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UK : Uber reconnaît ses chauffeurs comme travailleurs ayant droit à un salaire minimum et des congés payés
Début d'une révolution dans le monde des plateformes de l'économie des « petits boulots » ?

Le , par Michael Guilloux

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Après cinq ans de procès devant les tribunaux britanniques, Uber a essuyé le mois dernier une défaite retentissante sur la question du statut des chauffeurs qui travaillent pour la société de réservation de voitures. Ces derniers doivent être traités comme des travailleurs salariés avec les avantages qui vont avec, a statué la Cour suprême du pays. Un mois après cette décision, Uber a décidé de reconnaitre à ses chauffeurs britanniques le statut de travailleur salarié. Mais qu'est-ce que cela va changer et quelles pourraient en être les répercussions ?

La société de covoiturage l'a annoncé mardi : ses 70 000 chauffeurs au Royaume-Uni, qui étaient jusqu'à présent considérés comme des travailleurs indépendants, vont bénéficier du statut de travailleur salarié. Par conséquent, ils auront droit à un salaire minimum et des congés payés dès ce mercredi.

Cette décision est l'aboutissement d'un combat qui a commencé en 2016. Cette année-là, deux chauffeurs travaillant avec Uber ont intenté un procès contre la société de covoiturage. James Farrar et Yaseen Aslam, les chauffeurs en question, ont fait valoir qu'Uber contrôlait presque tous les aspects de leurs conditions de travail, y compris les trajets qu'ils pouvaient accepter et combien ils seraient payés. Une situation qui, pour ces derniers, signifie que l'entreprise agissait en tant que leur employeur. Ils ont donc porté plainte pour que leur statut soit revu et que les avantages y afférents puissent leur être accordés.

Il s'en est donc suivi trois procès en 2016, 2017 et 2018 au cours desquels la justice a donné raison aux plaignants. Chaque fois, Uber a fait appel de la décision de justice jusqu'à utiliser son ultime recours, la Cour suprême. La plus haute Cour a toutefois entériné les décisions des juridictions inférieures, mettant ainsi fin à toutes les options juridiques de la société de covoiturage.


James Farrar et Yaseen Aslam

Précisons que la loi britannique distingue le statut de travailleurs (worker) de celui de salarié au sens strict (employee). Dans le premier cas, l'individu peut recevoir le salaire minimum et d’autres avantages, mais il n'aura droit à un contrat de travail en bonne et due forme que dans le deuxième cas. Cela dit, les chauffeurs Uber au Royaume-Uni toucheront quand même un salaire minimum, auront droit à des congés payés et pourront cotiser à un plan d’épargne-retraite, auquel contribuera la société.

Ce que cela signifie pour Uber et pour ses chauffeurs

Il faudra peut-être attendre quelques mois pour voir si cette décision aura un impact significatif sur les revenus des chauffeurs. Uber a en effet promis de payer au moins le salaire minimum national au Royaume-Uni qui est de 8,72 livres (10,18 euros) l'heure et qui doit passer à 8,91 livres en avril. Mais un chauffeur Uber gagne déjà plus que cette somme en moyenne, soit 17 livres à Londres et 14 livres dans le reste du pays. Cela laisse donc une large manœuvre à l'entreprise de réservation de voitures.

Il y a toutefois un plus en ce qui concerne les avantages dont vont bénéficier les travailleurs. Depuis le début du procès, l'entreprise avait déjà apporté des changements importants à son business pour améliorer le bien-être des chauffeurs britanniques. Il s'agit notamment d'un accès gratuit à des assurances maladie, ainsi que des indemnisations pour des congés parentaux. À cela vient maintenant s'ajouter un plan d'épargne-retraite. Uber envisagerait également de permettre aux conducteurs de bénéficier des avantages du statut de travailleur, tout en conservant de la flexibilité dans leurs conditions de travail.

Ces mesures vont certainement engendrer des coûts supplémentaires pour Uber, une entreprise qui, faut-il le préciser, n'est pas encore rentable. Seule une partie de ces coûts devrait être absorbée. En effet, à Londres où se trouvent 75 % de ses chauffeurs, la concurrence est rude. Uber peut donc difficilement augmenter ses tarifs.

Quoi qu'il en soit, il s’agit d’une première mondiale pour la société de covoiturage qui sera peut-être obligée de revoir son business model surtout qu'elle est déjà financièrement fragile. Mais du côté des chauffeurs, on ne peut que se réjouir de ces changements. « Cela met fin à près d’une décennie de tactiques de la peur de la part des sociétés de covoiturage comme Uber et montre clairement qu’Uber peut choisir à tout moment d’enregistrer correctement ses chauffeurs et de leur verser un salaire décent avec de bons avantages », a déclaré Mary Kay Henry, présidente du Syndicat international des employés des services.

Le début d'une révolution dans le monde des plateformes numériques de l'économie des « petits boulots » ?

S'il estime que « c’est un jour important pour les chauffeurs au Royaume-Uni », Jamie Heywood, le patron d’Uber dans la région Europe du Nord et de l’Est s'attend à ce que les autres entreprises leur emboitent le pas. « Uber n’est qu’une partie du secteur des réservations de voitures et nous espérons que d’autres opérateurs nous rejoindront pour améliorer les conditions de travail de ces travailleurs qui sont essentiels dans nos vies de tous les jours », dit-il.

Mais n'y a-t-il que les entreprises de covoiturage qui sont concernées ? N'est-ce pas toutes les plateformes numériques de la gig economy qui sont interpellées ? Rappelons également qu'en Espagne, le gouvernement a annoncé une modification de son code du travail qui considère désormais automatiquement comme salariés les livreurs à domicile travaillant pour des sociétés telles que Deliveroo et UberEats. Tout cela, pris ensemble, n'annonce-t-il pas le début d'une révolution dans le monde des plateformes numériques de la gig economy ou économie des « petits boulots » ?

Et vous ?

Que pensez-vous de la décision d'Uber et des avantages annoncés pour les chauffeurs ?
Ce genre de décision met-il en danger les plateformes numériques de l'économie des « petits boulots » ?

Voir aussi :

Un juge californien ordonne à Uber et Lyft de reclasser les conducteurs en tant qu'employés, alors que selon les sociétés, les chauffeurs préfèrent la flexibilité du travail en freelance
La plus haute juridiction française reclasse les chauffeurs d'Uber en tant qu'employés, car une relation de subordination est créée lors de leur connexion à la plateforme numérique de la société
Le PDG d'Uber déclare que son service va probablement fermer temporairement en Californie, Lyft menace aussi de quitter l'État si l'Assembly Bill 5 (AB5) devait être maintenu

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Avatar de Kelfo
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 19/03/2021 à 8:54
Citation Envoyé par moldavi Voir le message
J'ai voté pour la reine, c'est bon ?
Pas sûr que la monarchie soit la solution..

Parce que respect et droit du travail c'était pas trop leur dada fut un temps
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Avatar de moldavi
Inactif https://www.developpez.com
Le 18/03/2021 à 1:49
Bonjour.

Citation Envoyé par Michael Guilloux Voir le message
UK : Uber reconnaît ses chauffeurs comme travailleurs ayant droit à un salaire minimum et des congés payés
Donc des politiciens ont laissé Uber s'installer, malgré le non respect du droit du travail en vigueur. Et maintenant, ces mêmes incompétents font semblants de corriger le tir…
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Avatar de Kelfo
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 18/03/2021 à 11:43
Donc des politiciens ont laissé Uber s'installer, malgré le non respect du droit du travail en vigueur. Et maintenant, ces mêmes incompétents font semblants de corriger le tir…
Peut-être que tu votes pas pour les bons aussi
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Avatar de moldavi
Inactif https://www.developpez.com
Le 19/03/2021 à 1:44
Bonjour.

Citation Envoyé par Kelfo Voir le message
Peut-être que tu votes pas pour les bons aussi
J'ai voté pour la reine, c'est bon ?
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