Les filles toujours minoritaires dans les écoles d'ingénieurs
Une étude de l'IPP décrypte les chiffres qui démontrent le manque de diversité et le problème des inégalités dans les grandes écoles
Le 2021-01-21 10:01:38, par Nancy Rey, Expert éminent sénior
Une nouvelle étude intitulée « Quelle démocratisation des grandes écoles depuis le milieu des années 2000 ? », a été publiée par l'Institut des politiques publiques (IPP) mardi 19 janvier 2021. Entre 2006 et l'année scolaire 2016-2017, quatre chercheurs de l’IPP ont épluché toutes les données disponibles des 234 grandes écoles françaises, compilées par le ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. L’étude, menée sur une décennie, révèle que le recrutement des élèves au sein de ces établissements (écoles de commerce, d’ingénieurs, instituts d’études politiques, écoles normales supérieures, classes préparatoires…) n’a pas progressé en terme de diversité. Les étudiantes représentent un quart des inscrits. Une proportion qui n’a pas bougé entre 2006 et 2016. En effet ce à quoi ressemblerait le portrait-robot de la majorité des étudiants recrutés dans les grandes écoles françaises est : homme, originaire d'Île-de-France, issu de classes sociales très favorisées.
Près de 6 étudiants sur 10 sont des hommes des grandes écoles
Les femmes représentaient 26 % des promotions des écoles d’ingénieurs en 2016-2017 (21 % dans les écoles les plus prestigieuses), comme dix ans plus tôt. En revanche, les écoles de commerce et les instituts d’études politiques accueillent autant, voire plus de femmes que d’hommes dans leurs promotions. Autrement dit, seuls 42 % des étudiants des grandes écoles sont des filles. Pourtant, ces dernières sont la majorité (55 %) des effectifs dans les formations de niveau bac+3 à bac+5. Elles sont encore moins nombreuses dans les établissements les plus sélectifs, puisque leur part tombe à seulement 37 %. « Cette sous-représentation féminine n'est pas cependant uniforme : elle est particulièrement marquée dans les écoles d'ingénieurs (26 % de filles) alors que les écoles de commerce présentent, en moyenne, des proportions comparables de filles et de garçons », nuance l'étude.
Les filles seraient-elles moins brillantes ? « A fortiori, les performances scolaires ne contribuent aucunement à expliquer la sous-représentation des filles dans les grandes écoles », tranche le rapport. Au regard de leurs performances scolaires dans le secondaire, les étudiantes auraient pourtant dû être plus nombreuses à intégrer ces écoles. « Notre étude montre que si les filles sont moins présentes en école d’ingénieurs et en prépa, cela ne s’explique pas par leur niveau scolaire, souligne Cécile Bonneau, doctorante en économie à l’École normale supérieure et à l’École d’économie de Paris, coautrice de l’étude. Les filles se détournent de ces filières après le bac, par choix ou par autocensure ».
10 % d’élèves issus de milieux défavorisés, contre 64 % d’élèves très favorisés
La France comptait, en 2016-2017, 234 grandes écoles, définies par le ministère de l’Enseignement supérieur comme « des établissements d’enseignement supérieur qui recrutent leurs élèves par concours et assurent des formations de haut niveau ». Or, ces écoles se caractérisent également par étroitesse de leur recrutement. Un phénomène observé à travers différents indicateurs tels que l’origine sociale et l’origine géographique.
L’étude relève que la part d’étudiants issus des milieux les plus défavorisés (ouvriers et personnes sans activité professionnelle) ne dépasse jamais les 10 % dans ces établissements, alors que les étudiants issus de catégories socioprofessionnelles très favorisées (cadres et assimilés, chefs d’entreprise, professions intellectuelles et professions libérales) représentent, eux, 64 % des effectifs. « Plus les écoles sont sélectives, plus elles ont une composition sociale favorisée, plus il y a de Parisiens, de Franciliens », analyse Julien Grenet. Il évoque ainsi un effet mécanique qui veut que les élèves socialement favorisés ont de meilleurs résultats scolaires et donc plus de chances de réussite aux concours. Toutefois, nuance-t-il, ces inégalités de réussite scolaire n’expliquent pas la totalité des inégalités, « au mieux elles en expliquent la moitié ».
Selon Grenet « le fait qu’il y ait une très forte concentration de ces classes préparatoires et de ces grandes écoles à Paris et en Île-de-France crée un obstacle pour les élèves qui ne viennent pas de cette région ». En effet, au-delà des performances scolaires au lycée, des obstacles géographiques se dressent inévitablement sur le chemin des futurs étudiants, impliquant un facteur financier non négligeable (notamment lié au coût de la mobilité, mais aussi aux frais d’inscription dans certaines écoles pour lesquelles même les boursiers ne peuvent obtenir une exonération totale), menant à des phénomènes d’autocensure.
Des inégalités géographiques
Julien Grenet évoque le problème du recrutement en fonction des lycées. En effet, le rapport souligne que la moitié des élèves des plus grandes écoles (les 10 % plus sélectives) viennent de seulement 8 % des lycées français, qui sont souvent des lycées parisiens, ou franciliens. « Dans les lycées, parfois, aucun des élèves ne va jamais en prépa ou dans une grande école. Ils peuvent donc se priver de cette possibilité alors qu’ils en ont les moyens d’un point de vue scolaire. Cela crée un effet pervers, car cette forte concentration géographique va entretenir la fermeture des grandes écoles à la diversité en raison d’un non-accès à cette information par rapport aux élèves qui sont très favorisés », explique Grenet.
« L’ambition scolaire va dépendre de l’influence des camarades de classe, de l’histoire de sa propre famille… Et les grandes écoles apparaissent largement comme un monde d’initiés », développe Julien Grenet, qui pointe un manque d’accessibilité des informations fournies aux élèves de certains lycées concernant l’accès à ces grandes écoles. Ces mécanismes d’autocensure, le contexte scolaire et familial jouent considérablement sur les choix d’orientation.
L’étude a été réalisée dans le cadre d’un appel à projet de recherche conjoint entre le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de l’Enseignement supérieur. Commandée en 2015 par le gouvernement Valls, l'étude avait pour objectif « de déterminer si les initiatives mises en place depuis une quinzaine d'années pour élargir la base de recrutement des grandes écoles ont effectivement permis de diversifier le profil de leurs étudiants, sur la base d'éléments empiriques solides ».
Source : Institut des Politiques Publiques
Et vous ?
Que pensez-vous des résultats de cette enquête ? Sont-ils pertinents de votre point de vue ?
Qu’est-ce qui explique, selon vous, la sous-représentation de la gent féminine dans les filières en lien aux sciences et aux technologies ?
Pensez-vous que l’augmentation des quotas de femmes formées aux métiers du numérique puisse apporter réponse à ce problème de sous-représentation des femmes dans le secteur ?
Voir aussi :
La Grande École du Numérique souhaite former à minima 40 % de femmes au sein de ses propres cursus d'ici à la fin 2021. Pour apporter réponse aux stéréotypes de genre dans le secteur du numérique
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Près de 6 étudiants sur 10 sont des hommes des grandes écoles
Les femmes représentaient 26 % des promotions des écoles d’ingénieurs en 2016-2017 (21 % dans les écoles les plus prestigieuses), comme dix ans plus tôt. En revanche, les écoles de commerce et les instituts d’études politiques accueillent autant, voire plus de femmes que d’hommes dans leurs promotions. Autrement dit, seuls 42 % des étudiants des grandes écoles sont des filles. Pourtant, ces dernières sont la majorité (55 %) des effectifs dans les formations de niveau bac+3 à bac+5. Elles sont encore moins nombreuses dans les établissements les plus sélectifs, puisque leur part tombe à seulement 37 %. « Cette sous-représentation féminine n'est pas cependant uniforme : elle est particulièrement marquée dans les écoles d'ingénieurs (26 % de filles) alors que les écoles de commerce présentent, en moyenne, des proportions comparables de filles et de garçons », nuance l'étude.
Les filles seraient-elles moins brillantes ? « A fortiori, les performances scolaires ne contribuent aucunement à expliquer la sous-représentation des filles dans les grandes écoles », tranche le rapport. Au regard de leurs performances scolaires dans le secondaire, les étudiantes auraient pourtant dû être plus nombreuses à intégrer ces écoles. « Notre étude montre que si les filles sont moins présentes en école d’ingénieurs et en prépa, cela ne s’explique pas par leur niveau scolaire, souligne Cécile Bonneau, doctorante en économie à l’École normale supérieure et à l’École d’économie de Paris, coautrice de l’étude. Les filles se détournent de ces filières après le bac, par choix ou par autocensure ».
10 % d’élèves issus de milieux défavorisés, contre 64 % d’élèves très favorisés
La France comptait, en 2016-2017, 234 grandes écoles, définies par le ministère de l’Enseignement supérieur comme « des établissements d’enseignement supérieur qui recrutent leurs élèves par concours et assurent des formations de haut niveau ». Or, ces écoles se caractérisent également par étroitesse de leur recrutement. Un phénomène observé à travers différents indicateurs tels que l’origine sociale et l’origine géographique.
L’étude relève que la part d’étudiants issus des milieux les plus défavorisés (ouvriers et personnes sans activité professionnelle) ne dépasse jamais les 10 % dans ces établissements, alors que les étudiants issus de catégories socioprofessionnelles très favorisées (cadres et assimilés, chefs d’entreprise, professions intellectuelles et professions libérales) représentent, eux, 64 % des effectifs. « Plus les écoles sont sélectives, plus elles ont une composition sociale favorisée, plus il y a de Parisiens, de Franciliens », analyse Julien Grenet. Il évoque ainsi un effet mécanique qui veut que les élèves socialement favorisés ont de meilleurs résultats scolaires et donc plus de chances de réussite aux concours. Toutefois, nuance-t-il, ces inégalités de réussite scolaire n’expliquent pas la totalité des inégalités, « au mieux elles en expliquent la moitié ».
Selon Grenet « le fait qu’il y ait une très forte concentration de ces classes préparatoires et de ces grandes écoles à Paris et en Île-de-France crée un obstacle pour les élèves qui ne viennent pas de cette région ». En effet, au-delà des performances scolaires au lycée, des obstacles géographiques se dressent inévitablement sur le chemin des futurs étudiants, impliquant un facteur financier non négligeable (notamment lié au coût de la mobilité, mais aussi aux frais d’inscription dans certaines écoles pour lesquelles même les boursiers ne peuvent obtenir une exonération totale), menant à des phénomènes d’autocensure.
Des inégalités géographiques
Julien Grenet évoque le problème du recrutement en fonction des lycées. En effet, le rapport souligne que la moitié des élèves des plus grandes écoles (les 10 % plus sélectives) viennent de seulement 8 % des lycées français, qui sont souvent des lycées parisiens, ou franciliens. « Dans les lycées, parfois, aucun des élèves ne va jamais en prépa ou dans une grande école. Ils peuvent donc se priver de cette possibilité alors qu’ils en ont les moyens d’un point de vue scolaire. Cela crée un effet pervers, car cette forte concentration géographique va entretenir la fermeture des grandes écoles à la diversité en raison d’un non-accès à cette information par rapport aux élèves qui sont très favorisés », explique Grenet.
« L’ambition scolaire va dépendre de l’influence des camarades de classe, de l’histoire de sa propre famille… Et les grandes écoles apparaissent largement comme un monde d’initiés », développe Julien Grenet, qui pointe un manque d’accessibilité des informations fournies aux élèves de certains lycées concernant l’accès à ces grandes écoles. Ces mécanismes d’autocensure, le contexte scolaire et familial jouent considérablement sur les choix d’orientation.
L’étude a été réalisée dans le cadre d’un appel à projet de recherche conjoint entre le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de l’Enseignement supérieur. Commandée en 2015 par le gouvernement Valls, l'étude avait pour objectif « de déterminer si les initiatives mises en place depuis une quinzaine d'années pour élargir la base de recrutement des grandes écoles ont effectivement permis de diversifier le profil de leurs étudiants, sur la base d'éléments empiriques solides ».
Source : Institut des Politiques Publiques
Et vous ?
Voir aussi :
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grunkModérateurOn ferait mieux de se concentrer sur le fait que tout le monde devrait avoir les même possibilités en terme d'éducation plutôt que sur le taux de parité de telle ou telle filière.
Où est le problème d'avoir seulement 20% de femme dans un cursus à partir du moment où ce chiffre est la résultante d'un choix et non pas de barrière à l'entrée ?
Pour moi c'est du même niveau que la parité en politique , ca part d'une bonne intention , car on se dit qu'on va éviter les discrimination mais :
- On ne règle pas le problème à la source
- On se prive potentiellement d'une personne plus compétente car elle n'est pas du bon sexe.le 21/01/2021 à 11:03 -
Anselme45Membre extrêmement actifLes garçons sont toujours minoritaires dans les écoles de sage-femme!
Les filles sont minoritaires dans l'usage des camions de pompier comme jouet!
Les garçons sont minoritaires dans l'usage des poupées comme jouet!
Mon dieu! C'est la fin du monde! Mais que fait la police?le 21/01/2021 à 11:28 -
grunkModérateurJe suis curieux (réellement) de comprendre ce que serait un un milieu inclusif ?
Dans notre équipe de 12 , on à une femme. Personne ne fait d'effort particulier pour "l'inclure" elle est juste à la même enseigne que tout le monde.
On est dans le faux ? Il faudrait se comporter différemment justement parce que c'est une femme ?le 22/01/2021 à 16:55 -
Ryu2000Membre extrêmement actifEt encore vous devriez voir dans la magistrature et le journalisme, il y a encore plus de femmes.
Autant vouloir comparer les femmes avec les hommes je trouve que ça n'a aucun sens, autant comparer les différents milieu sociaux ça a un sens.
Ce serait pas mal si il pouvait y avoir un peu plus d'enfants d'ouvriers dans les établissements d’enseignement supérieur qui recrutent leurs élèves par concours et assurent des formations de haut niveau.
Mais en même temps ça doit être difficile de tolérer des gosses de riches. Je comprend ceux qui n'ont pas envie d'essayer d'entrer dans une grande école.
Bref, une femme pauvre à plus de point commun avec un homme pauvre qu'avec une femme riche.le 21/01/2021 à 10:37 -
Ryu2000Membre extrêmement actifPourquoi vous voulez forcer des femmes à changer d'orientations ? Elles font ce qu'elles veulent.
Est-ce que vous avez des exemples de carrières qui rémunèrent bien ? Perso je suis ingénieur de développement et le salaire n'est vraiment pas top. Il est très facile de trouver des femmes qui gagnent plus que moi.le 21/01/2021 à 12:29 -
Anselme45Membre extrêmement actifBelle théorie, mais malheureusement pour elle... Les faits sont têtus: Si tu mets à disposition dans une pièce des "jouets de garçon" et des "jouets de fille", la majorité des garçons iront vers les "jouets de garçon" et la majorité des filles iront vers les "jouets de fille" sans pour autant avoir subi au préalable un lavage de cerveau!
Il en va de même pour les métiers techniques: On a beau promouvoir toutes les théories égalitaires, ils intéressent plus les hommes que les femmes. En l'occurrence, il n'y a pas là un problème d'égalité mais simplement un problème d'affinité!le 21/01/2021 à 22:39 -
Quelle démonstration ! Et tant qu'on y est, tu veux pas nous sortir la maternité et les ragnagna ?
Et ce ne serait pas plutôt une preuve que si elles étaient mieux considérées et payées, ce serait justement leur copain qui plaquerait leur job pour suivre leur copine ?le 22/01/2021 à 21:50 -
micka132Expert confirméhttp://www.slate.fr/story/157888/ega...es-egalitaires
Il semble qu'au plus un pays se veut égalitaire, au moins les femmes font de science. Les fous y voient un problème, les autres une simple logique.
Non justement ce n'est pas le boulot d'ingénieur. Qu'en France ce soit la seule option pour monter ne veut pas dire que c'est le but d'un ingénieur bien au contraire.le 22/01/2021 à 8:25 -
pyrosMembre expérimentéJ'ai jamais vue de femme à l'arrière d'un camion poubelle, mais ça par contre ça a l'air de choquer personne...
Maintenant que j'ai votre attention de petit rageux, lisez la suite
Ce qui m’énerve le plus avec ce genre d'étude, c'est qu'elles insinuent que pour réussir sa vie, il faut être à un poste à responsabilité, faire des étude supérieur, bref que des termes superlatif impliquant forcement une relation de qualité et de réussite de vie, associant de fait la réussite de sa vie à la réussite professionnel (qui a dit "novlangue" ?...).
Lorsque j'ai parlé de camion poubelle, je suis certain que vous avez directement associé ce métier à un "sous-métier", et que vous avez considéré mon argument comme étant:
"ouai, bah si faut la parité dans les métier bien, faut aussi la parité dans les métier de m***".
Cependant, je serais curieux de comparer le taux de dépression chez les éboueurs et chez les cadres, histoire de voir dans quel métier on est le plus "heureux"...
Au lieu de faire des stats par catégorie sociaux professionnel, on pourrait pas regarder la proportion d'homme et de femme qui sont heureux dans leur boulot et essayer de tendre vers un pourcentage identique pour les 2 sexes, et le plus élevé possible tant qu'à faire ?le 21/01/2021 à 11:33 -
BouskRédacteur/Modérateurcherche developpeur.euse et non développeur H/F
Dans le monde du travail, sauf si le sexe est important (pour un photoshoot, ou jouer un personnage dans un film/série; d'autres raisons ? perso j'en vois pas), ça n'a rien à faire dans l'annonce.
Depuis des années ça essayait de faire des CV neutres, maintenant ça fait des annonces genrées. La direction est de plus en plus absurde imo.
Le français a 1 avantage c'est d'être facilement lisible. Il y a très peu de pièges et exceptions en lecture (ex: femme qui se lit avec un a).
Maintenant ceci a disparu pour faire plaisir à je ne sais qui. Et le reste du monde et les non natifs ont plus de difficultés pour lire un texte qui veut brandir un drapeau inclusif.le masculin n'est pas neutre, si je te dit "Les développeurs" ou "Les infermières" tu n'auras pas la même image en tête. Même si je commence à douter a ta capacité d'avoir des images en tête
Utiliser le masculin quand les 2 genres sont présents, ça affaiblit la présence masculine puisqu'il englobe également les femmes. Donc le masculin n'est pas spécifique à l'homme.
Et donc quand tu entends une tournure masculine plurielle, tu ne peux pas savoir qui est vraiment présent.
Si toi tu préfères entendre que les femmes s'invisibilisent et seuls les hommes sont donc mis en avant quand ceci se présente, libre à toi.
Mais qui es-tu pour prétendre avoir la raison absolue et que seul ce raisonnement est correct et valide ?
Puis pourquoi s'arrêter à féminin/masculin ? À quand les prochaines revendications pour introduire un troisième genre grammaticale ? Et pourquoi s'arrêter à 3 après ça ?vous pensez tous que le 90/10 actuel vous convient très bien
Si je sonde autour de moi, aucune des filles que j'ai connu n'est intéressée par l'informatique.
Donc avec un ratio de 0/~1000 (famille, amis, écoles de primaire au lycée), pourquoi j'aurais dû être étonné d'en voir 5% dans mon école ?
Ou alors j'ai une autre théorie : ce problème n'intéresse que les bobos ayant trop de temps libre et doivent justifier leurs 5 ans en fac de socio, et en province on s'en tamponne pas mal.
À l'inverse, je lis partout que ça veut augmenter le ratio de filles dans les entreprises ou écoles.
Ok, l'intention est louable, mais
- si elles sont pas intéressées, on les force ?
- on va recruter des filles pour faire monter un chiffre artificiellement, et donc juste pour un quota, au lieu de considérer le meilleur profil ?
- dans les écoles, on va donc refuser des garçons intéressés parce que leur siège doit être pris par une fille ?
-> ou soudainement pouvoir doubler toutes les classes pour ne pas léser les garçons tout en gonflant le nombre de filles ?
Et comme chacune de ces solutions me parait stupide et irréaliste, je laisse le bon sens agir et croit en chacun et chacune pour choisir ce qu'ils veulent en étant suffisamment intelligent pour ça : faire son propre choix raisonné.
Et je vais pas taxer tout un secteur, une école ou entreprise de sexiste parce qu'il y a des témoignages qui montrent des comportements sexistes d'individus qui ne représentent en rien la majorité des personnes de l'ensemble considéré.
On va continuer à faire des évènements réservés aux femmes, ou aux petites filles (je vois beaucoup de coding event comme ça : j'ôse pas imaginer un petit garçon qui se ferait refuser un truc qui lui plairait et voit sa soeur y participer...), pour gagner des points twitter et le cleavage va juste grandir et chacun campera ses positions en s'en félicitera. Pathétique.le 05/02/2021 à 20:09