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Pour faire concurrence à Amazon, un collectif de librairies indépendantes et d'éditeurs lancent un service en ligne
Mais celui-ci est hébergé dans le cloud sur Amazon Web Services

Le , par Stéphane le calme

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11  0 
Il est décrit comme un « moment révolutionnaire dans l'histoire de la vente de livres » : une alternative à Amazon qui permet aux lecteurs d'acheter des livres en ligne tout en soutenant leur libraire local indépendant. Après un lancement extrêmement réussi aux États-Unis, l’initiative s’est poursuivie au Royaume-Uni.

Bookshop a été imaginé par l'écrivain et co-fondateur de Literary Hub, Andy Hunter. Il permet aux librairies indépendantes de créer leur propre vitrine virtuelle sur le site, les librairies recevant la pleine marge bénéficiaire (30% du prix de vente) de chaque vente. Tout le service client et l'expédition sont assurés par Bookshop et ses partenaires distributeurs, les titres étant proposés à un petit prix et livrés sous deux à trois jours.

« Ce fut une course folle », a déclaré Hunter, qui a lancé le site aux États-Unis en janvier. « Cinq semaines après le début de ce que nous pensions être une période de six mois de raffinage, d'amélioration et de petits changements, Covid-19 a frappé et soudain, nous avons fait des affaires massives ».

Au départ, avec 250 librairies, plus de 900 se sont désormais inscrites aux États-Unis. « Nous sommes passés de la vente de 50 000 $ (42 900 €) de livres en février à 50 000 $ par jour en mars, puis 150 000 $ (128 705 €) par jour en avril », a déclaré Hunter. En juin, Bookshop avait vendu 1 million de dollars de livres par jour. La plateforme a désormais levé plus de 7,5 millions de dollars (6,44 millions d’euros) pour des librairies indépendantes à travers les États-Unis.


« Nous étions quatre employés plus moi, travaillant à la maison, nous levant le plus tôt possible et nous couchant le plus tard possible, essayant de faire en sorte que tout fonctionne. Ce fut une véritable course contre la montre », a déclaré Hunter. « Mais c'était extrêmement gratifiant parce que tout le temps que nous recevions des messages des librairies disant : "Dieu merci, vous êtes venu, vous nous avez permis de payer notre loyer ainsi que notre assurance maladie cette année". Si vous allez devoir travailler dans des circonstances insensées et avec d'énormes quantités de stress, c'est bien de le faire dans quelque chose qui vous fait du bien ».

Hunter pense que la raison du succès rapide de Bookshop est le penchant des lecteurs pour leurs libraires locaux. « Les librairies sont en difficulté depuis un certain temps à cause de la croissance d'Amazon, mais cette pandémie a vraiment accéléré la situation. Amazon est devenu beaucoup plus puissant, alors qu'il y a des magasins centenaires qui se battent pour survivre », a-t-il déclaré. « Je pense que nous avons eu un tel succès parce que suffisamment de gens en étaient conscients et voulaient se rassembler autour de leurs librairies bien-aimées, car ils se soucient du monde dans lequel nous émergeons de cette pandémie. »

Hunter avait prévu de lancer Bookshop au Royaume-Uni en 2021 ou 2022. Mais après avoir constaté le succès de la plateforme aux États-Unis, des librairies, des éditeurs et des auteurs britanniques lui ont demandé d'accélérer le calendrier. Bookshop.org sera lancé au Royaume-Uni lundi, avec plus de 130 librairies britanniques déjà inscrites et 200 attendues d'ici la fin de l'année. La branche britannique de la société sera dirigée par la directrice générale Nicole Vanderbilt, ancienne vice-présidente internationale d'Etsy.

Les librairies ne font aucun investissement financier, tout le service client et les expéditions étant gérés par Bookshop et, au Royaume-Uni, par le distributeur Gardners. L'expérience de navigation est destinée à « refléter la joie de découvrir un nouveau livre dans une librairie physique », explique l'entreprise, avec des experts, plutôt que des algorithmes, faisant des propositions. Chaque indépendant qui rejoint a sa propre page « vitrine », où les clients peuvent parcourir les tableaux virtuels des livres recommandés.

Les libraires et éditeurs britanniques ont salué son arrivée.

Philip Gwyn Jones, éditeur chez Picador, a décrit Bookshop comme « un moment positivement révolutionnaire dans l'histoire de la librairie au Royaume-Uni et dans l'évolution de la relation entre écrivains et lecteurs ».

« Il est difficile pour nous de faire concurrence à quelqu'un qui a son propre entrepôt et vend des livres parfois à perte ou avec de très faibles marges bénéficiaires. Nous ne pouvons tout simplement pas faire cela. C'est donc bien que Bookshop.org rivalise avec Amazon d'une manière que nous ne pourrions pas faire seuls ou même collectivement », a déclaré Georgia Eckert, de la librairie Imagined Things à Harrogate. « Vous devez avoir la portée, un site suffisamment grand, géré par une bonne équipe de personnes qui y sont dédiées. Nous gérons tous nos propres entreprises et n'avons pas le temps de le faire ».

Ironiquement, bookshop.com est hébergé par Amazon et se sert de son service cloud AWS.


Bookshop est une B Corporation, créée avec pour mission « de servir le bien public en contribuant au bien-être de la communauté littéraire indépendante ». Les règles stipulent qu'il ne peut jamais être vendu à un grand détaillant américain, y compris Amazon.

La certification dite « B Corp » (aussi connue comme certification « B Corporation » ou label « B Lab ») est une certification octroyée aux sociétés commerciales (à but lucratif) répondant à des exigences sociétales et environnementales, de gouvernance ainsi que de transparence envers le public. Cette dénomination est une abréviation de « Benefit Corporation », désignant une société reconnue pour avoir des effets bénéfiques sur le monde (la communauté B Corp travaille pour réduire les inégalités, réduire les niveaux de pauvreté, apporter un environnement plus sain, des communautés plus fortes et la création d'emplois de plus haute qualité avec dignité et but), tout en étant rentable.

L’objectif de B Corp est donc de certifier les entreprises qui intègrent dans leur modèle d’affaires et dans leurs opérations des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux. Les B Corps souhaitent apporter leur contribution positive à la société et ne cherchent pas à être les meilleures AU monde, mais les meilleures POUR le monde! Au-delà de leur propre démarche de progrès, elles développent le principe d’interdépendance : Les projets entre B Corps sont privilégiés et les B Corps cherchent à polliniser tout leur écosystème de fournisseurs, clients ou partenaires.

Sources : Bookshop, mouvement B Corp

Et vous ?

Que pensez-vous de cette initiative ?
Les pays francophones en général et la France en particulier gagneraient-ils à s'en inspirer ? Est-elle selon vous susceptible de porter ses fruits ? Dans quelle mesure ?
Que pensez-vous du fait d'héberger ce service sur Amazon ? Des représailles sont-elles à envisager/craindre étant donné le passif de la société avec la concurrence ou alors le contexte (enquête antitrust aux USA) est favorable à Bookshop ?
Que pensez-vous des B Corporations dans l'absolu ?

Voir aussi :

L'équation des revenus du Cloud : AWS égale à Azure + Google + Alibaba, alors que la reprise du confinement en Europe et les charges de travail liées à la 5G promettent une nouvelle hausse du Cloud
AWS possède encore des millions d'adresses IPv4 alors que la pénurie d'adresses IPv4 s'est accélérée au cours des dernières années
« AWS créé un fork de mon projet et le lance comme son propre service », dit le créateur de l'application headless recorder auquel Amazon répond : « nous promettons de mieux faire. »
AWS et Alibaba en tête du marché du Cloud de l'APAC, Microsoft les suit de près et Tencent et Google viennent après
Google propose en bêta un service d'autorité de certification pour les clients de sa plateforme cloud, se rapprochant un peu plus d'AWS dans ce domaine tandis que Microsoft Azure est à la traîne

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Avatar de oooopppp
Membre actif https://www.developpez.com
Le 04/11/2020 à 7:31
Un peut en relation avec le sujet,
nous avons développé www.severac.org,
qui est une alternative locale à Amazon (rien que ça ... mais pas que ).
Ce concept peut être adapté à votre commune et pour vos petits commerçants
et producteurs locaux.

A ce propos :

Je recherche des personnes qui seraient intéressées par intégrer/proposer cette application à leur commune.
Je peux l'adapter sous 3-4 jours ou si vous avez des connaissances en JS/jQuery et PHP/PHP Objet (mais simple)
vous pouvez l'intégrer vous-même ...
Il est possible de tester l'application sur une démonstration de test, je peux aussi fournir les sources.
En cette période de fermeture des petits commerces et de confinement, l’application se révèle fort utile,
plus d'infos dans le menu -> "En savoir plus".

A terme, nous pensons débrayer le paiement individuel de chaque vendeur ( car tel est t'il ) et faire en sorte de collecter
toutes les commandes et les paiements de manière générale, puis de redistribuer, comptes, paiements et factures aux vendeurs,
moyennant un abonnement ( On refait Amazon mais en version commerce local ).
Le but est de créer au moins un emploi, pour le super-admin de chaque commune, qui aurait la propriété ou la délégation d'autorisation
du site mais de manière indépendante.

ça peut paraître un peut prétentieux, mais l’application fonctionne bien depuis plus d'un an,
avec plus de 1000 produits, elle se heurte toutefois à une mauvaise communication / publicité de notre part et la commune
est un public majoritairement pas initié à internet, je l'ai pris comme un challenge, à temps perdu.

Vu hier dans mon village ( Sévérac-le-Château ), et je n'en était même pas au courant ... ça fait plaisir de voir que le commerce local
nous affiche en banderole !

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Avatar de der§en
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 03/11/2020 à 9:49
J'y ferai des achats quand des éditeurs en français s'y trouveront, car après une recherche rapide, je n'y ai vu que du "spoken ROSBIFS"...
2  0 
Avatar de esperanto
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 03/11/2020 à 11:04
Le Bon Coin s'est récemment positionné comme une alternative à Booking pour l'hôtellerie : commission plus faible et sans les clauses abusives, mais au moins l'hôtel bénéficie de la visibilité d'un site connu au moins en France.
Faudrait peut-être qu'ils fassent la même chose pour la vente de livres?

Sinon, pour l'hébergement sur Amazon Cloud, faut juste penser à garder des sauvegardes en dehors de l'hébergeur, histoire de pouvoir tout déplacer si nécessaire en cas de changement de politique de l'hébergeur. Après tout, l'utilisateur final, il connait juste le nom de domaine, l'hébergeur doit être transparent pour lui. Que cet hébergeur soit AWS ou pas, d'ailleurs...
1  0 
Avatar de stardeath
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 03/11/2020 à 22:45
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Ironiquement, bookshop.com est hébergé par Amazon et se sert de son service cloud AWS.
c'est le problème des géants, ils font dorénavant tellement tout et n'importe quoi que tu peux difficilement passer outre.
on pourrait tourner le problème dans l'autre sens et trouver ironique qu'un hypermarché (même virtuel) fasse de l'hébergement web/cloud.
2  1 
Avatar de MarieKisSlaJoue
Membre expert https://www.developpez.com
Le 04/11/2020 à 10:10
Citation Envoyé par oooopppp Voir le message

Vu hier dans mon village ( Sévérac-le-Château ), et je n'en était même pas au courant ... ça fait plaisir de voir que le commerce local
nous affiche en banderole !

Il vont pas allez loin les utilisateurs si il tape sévérac.org dans leur navigateur

Citation Envoyé par oooopppp Voir le message
LE CLOUD LECLERC !
Pourquoi le sourire ? C'est très sérieux, aujourd'hui je pense que si un gros acteur du cloud peut émerger en Europe, ca ne viendra sans doute pas des acteurs actuels comme OVH, voir même IT car nos SSII sont complètement inutiles, mais de d'autre secteur.
Alors Leclerc peut être pas, mais Lidl par exemple acteur du cloud dans 15/20 ans. C'est possible
1  0 
Avatar de esperanto
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 05/11/2020 à 7:29
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Ben ouais les accents sont interdits dans les URL :
Caractère accentué dans une URL
Non, maintenant les accents sont supportés: http://www.noms-domaine-accentues.fr/extensions-idn

Malheureusement, trop pressés de gagner de l'argent, les gestionnaires de TLD ont très mal communiqué sur le sujet. Ils n'ont pas non plus pensé à gérer des équivalences ([EDIT]sauf sur les .ca, dixit l'article[/EDIT] ; en français é se remplace par e, mais en allemand ä se remplacerait plutôt par ae). Du coup si tu réserves un nom de domaine accentué son équivalent sans accent est un nom totalement distinct, et inversement. Résultat, les seuls qui utilisent cette fonction sont les cybersquatteurs...

[AJOUT] Du coup je conseille quand même à la mairie de réserver le domaine sévérac.org, même si ils utilisent aussi severac.org, histoire de ne pas tenter les cybersquatteurs ou ceux qui pourraient réserver ce nom pour autre chose (ou pour du phishing!)
1  0 
Avatar de MarieKisSlaJoue
Membre expert https://www.developpez.com
Le 08/11/2020 à 18:03
Citation Envoyé par Town Ground Voir le message
. Je préfère les versions numériques en ce sens que l'espèce humaine est la seule à abattre des arbres pour en faire du papier sur lequel elle écrit qu'il faut sauver les forêts! Allez comprendre.
Peut être parce que les arbres qu'on tente de sauver sont en general ceux de foret primaire qui arbitre tous un environnement complexe et pas ceux de "foret" ou l'exploitation est gérée uniquement dans le but d'être coupé pour par exemple faire des livres ?
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Avatar de oooopppp
Membre actif https://www.developpez.com
Le 04/11/2020 à 7:34
Citation Envoyé par stardeath Voir le message
c'est le problème des géants, ils font dorénavant tellement tout et n'importe quoi que tu peux difficilement passer outre.
on pourrait tourner le problème dans l'autre sens et trouver ironique qu'un hypermarché (même virtuel) fasse de l'hébergement web/cloud.
LE CLOUD LECLERC !
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Avatar de Marcus02
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 04/11/2020 à 10:32
Les pays francophones en général et la France en particulier gagneraient-ils à s'en inspirer ? Est-elle selon vous susceptible de porter ses fruits ? Dans quelle mesure ?
Ça existe déjà en France et je pense (j'espère) que ça fonctionne. En tout cas je commande là !
-> https://www.librairiesindependantes.com/
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 04/11/2020 à 11:03
Citation Envoyé par MarieKisSlaJoue Voir le message
Il vont pas allez loin les utilisateurs si il tape sévérac.org dans leur navigateur
Ben ouais les accents sont interdits dans les URL :
Caractère accentué dans une URL
Citation Envoyé par valaendra Voir le message
La solution : c'est normal !
http://www.w3.org/TR/html4/appendix/...tes.html#h-B.2
http://tools.ietf.org/html/rfc3986#section-2

Plus sérieusement, il est déconseillé d'utiliser les caractères accentués dans les url.
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