumMembre chevronnéTenez, pour rebondir sur l'idée d'IA non détectable par les humains.le 30/05/2011 à 13:43
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vampirellaMembre éclairéCa a l'air fantastique ! Cela nous rapproche un peu plus d'une robotique autonome, j'imagine les améliorations que cela peut apporter sur les robots démineurs ou les robots aspirateurs.
Par contre, je suppose que les bips sont là pour le décor, mais je suis curieux de savoir s'ils l'ont mis exprès pour ralentir la communcation (et montrer ainsi le processus) ou si l'algorithme prend vraiment du temps.
Terminator, te voilà ... Pourquoi devrais-t-on l'être ? On est loin encore des trois lois robotiques d'Asimov et de ses androïdes très humanoïdes.
Toutes les tâches un poil complexe restent surveillés/effectués par des humains.
Je commencerai à m'inquiéter le jour où on m'annonce qu'une IA est capable de réaliser un programme de complexité égal ou un peu inférieur à la sienne.le 27/05/2011 à 15:08 -
shkyoMembre expérimentéJe suis d'accord avec toi, je me souviens d'avoir lu ça dans un hors-série du magazine Science&Vie sur la robotique il y a environ 2 ans (je crois...).
Une série de robot, pouvant émettre des sons aléatoirement, bardés de capteur pour "voir" leur environnement et pour "entendre", devant se déplacer tout le temps (leur seul objectif programmé) et capable d' "apprendre".
En les laissant dans un endroit clos, au bout d'un moment, ils s'inventent un langage leur permettant de se synchroniser, et après ils se suivent en file indienne avec des trajectoires de plus en plus efficaces.
C'est très intéressant, mais pas de quoi avoir peur, on est à des années-lumières de Terminator ou de I-Robot, du côté des robots en tout cas...le 27/05/2011 à 16:06 -
Franck DernoncourtMembre émériteTout à fait, que les robots réussissent à créer leur propre langage qu'ils peuvent utiliser pour communiquer entre eux, ce n'est pas nouveau (par contre, perfectible
). Pour les liens il suffit de regarder les références de l'article cité dans la news (i.e. http://itee.uq.edu.au/~ruth/schulz-e...l-ICRA2011.pdf).
Mais bon, quelles que soit les dates, c'est toujours très joli à voir, et c'est sympa de connaître les dernières études à ce sujetle 27/05/2011 à 17:21 -
pulsar67Futur Membre du ClubJe suis d'accord avec toi, je me souviens d'avoir lu ça dans un hors-série du magazine Science&Vie sur la robotique il y a environ 2 ans (je crois...).
Voici l'article de Sony : http://www.csl.sony.fr/downloads/pap...udeyer-06a.pdfle 27/05/2011 à 20:14 -
ThornaMembre éprouvé100% d'accord avec ça. C'est sans doute bien plus épouvantable qu'inquiétant. A quoi donc est-ce que ça peut bien servir de permettre à des robots d'inventer un langage, alors qu'il y en a des milliers de sortes déjà disponibles et qu'il suffit de leur enseigner dès le départ, avec certainement plus de rapidité et d’efficacité que les laisser tâtonner pendant des jours? Et à quoi cela peut-il bien servir de leur permettre d'échanger des informations auxquelles nous n'aurons plus accès ?
Tout n'est pas programme dans la vie. Je ne juge pas le danger d'un robot au fait qu'il soit humanoïde ou non, ni au fait qu'il sache programmer. Mais bien plus au fait qu'il sache dissimuler.le 30/05/2011 à 8:31 -
shkyoMembre expérimentéAh ça, c'est une question intéressante en fait. Si une intelligence artificielle était déjà apparue à notre insu, serions-nous capable de la détecter??le 30/05/2011 à 8:45
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comme de bien entenduMembre actifAh ça, c'est une question intéressante en fait. Si une intelligence artificielle était déjà apparue à notre insu, serions-nous capable de la détecter??le 30/05/2011 à 10:44