82 % des femmes occupant des postes en cybersécurité aux USA pensent que l'industrie a un problème de préjugé sexiste,
D'après une étude
Le 2020-03-12 09:15:29, par Jonathan, Chroniqueur Actualités
Dans le secteur informatique, le domaine de la cybersécurité est celui qui possède en moyenne les salaires les plus élevés, mais cela ne suffit malheureusement pas à attirer les talents puisqu’on y observe une grosse pénurie de compétences. Seulement, il semble que ce domaine ne souffre pas que de cette pénurie de compétences, il y existerait également une sorte de discrimination à l’égard des femmes qui fasse que très peu d’entre elles s’y intéressent. Pour tenter de comprendre ce qu’il en est réellement, Tessian, une société de logiciels a mené une étude qui a révélé que 82 % des femmes occupant des postes de cybersécurité aux États-Unis pensent que l'industrie a un problème de préjugé sexiste.
L'étude a été menée auprès de 200 femmes professionnelles de la cybersécurité aux États-Unis et au Royaume-Uni. D’après le rapport, pendant que la majorité (89 %) des travailleuses de ce secteur aux États-Unis sont convaincues qu’il y a bien un problème de préjugé sexiste, il se trouve que seulement 49 % de leurs homologues au Royaume-Uni le pensent aussi. Pour mener à bien cette étude, Tessian a collaboré avec le Centre de recherche économique et commerciale afin d’analyser l’impact économique que cela pourrait générer si le nombre de femmes travaillant dans l'industrie était égal au nombre d'hommes.
Il faut savoir qu’actuellement, malgré la pénurie de compétences, l'industrie de la cybersécurité représente 107,7 milliards de dollars aux États-Unis et 28,7 milliards de livres sterling au Royaume-Uni. Si le nombre de femmes travaillant dans la cybersécurité aux États-Unis venait à être égal au nombre d'hommes, nous assisterions à une augmentation économique de 30,4 milliards de dollars aux États-Unis et de 12,6 milliards de livres sterling au Royaume-Uni.
L’étude a également permis de mettre le doigt sur quelques points essentiels qui pourraient contribuer à encourager plus de femmes à intégrer le secteur de la cybersécurité. Il a été constaté que de nombreuses femmes n’ont pas une bonne connaissance de ce secteur, ce qui fait qu’elles ne le trouvent pas intéressant. À la question de savoir ce qui pourrait les encourager à candidater à des postes en cybersécurité, 51 % d’entre elles ont répondu qu’une perception plus précise de l'industrie dans les médias y contribuerait grandement. Pendant ce temps, 45 % ont affirmé qu’une main-d'œuvre plus équilibrée entre les sexes serait assez encourageante. L’argument des programmes scolaires spécifiques à la cybersécurité a quant à lui été évoqué par 43 % des femmes, tandis que 28 % ont mis en avant l’égalité au niveau des salaires.
Sans plus de mains-d’œuvre dans ce secteur, les entreprises risquent de très vite devenir les cibles sans défense de hackers qui redoublent sans cesse d’efforts pour trouver ou créer des failles dans leurs systèmes de sécurité. De plus, il s’agit d’un secteur en plein essor dans lequel les principaux acteurs sont épanouis. D’ailleurs, le rapport de cette étude fait également état de ce que 93 % des femmes travaillant dans la cybersécurité se sentent en sécurité dans leurs postes.
Il est donc plus qu’urgent pour les entreprises de comprendre les facteurs qui pourraient empêcher les femmes de s’intéresser à la cybersécurité au-delà des simples préjugés sexistes qu’elles se font de l’industrie en question. C’est ce qu’a déclaré Sabrina Castiglione, cadre supérieure chez Tessian : « Pour que les organisations réussissent à recruter plus de femmes dans des postes de sécurité, elles doivent comprendre ce qui les décourage de s'inscrire au-delà des simples préjugés sexistes. Nous devons rendre les femmes dans le domaine de la cybersécurité plus visibles. Nous devons raconter leurs histoires et faire prendre conscience de leurs rôles et de leurs expériences. Et une fois cela fait, les managers doivent clairement montrer aux femmes les opportunités qui leur sont offertes pour progresser et développer leurs carrières ».
Source : Rapport Tessian
Et vous ?
Que pensez-vous des résultats de cette étude ?
Trouvez-vous qu’un échantillon de 200 professionnelles soit suffisant pour crédibiliser une telle étude ?
Qu’en est-il dans votre entreprise ? Pensez-vous qu’il pourrait y avoir une sorte de discrimination à l’égard des femmes ?
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L'étude a été menée auprès de 200 femmes professionnelles de la cybersécurité aux États-Unis et au Royaume-Uni. D’après le rapport, pendant que la majorité (89 %) des travailleuses de ce secteur aux États-Unis sont convaincues qu’il y a bien un problème de préjugé sexiste, il se trouve que seulement 49 % de leurs homologues au Royaume-Uni le pensent aussi. Pour mener à bien cette étude, Tessian a collaboré avec le Centre de recherche économique et commerciale afin d’analyser l’impact économique que cela pourrait générer si le nombre de femmes travaillant dans l'industrie était égal au nombre d'hommes.
Il faut savoir qu’actuellement, malgré la pénurie de compétences, l'industrie de la cybersécurité représente 107,7 milliards de dollars aux États-Unis et 28,7 milliards de livres sterling au Royaume-Uni. Si le nombre de femmes travaillant dans la cybersécurité aux États-Unis venait à être égal au nombre d'hommes, nous assisterions à une augmentation économique de 30,4 milliards de dollars aux États-Unis et de 12,6 milliards de livres sterling au Royaume-Uni.
L’étude a également permis de mettre le doigt sur quelques points essentiels qui pourraient contribuer à encourager plus de femmes à intégrer le secteur de la cybersécurité. Il a été constaté que de nombreuses femmes n’ont pas une bonne connaissance de ce secteur, ce qui fait qu’elles ne le trouvent pas intéressant. À la question de savoir ce qui pourrait les encourager à candidater à des postes en cybersécurité, 51 % d’entre elles ont répondu qu’une perception plus précise de l'industrie dans les médias y contribuerait grandement. Pendant ce temps, 45 % ont affirmé qu’une main-d'œuvre plus équilibrée entre les sexes serait assez encourageante. L’argument des programmes scolaires spécifiques à la cybersécurité a quant à lui été évoqué par 43 % des femmes, tandis que 28 % ont mis en avant l’égalité au niveau des salaires.
Sans plus de mains-d’œuvre dans ce secteur, les entreprises risquent de très vite devenir les cibles sans défense de hackers qui redoublent sans cesse d’efforts pour trouver ou créer des failles dans leurs systèmes de sécurité. De plus, il s’agit d’un secteur en plein essor dans lequel les principaux acteurs sont épanouis. D’ailleurs, le rapport de cette étude fait également état de ce que 93 % des femmes travaillant dans la cybersécurité se sentent en sécurité dans leurs postes.
Il est donc plus qu’urgent pour les entreprises de comprendre les facteurs qui pourraient empêcher les femmes de s’intéresser à la cybersécurité au-delà des simples préjugés sexistes qu’elles se font de l’industrie en question. C’est ce qu’a déclaré Sabrina Castiglione, cadre supérieure chez Tessian : « Pour que les organisations réussissent à recruter plus de femmes dans des postes de sécurité, elles doivent comprendre ce qui les décourage de s'inscrire au-delà des simples préjugés sexistes. Nous devons rendre les femmes dans le domaine de la cybersécurité plus visibles. Nous devons raconter leurs histoires et faire prendre conscience de leurs rôles et de leurs expériences. Et une fois cela fait, les managers doivent clairement montrer aux femmes les opportunités qui leur sont offertes pour progresser et développer leurs carrières ».
Source : Rapport Tessian
Et vous ?
Voir aussi :
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el_slapperExpert éminent séniorJE ne retrouve plus la source, mais il y avait eu une étude sur les discriminations inconscientes aux concours pour passer prof en France. Il y avait 2 stats très amusantes
(1) plus le concours est prestigieux(AGREG>CAPES>prof des écoles), et plus la discrimination est facile à mesurer, donc importante
(2) la discrimination est toujours en faveur du genre sous-représenté. En faveur des dames en maths, en faveur des hommes en Français
Après, ce n'est pas la seule discrimination, et la lourdeur des machos se retrouve partout. Et celle-là, de discrimination, est à un seul sens.le 12/03/2020 à 11:58 -
alves1993Membre éclairéle 12/03/2020 à 10:25
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L33tigeMembre expérimentéJe parle pas du fait qu'il y en à moins ça c'est irréfutable on est d'accords, je parle du fait qu'il y à des préjugés sexistes.
Et c'est marrant que tu dise ça parce-que j'ai un CAP d'installateur sanitaire et thermique (plomberie donc, même si ça n'existe plus le plombier on ne fait plus de plomb depuis des dizaines d'années) et on à eu UNE fille dans la classe en apprentissage comme moi, les gars avaient un comportement assez naze envers elle on l'à plus vu en cours après deux semaines, je pense qu'il y à d'autres raisons derrière, mais ça à du jouer c'est certain.
Donc forcément ça fait une personne qui va en parler autour d'elle et ça va pas donner envie aux gens de suivre ce parcours, ça donne une mauvaise image d'un secteur qui majoritairement est tout à fait normal...le 12/03/2020 à 11:03 -
el_slapperExpert éminent séniorça fait 18% de naïves.le 12/03/2020 à 9:45
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virginiehMembre expérimentéQui t'a dit qu'on n'en veut pas plus aussi dans la plomberie ?
De plus le sujet cette fois n'est pas combien il y a de femmes en cybersécurité. Mais leur condition
Comme dit plus haut, moins il y a de femmes dans n'importe quel domaine, plus elles y sont victimes de sexisme/harcèlement/moqueries.
Donc expliques nous ton délire, pourquoi ne veux tu pas que les femmes en cybersécurité aient un environnement de travail moins hostile ?le 12/03/2020 à 11:24 -
virginiehMembre expérimentéQuel rapport avec ma question ?Mon point de vue, c'est qu'il n'y a pas de frein, une femme peut faire les études de son choix, et finir par trouver un job dans une entreprise. Ce n'est pas plus facile pour un homme que pour une femme.
Après peut-être que dans sa promo, il y a 2, 3 connards qui vont l'agresser verbalement, mais quand t'es un homme aussi ce genre de chose arrive... Il y a moyen d'utiliser cette énergie pour te motiver encore plus. Il n'y a rien de plus motivant que "je vais y arriver juste pour vous embêter, je vais être major de promotion et vous fermerez votre grande bouche, plus tard je vous embaucherez dans mon entreprise, je vous donnerez des tâches ingrates et je vous sous-paillerez, ça vous servira de leçon". (bon après il n'y a pas besoin d'aller aussi loin dans le trip)
(...)
Quand j'étais en master, il y avait peu de femmes, mais elles faisaient parti des meilleures de la classe, elles étaient extrêmement respectées et je ne crois pas qu'elles aient été une seule fois victime de sexisme (peut-être de la discrimination positive, peut-être que les profs étaient spécialement gentils avec elles, je ne sais pas). (bon il y a une qui n'a pas aimé qu'un emploi lui soit refusé, probablement parce qu'elle risquait de tomber enceinte dans un futur proche, mais c'était après la FAC, au niveau des collègues et des profs il n'y avait aucun problème)
Puis encore un biais, tu reconnais avec réticence que les femmes dans ta classe était bonne, mais c'était surement de la discrimination positive.
Et oui il y a des gens que ça motive l'adversité : à l'IUT sur 100 on était 10 femmes, et les 3 premières places de la promo étaient justement des femmes.
Il y en a aussi que ça rebute, et si une formation à la réputation d'être plus dure pour une catégorie de personnes, on verra beaucoup moins de ces personnes y aller.. C'est un peu facile à la catégorie qui n'est pas concernée de dire que le problème n'existe pas.
Et encore une fois tu n'as pas répondu à la question de pourquoi tu penses que parce que peu de femmes vont dans ces formations/métiers tu trouvais normal d’ harceler celles qui le font.le 12/03/2020 à 13:51 -
seedbarrettMembre éclairéSauf que c'est chiant quand ça fait 25 ans qu'on se moque de toi parce que trop grand, trop gros, trop femme ou trop arabe. Alors oui on peut tolérer en sois, mais si derrière jean mi aussi se fait attaquer parce que trop beauf. Les remarques c'est normal, par contre se prendre de remarques tout les mois "Oh t'as tes règles corinnes ???
" c'est pas comme une fois de temps en temps.
Et parfois on peut être blessant sans même s'en rendre compte comme par exemple "Quoi tu veux des frites ? Une salade ce serait mieux non ?" . C'est une scène très régulières pour certains et certaines, et franchement c'est super chiant. Alors y'a pas de quoi chier une pendule, mais quand t'es juste le gros ou la femme avant d’être un humain c'est assez horribleJe dirais pas que le problème ce sont LES hommes, mais QUELQUES hommes. Reste que ce problème ne se règlera pas, tant que certains considèreront que "c'est pas si grave" et que ce doit "être toléré", qu'ils "ne pensent pas à mal".
La grande majorité des hommes ne se comportent pas comme ça, sauf quand ils sont justement en trop grande supériorité numérique (où il doit y avoir une sorte d'effet de groupe qui opère) et quand c'est en quelques sorte devenu une "tradition" (comme dans l'armée par exemple, pour sortir un peu de l'informatique).
Tout ça pour dire, oui il y a des mecs bien, sauf qu'il faut également reconnaitre qu'il y a plein de soucis chez les mecs, et qu'il va falloir les traiterle 12/03/2020 à 16:22 -
el_slapperExpert éminent séniorvrai, mais pourquoi? Pmithrandir parlait de la Roumanie, ou c'est 50/50. La différence? En Roumanie, développeur, c'est beaucoup mieux payé que le reste. Donc elles se pincent le nez et y vont quand même.
la question sous-jacente, c'est pourquoi elles se pincent le nez, alors que dans les années 60/70 elles étaient majoritaires partout dans ce métier? Et là, les interprétations varient grandement.le 13/03/2020 à 12:17 -
Ryu2000Membre extrêmement actifJe ne suis pas convaincu que ce soit une bonne idée, aujourd'hui on est allé beaucoup trop loin dans la censure, la bien-pensance, et les conneries du genre.
Aujourd'hui les sketchs suivants ne seraient plus toléré :
- Coluche - Le viol de Monique
- Les Inconnus - Les branleurs
- Jean-Marie Bigard - Le lâché de salope
Alors qu'ils critiquent tous certains hommes.
Si ça continu on ne pourra plus faire de blague avec des humains à l'intérieur, parce qu'il y a toujours une minorité qui va trouver ça choquant.
On ne se sent vraiment pas libre dans la société d'aujourd'hui.le 12/03/2020 à 16:26 -
L33tigeMembre expérimentéPour en avoir dans notre équipe, c'est vrai que j'ai certains collègues qui sont sacrément lourds quand il y à une présence féminine sur le plateau.Pourtant ils ont des filles pour certains...le 12/03/2020 à 10:05