
Il faut rappeler que Mayer était responsable du streaming chez Disney avant de devenir au mois de mai de cette année, le PDG de TikTok et le nouveau chef de l’exploitation de sa société mère chinoise ByteDance. Il est là principalement pour renforcer la réputation de TikTok parmi les législateurs américains de Capitol Hill sceptiques quant à sa propriété chinoise. Il faut savoir qu’à peine quelques semaines après l’arrivée de Mayer, Facebook a diffusé une série de publicités de la campagne du président américain Donald Trump suggérant que TikTok espionnait ses dizaines de millions d'utilisateurs américains.
Bien sûr TikTok a nié ces accusations, mais elles ont eu pour effet d’accroître les tensions qui existaient déjà entre les 2 sociétés concurrentes. Sachant tout ceci, on comprend donc que Mayer ne pouvait pas rester passif face aux propos qu’allait tenir Zuckerberg devant le Congrès. Des propos qui laissent croire que l'ascension rapide de la technologie chinoise menace les valeurs occidentales de liberté d'expression et de démocratie.
« Sans TikTok, les annonceurs américains n'auraient à nouveau plus le choix. Chez TikTok, nous accueillons la concurrence. Nous pensons qu’une concurrence loyale nous rend tous meilleurs. Nous concentrons nos énergies sur une concurrence loyale et ouverte au service de nos consommateurs, plutôt que sur les attaques calomnieuses de notre concurrent à savoir Facebook, déguisées en patriotisme et conçues pour mettre fin à notre présence même aux États-Unis », tels ont été les mots employés par Mayer dans une note de blog.
Mayer a également critiqué les efforts de Facebook pour créer des applications qui ne seraient en réalité que des copies des TikTok. Il faisait ainsi allusion à un service vidéo de Facebook qui avait rapidement échoué et à Instagram Reels, un autre service vidéo de Facebook qui sera lancé aux États-Unis début du mois d’août.
Avec toutes les rumeurs autour de TikTok, l'administration Trump envisage de l'interdire en inscrivant sa société mère chinoise, ByteDance, sur la liste noire des craintes pour la sécurité nationale. Mais pour montrer sa bonne foi et faire preuve de transparence, Mayer a fait savoir que TikTok accepte de faire face à un examen encore plus minutieux en raison de ses origines chinoises.
« Nous acceptons cela et relevons le défi de donner la tranquillité d’esprit aux utilisateurs grâce à une plus grande transparence et responsabilité. Nous pensons qu’il est essentiel de montrer aux utilisateurs, annonceurs, créateurs et régulateurs que nous sommes des membres responsables et engagés de la communauté américaine qui respecte les lois américaines », a-t-il déclaré.
Ceci n’est pas surprenant venant de TikTok puisque déjà au mois de mars de cette année, TikTok avait annoncé son intention de créer un centre de transparence et de responsabilité pour divulguer ses politiques de contenu et son algorithme. Dans sa note de blog, Mayer invite les autres entreprises de médias sociaux à divulguer leurs algorithmes, leurs politiques de modération et leurs flux de données aux régulateurs, mais reste à savoir si Facebook, le principal accusateur, pourra aussi le faire.
Source : Note de blog
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