Une étude Intitulée « Gestion des performances : une vision incomplète » publiée par Oracle met en lumière les problèmes importants rencontrés dans les processus de collecte des données. des problèmes qui expliqueraient en grande partie le « décalage de quatre mois » constaté sur les données disponibles.
« Les décideurs sont clairement à la peine face aux volumes de données de plus en plus larges, générés par leurs activités, ce qui se traduit par un sérieux manque de visibilité sur la rentabilité à travers l'ensemble de l'entreprise », explique John O’Rourke, Vice President EPM Product Marketing chez Oracle. « Sans systèmes de planification capables d'offrir aux entreprises des processus complets reliant les planifications stratégique, financière et opérationnelle avec la rentabilité et la gestion des coûts, ils continueront à se battre avec des informations fragmentaires, sans autre choix que de continuer à ‘prendre des décisions dans le brouillard ».
Bien évidemment destinée à promouvoir les solutions Oracle, ce rapport n'en est cependant pas moins riche d'enseignements et de constats intéressants. Notamment que « la plupart des entreprises ont une approche fragmentée de la gestion des performances, s'appuyant le plus souvent sur des tableurs », souligne John O’Rourke. « A l'opposé d'une vision globale, cette approche parcellaire de la planification peut entraîner de dangereuses imprécisions, des erreurs humaines et de graves décalages dans le temps ».
Parmi les enseignements, on retiendra par exemple que 82% des entreprises admettent ne pas disposer d'une visibilité complète sur leurs profits par ligne d'activité (85% en France). Conséquences, la prise de décisions opérationnelles potentiellement erronées et des planifications imparfaites qui peuvent entraver la réussite de l'entreprise.
Comme souligné par John O’Rourke, les limites des tableurs pourraient expliquer cet état de fait. D'après l'étude, 81% des décideurs français chargés de la planification des scénarios utiliseraient des tableurs pour manipuler et étudier leurs données (et y passent un tiers de leur temps).
Or l'outil ne serait pas nécessairement adapté. « En gérant les données de cette façon, elles deviennent rapidement périmées. En moyenne, les données utilisées pour prendre les décisions ont plus de quatre mois ».
Pire, 28% des décideurs ne savent même pas de quand datent les données qu'ils utilisent.
La situation ne serait pas meilleur dans la planification des scénarios où l'on rencontre des données souvent vieilles de six mois. Et où près 30% des décideurs ne connaissant pas l'ancienneté des données les plus critiques. « Il n'est donc pas surprenant que 95% (chiffre identique en France) des personnes interrogées travaillant sur ces processus rencontrent des problèmes », regrette l'étude.
Pour changer la situation, il faut certes mettre en place de nouveaux outils mais surtout travailler sur les mentalités, trop cloisonnées d'après Oracle qui s'appuie sur un chiffre : « 87% des décideurs opérationnels dénoncent la faiblesse du partage des données et des échanges entre services ».
Téléchargez l'étude « Performance Management : An Incomplete Picture » (après inscription)
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Les entreprises prendraient des décisions « dans le brouillard »
à cause de tableurs limités, de données périmées et de mentalités cloisonnées
Les entreprises prendraient des décisions « dans le brouillard »
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Le , par Gordon Fowler
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