De haut en bas, le compte à parodies désormais suspendu et celui de l’université
Dans quel objectif ?
Poster des tweets moqueurs sur la présence de son université sur les médias sociaux et sur sa communication avec les étudiants. Un tweet de l’institution universitaire posté fin janvier fait par exemple état de ce qu’une panne d’électricité a affecté des résidences d’étudiants…
Sur le compte à parodies, l’étudiant n’a pas manqué de rapporter l’incident à sa manière…
Ce n’est qu’un exemple de sortie parmi d’autres qui ont amené l’administration de l’établissement à se plaindre auprès des responsables du réseau social. De façon brossée, il y a que le compte à parodies est désormais suspendu. Seulement, les détails sont plus complexes…
Les détails qui font débat
Compte tenu des détails mis en avant au préalable, on peut s’avancer à dire qu’il y a usurpation d’identité de la part de l’étudiant. En vertu des règles en vigueur sur le réseau social, le compte à parodies aurait simplement dû faire l’objet de suspension, ce, sans plus. Dans une de ses sorties sur Twitter, l’étudiant l’admet et souligne qu’il l’a renommé et l’a édité en conséquence pour se conformer à la politique en vigueur sur la plateforme.
Dans le déroulé des événements, ce qui devait être une suspension pure et simple de compte intervient en principe après que l’étudiant se soit mis en règle avec la plateforme. Sauf qu’au finish, il y a quand même suspension du compte… Mais, cet enchaînement des événements est à compléter, car avant que la suspension définitive du compte n’intervienne, Twitter aurait transféré l’accès dudit compte à l’administration de l’établissement, ce qui, plausible ou pas, n’est pas en accord avec les règles en vigueur sur la plateforme.
En fait, l’administration de l’établissement confirme que le réseau social lui a bien transféré l’accès au compte en question, ce, au motif de ce qu’il était en violation du règlement en vigueur sur la plateforme. La manœuvre lui a permis d’effectuer les mises en forme nécessaires (modification de l’image de profil et suppression des tweets qui renforçaient les similitudes avec le compte Twitter officiel).
Le détail supplémentaire qui ajoute de l’ombre au déroulé des événements est que l’étudiant a reçu un courriel de Twitter l’informant de la modification de l’adresse email associée au compte à parodies. Business Insider rapporte à ce propos que « de nombreuses administrations d'établissements d'enseignement supérieur ont la possibilité d'accéder et de consulter n'importe quel compte de courrier électronique associé à l'adresse .edu de l'établissement. » Cet état de choses ouvre la voie à la thèse du piratage du compte Twitter de l’étudiant par les administrateurs de l’institution universitaire.
Grosso modo, si l’on se positionne en observateur du point de vue de la protection des données personnelles, l’étudiant subit aussi un préjudice quelque part. En effet, les responsables de l’administration reconnaissent que c’est l’expression créative de leurs apprenants qui pourrait ainsi être mises à mal. Business Insider rapporte que Twitter a reconnu que le transfert du contrôle dudit compte était une erreur.
Sources : Twitter, BI
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