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Lors des catastrophes, la plupart des utilisateurs de Twitter partagent des rumeurs
Sans même procéder à une vérification, d'après une étude

Le , par Stéphane le calme

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8  0 
La propagation rapide des rumeurs sur les médias sociaux est un problème critique qui pose un grand risque pour la navigation dans les situations d'urgence, en particulier lors de catastrophes. De nombreux sujets de recherche, tels que la façon dont les utilisateurs mal informés jaugent les rumeurs potentielles ou la façon dont ils réagissent à ces rumeurs, sont des questions cruciales pour la communication en temps de crise.

Pour apporter sa contribution dans l’étude de ce domaine, des chercheurs de l'université de Buffalo ont documenté pour analyse plus de 20 000 tweets publiés lors du marathon de Boston (15 avril 2013), lorsque des attaques à la bombe et des tirs avaient coûté la vie à cinq personnes, mais aussi durant le passage de l'ouragan Sandy (octobre 2012).

Il en est ressorti que :
  • pas moins de 85,86 et 91,40 (les auteurs n’ont pas précisé à quels évènements - marathon de Boston et passage de l’ouragan Sandy - sont associés les pourcentages) pour cent des utilisateurs actifs de Twitter ont propagé de fausses informations lors de ces catastrophes. Ils ont donc diffusé massivement de la désinformation ;
  • seuls 5,39 et 9,37 pour cent des utilisateurs ont tenté de savoir si leur message était correct en le partageant et en demandant si l'information était exacte, alors que 0,71 et 8,75 pour cent ont exprimé des doutes, en ajoutant généralement à leur tweet original que l'information pouvait ne pas être correcte.

La plupart des utilisateurs de Twitter ont donc non seulement diffusé des fausses informations, mais ils n'ont ensuite pas pris soin de les rectifier. En effet, selon l’étude, moins de 10 pour cent (2,94 % et 10 %) des utilisateurs ayant propagé des renseignements factices, ont supprimé leur tweet, et moins de 20 pour cent (0 et 19,75 %) l'ont corrigé par un nouveau tweet.

De même, la plupart des utilisateurs (78,13 et 97,06 %) n’ont ni supprimer les tweets répandant des informations factices, ni démenti les informations qu’ils ont partagé.

« Nous concluons que les utilisateurs de Twitter ont une piètre performance dans la détection des rumeurs et se précipitent pour répandre des rumeurs. La majorité des utilisateurs qui propagent des rumeurs ne prennent pas d'autres mesures sur leurs comptes Twitter pour corriger leur comportement de propagation de rumeurs », ont estimé les chercheurs.

L'ouragan Sandy est passé notamment par New York. À cette occasion, une rumeur circula rapidement sur Twitter, selon laquelle la bourse réputée de New York était inondée, ce qui était faux évidemment.

« Ces résultats sont importants dans la mesure où ils montrent combien il est facile de tromper les gens à des moments, où ils sont le plus vulnérables, et parce qu'ils mettent en évidence le rôle joué par les médias sociaux dans cette désinformation », a regretté le responsable de l'étude, Jun Zhuang de la faculté d'ingénierie industrielle et systèmes.


Cette étude peut être mise en corrélation avec celle des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology qui se sont intéressés aux raisons pour lesquelles les gens seraient plus enclins à croire aux fake news.

Pour ce faire, ils ont analysé comment 126 000 récits (parmi lesquels certains étaient vrais et d'autres faux), tweetés par plus de 3 millions de personnes plus de 4,5 millions de fois de 2006 à 2017, ont été diffusés en ligne. En mesurant la « cascade » de tweets, le nombre de retweets générés par un tweet particulier, ils ont été en mesure de voir sa portée et la vitesse à laquelle les deux types de récits se sont répandus.

Les récits ont été classés comme étant vrais, faux et mixtes (partiellement vrais ou partiellement faux) sur la base des évaluations faites par six organisations indépendantes de vérification des faits (snopes.com, politifact.com, factcheck.org, truthorfiction.com, hoax-slayer.com et urbanlegends.about.com). Il faut noter que la définition de ce que les chercheurs considèrent comme étant des actualités est plus large que la signification traditionnelle, et ils ont accepté toutes les affirmations faites sur Twitter comme partie intégrante des actualités.

« Les fausses actualités se sont diffusées beaucoup plus, plus vite, plus profondément et plus largement que les vraies dans toutes les catégories d'information, et les effets étaient plus prononcés pour les fausses actualités politiques que pour les fausses actualités sur le terrorisme, les catastrophes naturelles, la science, les légendes urbaines ou relatives à la finance », ont noté les chercheurs.

L’étude a suggéré que les gens peuvent partager des actualités, même si elles sont fausses, dès lors qu’ils les considèrent comme étant nouvelles, surprenantes et utiles : « La nouveauté attire l'attention humaine, contribue à la prise de décision productive et encourage le partage de l'information parce que la nouveauté actualise notre compréhension du monde. Lorsque l'information est nouvelle, elle est non seulement surprenante, mais aussi plus précieuse, d'un point de vue théorique de la perspective de l'information (dans la mesure où elle fournit la plus grande aide à la prise de décision) et d'un point de vue social (en ce sens qu'elle confère un statut social à quelqu'un, qui est « au courant » ou qui a accès à des informations « internes » uniques).»

Source : étude

Et vous ?

Qu'en pensez-vous ?
Partagez-vous la conclusion des chercheurs qui pensent que les utilisateurs de réseaux sociaux (Twitter dans le cas d'espèce) sont plus enclins à partager des fake news lors de catastrophes ?
Qu'est-ce qui peut, selon-vous, expliquez cette attitude ?

Voir aussi :

Fake news : les humains auraient tendance à plus les répandre que les bots sur Twitter, d'après des chercheurs du MIT
Mentir ou répandre des « fake news » était considéré comme un délit dans le Massachusetts colonial, fondé par les puritains
Une vidéo truquée montre un discours de Barack Obama critiquant Donald Trump, un appel aux internautes à être vigilants sur les informations en ligne
Quel serait le prix moyen d'une nouvelle identité numérique ? Des chercheurs l'estiment à 1200 dollars après avoir parcouru le Dark Web
Twitter recommande à ses utilisateurs de changer de mot de passe, suite à la découverte d'un bogue qui expose des mots de passe en clair

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https://www.developpez.com
Le 16/05/2018 à 23:29
Citation Envoyé par transgohan Voir le message
Qu'on peut remplacer twitter par n'importe quelle plateforme ou support de discussion.
C'est dans la nature humaine que de vouloir être intéressant, et pour cela on extrapole beaucoup plus que nécessaire pour finir avec un joli téléphone arabe.
On peut aussi remplacer "Lors des catastrophes" par "Tout le temps"
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Avatar de transgohan
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 16/05/2018 à 21:34
Qu'en pensez-vous ?
Qu'on peut remplacer twitter par n'importe quelle plateforme ou support de discussion.
C'est dans la nature humaine que de vouloir être intéressant, et pour cela on extrapole beaucoup plus que nécessaire pour finir avec un joli téléphone arabe.
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