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Une alternative française à Palantir pour aider la France à prévenir d'éventuelles attaques terroristes grâce au Big Data
Pourrait être implémentée en deux ans, selon le PDG de Thalès

Le , par Stéphane le calme

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Palantir Technologies est une entreprise de services et d'édition logicielle spécialisée dans le Big Data, basée à Denver dans le Colorado. L'entreprise travaille pour la communauté du renseignement des États-Unis (notamment pour la NSA, la CIA et le FBI), pour différents acteurs du système de défense américain (comme les US Marines, l'US Air force et les Opérations spéciales) et pour plusieurs services de police comme le NYPD, le LAPD.

Palantir fournit également des technologies qui aident la DGSI française (Direction générale de la Sécurité intérieure française) à traiter d'énormes masses de données dans la lutte contre le terrorisme. Lancé en 2016 pour une durée de trois ans, ce partenariat a commencé dans la foulée des attentats qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre 2015.

En novembre 2019, en l'absence d'autre solution à court terme, la DGSI a renouvelé pour trois ans son contrat d'analyse de données. « Le contrat signé en 2016 après les attentats de novembre 2015 est en cours de reconduction sur une durée analogue », ont confirmé des sources après les informations de « L'Express ». À l'époque, le contrat annoncé s'élevait à une dizaine de millions d'euros.

Information d’ailleurs confirmée par Nicolas Lerner, à la tête de la Direction générale Direction générale de la sécurité intérieure depuis 2018, qui a quand même précisé que : « Palantir nous aide, c'est-à-dire qu'on ne dépend pas de Palantir ». « La ligne rouge qu'on s'est fixée depuis le début, c'est que toutes les données qui sont traitées par ce système-là sont sur notre réseau interne, qui est un réseau confidentiel-défense, qui est fermé », a-t-il ajouté, une manière pour lui de balayer les soupçons de récupération des données recueillies par la France au profit de puissances étrangères.

Ce renouvellement du contrat a donc été effectué faute d'alternative française, alors même que le président Emmanuel Macron a plaidé pour une souveraineté numérique européenne face à la domination des États-Unis et de la Chine.

« Les services ne peuvent pas se priver du jour au lendemain d'une solution de détection des terroristes. Il faut le reconnaître, aucune solution française alternative n'a abouti depuis 2016 », constate Emmanuel Tonnelier, président du cluster Data Intelligence du GICAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestres).

Cette association regroupe 270 adhérents (grands groupes, entreprises de taille intermédiaire, petites et moyennes entreprises) qui couvrent un large spectre d’activités industrielles, de recherche, de services et de conseil au profit des forces militaires et civiles nationales et internationales impliquées dans la sécurité ou la défense terrestres ou aéroterrestres. L’objectif de ce cluster (Data Intelligence) est de répondre aux enjeux du traitement massif de données du monde du renseignement.

« Nous disposons de capacités au Cluster, mais nous n'avons pas encore d'intégrateur français capable d'assembler sur une même plateforme l'ensemble des solutions françaises », a indiqué le directeur des solutions pour le renseignement chez Systran, partisant d'une solution française alternative.

Selon Nicolas Lerner, ce contrat n'est qu'une solution transitoire, en attendant une technologie développée main dans la main avec de grands groupes français. « Il faut aussi permettre à nos industriels de monter en gamme sur ces sujets », a-t-il dit, citant Thales, Sopra Steria et Dassault Systèmes.

Le programme Artemis (Architecture de traitement et d'exploitation massive de l'information multi-sources), initié par le ministère de la Défense, a vocation à remplacer Palantir auprès des administrations françaises.


Une alternative française qui prendrait deux ans à être mise sur pieds

Une alternative française à la technologie de Palantir, la grande enseigne américaine de l'analyse de données, pour aider la France à prévenir d'éventuelles attaques terroristes prendrait environ deux ans de développement, a déclaré vendredi le PDG du groupe Thales.

Une version française de l'outil développé par Palantir est possible, mais nécessiterait le soutien de l'État français, a déclaré Patrice Caine, PDG de Thales, lors d'un déjeuner avec l'Association de la presse anglo-américaine. « L'enjeu économique est très faible », a-t-il dit, précisant que le contrat signé par la DGSI avec Palantir valait quelques millions d'euros.

« Ensuite, il y a l'enjeu de souveraineté, d'autonomie, d'indépendance et ça, c'est une question pour laquelle seul l'État a la réponse », a-t-il ajouté.

Selon Patrice Caine, la mise en œuvre d'une alternative française à Palantir pourrait être rapide. « C'est une question d'années (...) On va dire deux ans. Ça va vite », a-t-il dit.

L'an dernier, le directeur général de la DGSI, Nicolas Lerner, avait déclaré à Reuters qu'il préférait utiliser une technologie française, citant les groupes Thales, Dassault Systemes et Sopra Steria comme possibles fournisseurs.

L'année dernière, Nicolas Lerner, directeur de la DGSI, a déclaré à Reuters qu'il préférerait utiliser une technologie locale, citant les groupes français Thales, Dassault Systemes et Sopra Steria comme développeurs potentiels de cette solution. Néanmoins, Patrice Caine a indiqué vendredi qu’aucun appel d'offres n'a été lancé et Thales n'a reçu jusqu'à présent qu'une « demande d'informations », tout comme d'autres entreprises.

Palantir a été cofondé en 2004 par le milliardaire américain Peter Thiel à la suite des attentats du 11 septembre 2001. La société, qui emploie 2.500 personnes, a été introduite en Bourse le mois dernier et est valorisée à près de 16 milliards de dollars. Sa technologie suit une gamme de bases de données en ligne et hors ligne utilisées par les militants qui planifient des attaques.

Des services de pays européens ont fait le choix assumé de Palantir, comme le Danemark et l'Allemagne, après avoir mené un audit sur l'accès du groupe américain à leurs données sensibles. En France, d'autres services de l'État ont écarté Palantir, comme la DRSD, en charge du contre-espionnage dans le secteur de la Défense. Selon « Intelligence Online », le service de renseignement a opté en revanche pour deux solutions israéliennes : Briefcam (analyse vidéo) et Cellebrite (matériel d'extraction de données mobiles).

Source : Reuters

Et vous ?

Qu'en pensez-vous ?
Le délai vous semble-t-il trop long, trop court ou raisonnable ?
Que pensez-vous de la décision de renouveler le contrat avec Palantir ?

Voir aussi :

L'utilisation par la police d'algorithmes et de big data pour prédire où les crimes pourraient se produire inquiète des défenseurs des droits de l'homme
Une IA aurait fourni les premières alertes sur l'épidémie du coronavirus de Wuhan, à l'aide du big data pour suivre et anticiper la propagation des maladies infectieuses les plus dangereuses au monde
Thalès, le leader français de la sécurité et la défense refuse de concevoir des robots tueurs autonomes et appelle à une législation internationale

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Avatar de Marwindows
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 25/10/2020 à 20:47
L'an dernier, le directeur général de la DGSI, Nicolas Lerner, avait déclaré à Reuters qu'il préférait utiliser une technologie française, citant les groupes Thales, Dassault Systemes et Sopra Steria comme possibles fournisseurs.
Si l'on doit confier l'analyse de nos données à un groupe, je ne suis pas sûr que Sopra Steria soit le bon candidat ... #ransomware
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Avatar de lm2lm2
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 26/10/2020 à 12:49
attention chers lecteurs, l'actualité semble un peu trop ambitieuse :
la DGSE/SI souhaite remplacer palantir pour ne plus dépendre de l'oncle Sam : Vrai.
Un logiciel verra le jour dans deux ans pour remplacer ce dernier, par un éditeur francais : Faux.

Il semble que les esprits patriotiques ou pur nerds sabrent le champagne d'un nouveau projet : cela ne va pas en ce sens.
La Lettre A en fait bien part, la DGSE a transmis des requêtes d'information pour voir s'il était possible d'envisager un tel projet : rien n'est encore sur les rails !
Il semble que thales et atos, comme peut etre d'autres, ont été sollicités. À ce jour, aucune n'a répondu présent.
À en lire les commentaires, on a l'impression d'une euphorie due à un premier cahier des charges voire un premier github maison confidentiel pour enfin amorcer le projet : que nenni !

C'est une simple demande d'informations techniques et commerciales, pour savoir si un acteur francais pourrait apporter une solution praticable à horizon approximatif de deux ans.
Il est évident que la DGSE/SI ne peut pas se mettre en pause le temps d'une transition de SI : de ce fait, ce n'est pas avant 2025/2026 qu'un tel projet serait en production (et déjà, il faudrait qu'un éditeur accepte) : Palantir a été repris pour trois ans l'année dernière (l'info est publique) et courra donc à minima jusqu'en 2022. Vous imaginez qu'avant 2023 un logiciel inconnu, tout juste réalisé, va gommer palantir? Hmm sur Neptune, oui peut etre, mais pas dans les bureaux du Boulevard Mortier, vous rêvez..

Et encore une fois, il ne s'agit qu'une demande d'informations, rien de contractuel n'a été signé, n'imaginez pas un début de développement pour cet été !
(confirmé par le PDG de thalès, qui indique avoir reçu une telle requête, mais toute collaboration aurait fait l'objet d'un CP, et yen a aucun..)

imaginez, en complément, qu'il soit réalisé par une énorme SSII (parce que thalès et atos n'ont pas le temps d'un projet à 2M€, ils sont dans la cour des grands?), et que cela finisse comme le SI de gestion des paies des fonctionnaires, signé en 2008, pour un dev de deux ans, qui au bout de cinq, en 2013, sera annulé par le gouvernement faute de version complète, fonctionnelle, définitive et fiable..
on appelle cela le projet crash, inité par sop.. ste...
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Avatar de BurSyst
Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 31/10/2020 à 8:54
Je pense que la France devrait développer sa propre solution, conformément à la logique européenne en matière de Cyberdroit, sécurité et utilisation des données privées.
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Avatar de lm2lm2
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 31/10/2020 à 14:25
Citation Envoyé par BurSyst Voir le message
Je pense que la France devrait développer sa propre solution, conformément à la logique européenne en matière de Cyberdroit, sécurité et utilisation des données privées.
vous croyez au père noel?
qu'est ce que la france fait en matière de numérique?
un joli son (devialet)
des montres connectées (lvmh)
un antispam (mailinblack)

mais c'est tout. Coté logiciel la france est et sera à la ramasse.
Aucun logiciel grand public n'est francais. Parlez pas de dailym. Ni même professionnel, MSO rafflant la mise avec les ERP.
Non, en france nous on préfère manifester et devenir contestataires que de créer les solutions d'avenir et d'innovation de demain. Regardez Cédric O, à part son application stop covid, il va nulle part. Un accord franco-allemand a été signé pour un cloud européen. Même pas francais, peut etre qu'il ne sera jamais fiable et en version définitive.
Non, en france on aime pas créer. Les asiatiques ont leurs BATX et autres alibaba, en france on préfère taxer les services en ligne étrangers plutot que concurrencer avec les notres. Même la suisse arrive à se faire une place dans le courrier électronique avec protonmail. Et Nextcloud est allemand.
L'informatique à la francaise, matérielle, logicielle ou en nuages, c'est ni pour demain, ni pour dans cent ans. Par contre, taxer, ça on est maitres.
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Avatar de ManPaq
Membre averti https://www.developpez.com
Le 07/11/2020 à 9:18
Ce qui explique que la France en particulier et l'Europe en général lutte activement contre l'exploitation massive des datas : elle est incapable de mettre ses propres solutions en oeuvre et laisse s'échapper le beurre et l'argent du beurre et la sous-traitance est dans ce cas pas une solution à considérer. Navré pour le rapprochement avec le tabac mais l'incapacité de l'état à maintenir une filière locale, 'traditionnelle' et de terroir, depuis la production jusqu'à la commercialisation dans un contexte (les années 70-80) et un esprit, de consommation de masse, l'a condamné à bannir et fustiger son usage (en plus des taxes), perdant du même coup un levier sur la consommation axée sur la qualité comme cela avait été si bien effectué en particulier avec le vin qui de masse la consommation est passée de qualité!
« L'enjeu économique est très faible », a-t-il dit, précisant que le contrat signé par la DGSI avec Palantir valait quelques millions d'euros.
: on en reste là?
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Avatar de TotoParis
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 31/10/2020 à 14:55
Ca servira contre les attaques au couteau dans les Eglises ?
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