SpaceX Starlink a maintenant son propre système autonome, un ensemble de réseaux informatiques IP intégrés à Internet et dont la politique de routage interne est cohérente, avec un numéro ASN (Autonomous System Number). L'entreprise est donc officiellement considérée comme un fournisseur d'accès à Internet et présent au Seattle Internet Exchange, un point d'échange Internet à Seattle. Hier, la fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé avec succès et a déployé 60 autres satellites en orbite. La fusée a également atterri sur le drone de la compagnie dans l'Atlantique après le lancement, marquant la cinquième fois que cette fusée particulière a été récupérée après une mission.
SpaceX a donc lancé environ 480 satellites Starlink en orbite. Cela ne représente qu'une petite fraction des 12 000 satellites Starlink que la société est autorisée à lancer. L'objectif de ce projet massif est de fournir une couverture Internet mondiale depuis l'espace. Les satellites sont conçus pour acheminer la connectivité à large bande jusqu'à la Terre, les clients exploitant le système via des terminaux d'utilisateurs personnels. Ce lancement comprend un satellite légèrement différent du reste. Falcon 9 a une visière – ou un pare-soleil – qu'il a déployé dans l'espace. La visière est conçue pour bloquer la lumière du soleil, l'empêchant de se refléter sur les parties les plus brillantes du satellite, notamment leurs antennes. De cette façon, le satellite apparaît moins brillant dans le ciel.
Ce parasol est la dernière tentative de SpaceX pour atténuer la luminosité de ses satellites, qui apparaissent particulièrement brillants dans le ciel au lever et au coucher du soleil sur Terre. Le mois dernier, Elon Musk, PDG de SpaceX, a déclaré que la société n'a besoin que de 400 satellites pour fournir une « capacité opérationnelle initiale », puis de 800 satellites pour passer à une « capacité opérationnelle significative ». Cela signifie donc que SpaceX a le nombre minimum de satellites que Musk dit nécessaire pour faire démarrer Starlink.
La société a réussi à obtenir en mars dernier une licence gouvernementale, la Commission fédérale des communications (FCC) autorisant SpaceX à commencer à déployer jusqu'à un million d'antennes terrestres dont la société aura besoin pour connecter les utilisateurs à son offre de service Internet depuis l’espace, a rapporté CNBC en citant des documents fédéraux. Une version bêta publique pourrait commencer plus tard cette année pour certains utilisateurs dans le nord des États-Unis, vers le 14e lancement. Hier, c'était le 7e lancement des satellites v1.
SpaceX espère faire plus de deux lancements par mois, mais n'a pas encore atteint ce rythme. Les récepteurs au sol sont des antennes matricielles plates qui n'ont pas besoin d'être pointées avec précision comme c'est le cas des antennes paraboliques. Les antennes utilisateur sont susceptibles d'être assez chères au début (plusieurs milliers de dollars). La réduction des coûts des antennes utilisateur est le plus grand obstacle auquel Starlink doit actuellement faire face. Personne ne sait encore combien SpaceX facturera pour l'antenne ou le service.
Rappelons que le but principal de Musk, PDG de SpaceX, est de mettre des satellites en orbite afin de créer un vaste « Internet spatial » dont l’objectif serait d’accélérer la vitesse du trafic sur le Web, en plus de fournir une connexion à moindre coût aux 4,3 milliards de personnes jugées encore dépourvues, selon les statistiques d’une étude des Nations-Unies. Il espère même que son système sera utilisé un jour pour connecter à Internet des personnes vivant sur Mars, selon ses ambitions affichées en 2015.
Sources : PeeringDB, vidéo
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