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« Bing de Microsoft pourrait remplacer Google search »
Affirme le Premier ministre australien, si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie

Le , par Nancy Rey

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L’Australie pourrait dès cette année être le premier pays au monde à forcer les géants du numérique à rémunérer les éditeurs de presse pour relayer leurs articles. L’année dernière, le gouvernement australien, à travers la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (ACCC), a annoncé qu’il allait contraindre Facebook et Google à payer une rémunération aux groupes de presse du pays pour les contenus qui sont relayés sur leurs plateformes. Google a menacé de se retirer d'Australie en raison de cette nouvelle réglementation. Le Premier ministre australien, Scott Morisson, affirme que Bing pourrait remplacer Google. Le Premier ministre australien déclare que Microsoft est confiant de pouvoir combler le vide si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie

En effet, la Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables ». « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », souligne la Commission australienne de la concurrence australienne.


Les élus planchent pour une application cette année, l’Australie deviendrait ainsi le premier pays à obliger Google et Facebook à payer les éditeurs pour les contenus dès qu'ils sont affichés sur leurs vitrines en ligne. En outre, si le projet de code ne s’applique qu’à Google et Facebook pour l’instant, d’autres plateformes numériques pourraient être ajoutées si elles atteignent à l’avenir un déséquilibre du pouvoir de négociation avec les entreprises de médias d’information australiennes.

Pour mieux comprendre les motivations du gouvernement australien, il faut savoir que depuis 2018, l’ACCC a publié un rapport sur la santé du marché de la presse et la puissance des plateformes numériques américaines. Dans son rapport, ACCC déclare avoir identifié un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises de médias d’information australiennes et Google et Facebook. Comme recommandations, le régulateur australien a préconisé l’introduction de codes de conduite pour réguler les rapports de force inégale entre les deux partis. Le 12 décembre 2019, le gouvernement australien a demandé à l’ACCC de travailler avec Google et Facebook et les entreprises des médias d’information pour mettre en œuvre des codes de conduite volontaires. Les discussions n’ayant pas abouti, le gouvernement australien a demandé le 20 avril dernier à l’ACCC d’élaborer un code de conduite obligatoire, avec un projet de code pour consultation publique avant la fin de juillet 2020, ainsi qu’un code final à définir peu après. C’est ce projet de code qui a été mis à la disposition du public.

Google a déclaré vendredi le 22 janvier qu'il bloquerait son moteur de recherche en Australie si le gouvernement venait à valider son projet de loi qui l'obligerait, ainsi que Facebook, à payer les entreprises de médias pour le droit d'utiliser leur contenu. La menace de Google fait monter d'un cran la tension dans la bataille contre des éditeurs tels que News Corp, bataille qui est étroitement surveillée à l'international. La grande enseigne de la recherche avait averti que ses 19 millions d'utilisateurs australiens seraient confrontés à des expériences de recherche et de YouTube dégradées si le nouveau code était appliqué.

« Associé au risque financier et opérationnel ingérable si cette version du Code devenait loi, cela ne nous donnerait pas d'autre choix que d'arrêter de rendre Google Search disponible en Australie », a déclaré Mel Silva, directeur général de Google pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, devant un comité sénatorial. Silva n'a fait aucune mention de YouTube dans les remarques préparées, car le service vidéo devrait être exempté en raison des révisions du code le mois dernier. Google a qualifié le code de trop large et a déclaré que sans révisions, offrir même un outil de recherche limité serait trop risqué. La société ne divulgue pas les ventes en Australie, mais les annonces de recherche sont son principal contributeur aux revenus et aux bénéfices à l'échelle mondiale.

La menace de Google de limiter ses services en Australie est intervenue quelques heures seulement après que le géant de l'internet a conclu un accord de paiement de contenu avec certains éditeurs de presse français dans le cadre d'une action de 1 milliard de dollars sur trois ans pour soutenir les éditeurs. Cette menace est la dernière en date d'une prise de bec entre le gouvernement australien et Google, le premier essayant de forcer le géant de la recherche à payer pour afficher des nouvelles locales dans ses résultats. Le ministre des Communications, Paul Fletcher, est intervenu pour dire que Microsoft est « très intéressé » par l'opportunité de marché qu'offrirait la sortie de Google. « Le PDG de Microsoft a pris contact avec le Premier ministre et lui a proposé une réunion, accompagné de cadres supérieurs. J'ai pu me joindre à cette réunion, et nous avons eu une discussion très instructive sur l'intérêt de Microsoft pour le marché australien », a-t-il déclaré.


Le Premier ministre australien a déclaré lundi que Microsoft est confiant de pouvoir combler le vide si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie. Le Premier ministre Scott Morrison a déclaré qu'il s'était entretenu avec le PDG de Microsoft, Satya Nadella, au sujet de son moteur de recherche, Bing, qui remplirait l'espace. « Je peux vous dire, Microsoft est assez confiant. Ce sont de grandes entreprises technologiques et ce qui est important pour l'Australie, je pense, c'est que nous fixions les règles qui sont bonnes pour notre peuple, les Australiens ne seraient pas plus mal lotis », a déclaré Morrison. « Le fait d'avoir dans ce pays un environnement de l'information qui soit durable et soutenu commercialement est vital pour le fonctionnement des démocraties », a-t-il ajouté.

Une déclaration de Microsoft a confirmé que la réunion en ligne avait eu lieu la semaine dernière, mais n'a donné aucun détail sur la conversation. « Nous reconnaissons l'importance d'un secteur des médias dynamique et d'un journalisme d'intérêt public dans une démocratie et nous sommes conscients des défis auxquels le secteur des médias est confronté depuis de nombreuses années en raison de l'évolution des modèles commerciaux et des préférences des consommateurs… En ce qui concerne la controverse actuelle sur un éventuel code de conduite régissant Google et Facebook, Microsoft n'est pas directement impliqué et nous ne voudrions pas commenter ce processus en cours impliquant l'ACCC et ces sociétés », a déclaré Microsoft.

Google a subi des pressions de la part des autorités d'autres pays pour payer les informations. Le mois dernier, la société a signé un accord avec un groupe d'éditeurs français, ouvrant la voie au paiement des droits d'auteur numériques. Dans le cadre de cet accord, Google négociera des accords de licence individuels avec les journaux, les paiements étant basés sur des facteurs tels que le montant publié quotidiennement et le trafic mensuel du site internet.

Mais Google résiste au plan australien, car il aurait moins de contrôle sur le montant à payer. Selon le système australien, si une plateforme en ligne et une entreprise de presse ne parviennent pas à s'entendre sur le prix des informations, un groupe d'arbitrage prendra une décision contraignante sur le paiement. Morrison a déclaré qu'il aimerait voir « plus d'alignement entre les économies mondiales » sur ces questions de politique antitrust et de concurrence.

Source : Prime Minister Scott Morrison

Et vous ?

Quels commentaires faites-vous de cette situation ?
À votre avis Google mettra-t-il ses menaces exécution ?

Voir aussi :

Droit voisin : L’Autorité de la concurrence donne raison aux éditeurs de presse et enjoint ainsi à Google de lancer des négociations, sur la rémunération de la reprise des contenus protégés

Droit voisin : la presse française s’attaque à Google devant l’Autorité à la concurrence, espérant forcer le moteur de recherche à proposer une offre tarifaire pour la reprise des contenus

La position de Google sur la rémunération des éditeurs de presse pour l’affichage d’extrait n’est « ;pas acceptable ;», selon le ministre de la Culture

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Avatar de Arya Nawel
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/02/2021 à 20:32
Vous inquiétez pas, Google va vite revenir à la table des négociations. Pas sûr qu'ils laissent le marché australien à la concurrence, surtout que d'autres pays doivent suivre avec intérêt ce qui se passe là-bas pour suivre le mouvement. Un acte de résistance contre Google? Ça serait possible ?
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Avatar de Kulvar
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 03/02/2021 à 21:34
Autant je déteste Google, mais obliger quelqu'un à faire quelque chose et le lui facturer, c'est inacceptable.
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Avatar de tanaka59
Inactif https://www.developpez.com
Le 14/02/2021 à 13:01
Bonjour,

Citation Envoyé par cduigou Voir le message
A quel titre ? Dans quel but ?
C'est une manœuvre politique pour avoir dans la poche , le centre, la gauche et la droite modérée ... Facebook , Twitter et Google sont sous le feu des critiques, par certains partis plus ancrés à l’extrême droite et / ou "populistes" .

Les dérives modératrices arbitraires et automatiques, qui masque l'inaction de Facebook et Twitter a réellement modérer les contenus correctement ... Des PME, commerçants et particuliers font les frais de ces "automates" quotidiennement. Les médias et les GAFAM eux même font tout pour ne pas communiquer dessus ... C'est un sujet sensible.

Encore une fois tout est question de bien "pensance" et de "bien scéance" vu que les médias sont plutôt orientés à gauche ou au centre ...
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Avatar de Kulvar
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 15/02/2021 à 14:18
Je rappelle que le projet de loi Australien c'est "On vous oblige à faire quelque chose, et on vous oblige à verser des sous quand vous le faites".

Soit c'est obligatoire et gratuit, soit c'est optionnel et payant, mais pas obligatoire et payant.
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Avatar de JP CASSOU
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 18/02/2021 à 9:04
Citation Envoyé par TotoParis Voir le message
Bonhomme, on va mettre en ligne et gratuitement ton travail, et tu ne toucheras rien sur son utilisation, t'es OK ?
Dans ce cas, on demande à Google de rémunérer les groupes de presse. Par conséquent, il est normal que ceux-ci mettent leur contenu gratuitement en ligne.

Et le modèle de ne rien toucher sur l'utilisation de nos propres articles existe déjà avec ELSEVIER et consorts, qui vivent du travail des autres, en faisant payer aussi les auteurs des articles.
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Avatar de defZero
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 18/02/2021 à 22:19
Et le modèle de ne rien toucher sur l'utilisation de nos propres articles existe déjà avec ELSEVIER et consorts, qui vivent du travail des autres, en faisant payer aussi les auteurs des articles.
@JP CASSOU
Et les "organes" de presse qui ne font que relayer les articles des Agences de presse et qui pourtant ce clame de la presse libre et indépendante, on les classes où ?
Je n'est pas de connaissances approfondie sur le fonctionnement de la presse Australienne, mais en France l'accord entre Google et la presse n'est pas très reluisant quand on sais que 3/4 des thèmes/articles abordés par cette dernière ne sont que des articles fournie par l'AFP ou autre Agence.
Si au moins les articles étaient tous de qualités et présentaient une vrai plus value, ça pourrait ce justifier, mais demander à sont pays de faire pression sur les GAFAM pour leur extorquer de l'argent pour qu'ils aient le droit de faire ce qu'eux même font avec les Agences de presse, c'est ridicule.
Le pire c'est que Facebook ou Google, ne peuvent même pas refuser ou dire OK, nous allons donc créer notre propre organe de presse et ne plus relayer vos informations.
C'te méthode d'escroc .
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Avatar de JP CASSOU
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 25/02/2021 à 23:39
Citation Envoyé par TotoParis Voir le message
Bonhomme, on va mettre en ligne et gratuitement ton travail, et tu ne toucheras rien sur son utilisation, t'es OK ?
Dans ce cas de figure, les organes de presse seront financés par Google (et par les Etats + la pub). En contrepartie, on demande aux organes de presse de mettre gratuitement en ligne les articles concernés
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Avatar de cduigou
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 14/02/2021 à 9:41
Microsoft exhorte les États-Unis et l'UE à suivre l'Australie en introduisant des règles qui obligent les entreprises technologiques
à partager leurs revenus avec les organes de presse.
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Ben voyons ! pour mieux les contrôler sans doute...
Microsoft (par l'intermédiaire de la fondation Bill Gates) a déjà subventionné le journal "Le Monde" à hauteur de 4 millions de dollars. A quel titre ? Dans quel but ?
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