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Brian Acton, le cofondateur de WhatsApp, maintient qu'il faut quitter Facebook.
Il reste sceptique quant à l'engagement de Mark Zuckerberg en matière de chiffrement

Le , par Stéphane le calme

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18  0 
Cambridge Analytica aurait fait du profilage de 50 millions d'utilisateurs de Facebook aux USA et en UK,
pour influer sur les élections et le vote du Brexit

Le quotidien américain New York Times et britannique The Guardian ont publié des informations relatives à une campagne de manipulation orchestrée par l’entreprise Cambridge Analytica, une société spécialisée dans l’analyse de données (data mining). La source, un lanceur d’alerte canadien répondant au nom de Christopher Wylie, a été employé au sein de cette entreprise qui est suspectée d’avoir exploité les données de 50 millions d’utilisateurs de Facebook à leur insu.

Ces données auraient permis d’effectuer un profilage des électeurs potentiels dans le cadre de la campagne victorieuse de Donald Trump outre-Atlantique, mais aussi du « Oui » au Brexit.

Sur le New York Times, nous pouvons lire :

« L'entreprise avait obtenu un investissement de 15 millions de dollars de Robert Mercer, le riche donateur républicain, et courtisé son conseiller politique, Stephen K. Bannon, avec la promesse d'outils qui pourraient identifier les personnalités des électeurs américains et influencer leur comportement. Mais il n'avait pas les données pour faire fonctionner ses nouveaux produits.

« Ainsi, l'entreprise a recueilli des informations privées des profils Facebook de plus de 50 millions d'utilisateurs sans leur autorisation, selon d'anciens employés, associés et documents de Cambridge, ce qui en fait l'une des plus importantes fuites de données dans l'histoire du réseau social. La violation a permis à l'entreprise d'exploiter l'activité privée des médias sociaux d'un large éventail de l'électorat américain, en développant des techniques qui ont étayé son travail sur la campagne du président Trump en 2016.

« Un examen du New York Times et de The Observer de Londres révèle comment la volonté de Cambridge Analytica de mettre sur le marché une nouvelle arme potentiellement puissante a entraîné sa mise en examen – ainsi que celle des riches investisseurs conservateurs cherchant à remodeler la politique – par des enquêteurs et des législateurs des deux côtés de l’Atlantique. »

Comment Cambridge Analytica a-t-elle obtenu des données Facebook sur quelque 50 millions de personnes ?

Il faut d’abord savoir que Cambridge a payé pour acquérir les renseignements personnels par l'intermédiaire d'un chercheur externe, le Dr Aleksandr Kogan qui, selon Facebook, prétendait les recueillir à des fins académiques. Il ne s’agit donc pas d’une violation du système de Facebook.

Ceci étant dit, rappelons que Facebook offre un certain nombre d'outils technologiques pour les développeurs de logiciels, et l'un des plus populaires est Facebook Login, qui permet aux gens de simplement se connecter à un site Web ou une application en utilisant leur compte Facebook au lieu d’enregistrer de nouvelles informations. Vous verrez probablement le même système avec d’autres services populaires comme celui de Google.

Les gens s’en servent probablement parce que c'est facile (en deux clics, ils peuvent créer leur compte) et élimine le besoin de se souvenir d'une nouvelle combinaison pseudo/MdP.

Seulement voilà : lorsque les utilisateurs utilisent Facebook Login, ils accordent au développeur de l'application une série d'informations provenant de leur profil Facebook, telles que leur nom, leur emplacement, leur adresse e-mail ou leur liste d'amis. C'est ce qui est arrivé en 2015, quand un professeur de l'Université de Cambridge nommé Dr Aleksandr Kogan a créé une application appelée « thisisyourdigitallife » qui utilisait cette fonctionnalité de connexion de Facebook. Quelque 270 000 personnes ont utilisé Facebook Login pour créer des comptes et ont ainsi choisi de partager leurs données personnelles avec Kogan.


Christopher Wylie

En 2015, cependant, Facebook a également permis aux développeurs de recueillir des informations sur les réseaux d'amis de personnes qui ont utilisé Facebook Login. Cela signifie que même si un seul utilisateur a accepté de remettre ses données, les développeurs peuvent également accéder à certaines données sur leurs amis. Précisons que depuis, Facebook a mis à jour ses conditions de service pour que cela ne soit plus possible, du moins pas au même niveau de détail.

Grâce à ces 270 000 personnes qui ont opté, Kogan a pu accéder aux données de quelque 50 millions d'utilisateurs de Facebook, selon le Times. Cette collecte de données aurait pu inclure des informations sur l'emplacement et les centres d'intérêt des utilisateurs, ainsi que des informations plus détaillées, telles que des photos, des mises à jour d'état et des enregistrements.

Le Times a constaté que les données de Cambridge Analytica « d’environ 30 millions de [personnes] contenaient suffisamment d'informations, y compris les lieux de résidence, que l'entreprise pourrait faire correspondre les utilisateurs à d'autres enregistrements et construire des profils psychographiques. »

Les choses sont devenues problématiques lorsque Kogan a partagé ces données avec Cambridge Analytica. Facebook soutient que cela va à l'encontre des conditions d'utilisation de l'entreprise. Conformément à ces règles, les développeurs ne sont pas autorisés à « transférer les données que vous avez reçues de nous (y compris les données anonymes, agrégées ou dérivées) vers tout réseau publicitaire, courtier de données ou autre service de publicité ou de monétisation. »


Robert Mercer, qui a investi 15 millions de $ dans Cambridge Analytica, où sa fille Rebekah fait partie du comité de direction

Dès 2015, Facebook avait découvert les pratiques du professeur et exigé « des certifications d’Alexandr Kogan et de toutes les parties auxquelles il avait transmis des données que celles-ci avaient été détruites. »

Après les avoir obtenues, Facebook estime maintenant avoir de bonnes raisons de penser que les données n’avaient finalement pas été effacées.

De ce fait, la société de Mark Zuckerberg annonce avoir exclu de Facebook le professeur Kogan et Cambridge Analytica. À ce titre, ils ne peuvent plus gérer les pages Facebook de leurs clients et acheter d’espaces publicitaires : « Nous avons suspendu Cambridge Analytica de notre plateforme pour une violation claire de nos politiques. Ils ne peuvent pas acheter d’annonces ni administrer les pages de leurs clients. »

Le compte Facebook de Christopher Wylie a également été suspendu. Selon Tamsin Allen, son avocat, la numéro un des réseaux sociaux aurait tout d’abord collaboré avec celui-ci avant de le bannir de Facebook publiquement après publication des deux articles.

En Grande-Bretagne, Cambridge Analytica est confrontée à des enquêtes croisées du Parlement et des régulateurs du gouvernement sur des allégations selon lesquelles elle aurait effectué un travail illégal sur la campagne « Brexit ». Le pays a des lois strictes sur la vie privée, et sa commissaire à l'information a annoncé samedi qu'elle cherchait à savoir si les données de Facebook avaient été « illégalement acquises et utilisées ».

Aux États-Unis, les enquêteurs du Congrès ont interrogé Alexander Nix, le directeur général de Cambridge Analytica,sur le rôle de l'entreprise dans la campagne Trump. Et le conseiller spécial du département de la Justice, Robert S. Mueller III, a demandé les courriels des employés de Cambridge Analytica qui ont travaillé pour l'équipe Trump dans le cadre de son enquête sur l'ingérence russe dans les élections.

Le quotidien américain indique que « Bien que la substance de l'intérêt de Mueller soit un secret bien gardé, les documents consultés par The Times indiquent que la filiale britannique du cabinet prétend avoir travaillé en Russie et en Ukraine. Et le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a révélé en octobre que Nix l'avait contacté pendant la campagne dans l'espoir d'obtenir des informations confidentielles. »

Source : NYT, The Guardian

Et vous ?

Qu'en pensez-vous ?
Les réseaux sociaux peuvent-ils, selon vous, contribuer à faciliter le profilage d'internautes et donc la manipulation de masse ?
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Avatar de sinople2000
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 07/02/2022 à 7:08
mais retirez tout ça, ça rendra les gens moins cons (oui je sais sauf moi diront certains) et on en aura fini avec ces trucs débiles de réseaux sociaux
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 07/02/2022 à 8:04
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Meta menace de retirer Facebook et Instagram du marché européen
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Facebook a immédiatement averti que l'arrêt des transferts de données transatlantiques pourrait avoir un impact dévastateur sur l'entreprise. La société s'appuie sur le traitement des données des utilisateurs pour fournir des publicités en ligne ciblées.
Je trouve le contraste entre ces deux phrase très intéressant.
Meta se croit suffisamment important pour que sa mise en danger soit une menace pour son environnement européen. Mais cette phrase souligne aussi sa fragilité. Il y a quelques années ils n'auraient pas parlé de l'impact, il auraient lancé un bras de fer en attendant que les politiques craquent avant eux.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message

Et vous ?
Cette menace est-elle crédible selon vous ?
J'ai de gros doutes, Facebook est en perte de vitesse et l'Europe est une part importante de leur marché.
Ces entreprises réfléchissent en bénéfices/risques, mettre cette menace a exécution montrerait pour moi à quel point facebook n'a plus rien à perdre et tenterait la charge du désespoir.
Je pense qu'ils n'en sont pas encore là mais me réjouis qu'ils s'en rapprochent.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message

Quels impacts pour les entreprises qui dépendent de Facebook pour leurs activités ?
J'ai l'impression que c'est de moins en moins le cas.
J'ai deux amis qui ont lancé leurs entreprises il y a quelques années, ils ont longtemps été extrêmement actifs sur Facebook qui était leur principal média de communication.
Avec le COVID des petites boites se sont regroupées pour mutualiser leurs communications et leur dépenses.

Je ne connais aucune entreprise dont l'activité ne dépend que de Facebook.
Par contre c'est une autre histoire pour les associations mais de celles que je connais elles ont une existence physique suffisante pour qu'à la disparition de Facebook elles se dirigent vers un autre média.
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Avatar de philouZ
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 07/02/2022 à 9:33
Perso je n'ai pas de compte facebook, pas d'instagram, de tik tok...

Que meta se barre d'Europe ça ne peut faire que du bien. Autour de moi y'a pas mal de gens qui stoppent leur compte parce que ras le bol de tout ça. Si demain il n'ya plus de réseaux sociaux sur internet, les gens retrouveront une façon de vivre plus simple et seront certainement moins stressés dans leur vie de tous les jours.
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Avatar de escartefigue
Modérateur https://www.developpez.com
Le 10/02/2022 à 9:31
Il y a un truc qu'on appelle "le retour à la ligne" bien pratique pour rendre l'écrit plus lisible et agréable.
il y a un autre truc qu'on appelle "le plan dialectique", qui permet de structurer le propos pour le rendre plus intelligible

Parce que là on vient de se prendre deux pavés dans la tronche, c'est indigeste
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Avatar de AoCannaille
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 22/03/2024 à 11:11
Citation Envoyé par BlueScreenJunky Voir le message
Alors je trouve que ça pose une bonne question : Comment finance-t-on le contenu sur internet et le fonctionnement des sites ?
Vous semblez amalgamer tracking et publicité. On peut faire de la publicité dans tracker les gens. Dans le modèle actuel c'est moins rentable. Mais si les données de tracking disparaissent, les publicités non ciblées reprendront le dessus.

Honnêtement cette histoire de publicité sur internet est devenue hors de contrôle, le RGPD a fait du bien; voir que le moindre site à 800 à 1000 "partenaires" qui ont besoin de mes données, on marche sur la tête, même en trackant, il doit y avoir moyen d'avoir un modèle financier fiable sans distribuer des données à 900 entreprises.

Je pense que le pire du pire dans ce domaine, ce sont les sites communautaires avec peu de contraintes techniques, qui ont accumulé leur contenu gratuitement et qui le "revendent" au prix de milliard de pubs, et des fois pire, font des bouquins avec! Oui, marmiton, c'est à toi que je pense.
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Avatar de pcouas
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 07/02/2022 à 6:19
Justement occupons nous de Ticktok aussi
La chine justement a fait "plier" Facebook et pas l'europe !!,
Que Facebook se retire, de tout façon Facebook est en perte d'utilisateurs !!!
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Avatar de fabverdet
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 08/02/2022 à 18:18
Meta réalise presque 40% de son CA en Europe, sans compter les ventes publicitaires auprès de ses clients états-uniens pour le marché européen. Vous connaissez beaucoup de sociétés capables de faire une croix sur 40% de leur chiffre d'affaire, voire plus, par ce qu'elles ne sont pas contentes des lois en vigueur ?...
C'est un discours déjà entendu qui ne prend plus.
Si Meta se retirait du continent européen, il y aurait un choc ponctuel mais sans grande conséquence (à par pour les sociétés qui ont basé exclusivement leur business sur eux). D'autres acteurs existent déjà ou émergeront.
Même Google, bien plus indispensable que Meta ne serait pas capable de faire ça.
En revanche, Meta ne s'en remettrait pas face à ses concurrents (et ils sont nombreux et méchants...) : partent de confiance des clients, perte de valorisation en bourse, perte du positionnement de premier réseau social mondial, perte d'annonceurs... Ouille !!!

Le problème de fond, c'est la loi états-unienne, incompatible avec le RGPD. Faut pas lâcher le bout de gras ! Ils nous les brisent, ces américains ! Ils veulent travailler en Europe, ils doivent respecter les lois européennes, comme nous respectons les lois états-uniennes aux états-unis.
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Avatar de Fleur en plastique
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 11/11/2019 à 16:52
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Brian Acton, le cofondateur de WhatsApp, maintient qu'il faut quitter Facebook
Ben alors si Facebook c'est le mal, il fallait pas vendre à Facebook !

Ah oui mais dès qu'il s'agit de percevoir une belle somme d'argent frais (lors de la vente de WhatsApp), là, tous les principes sont remis au placard. Pourri, va.
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Avatar de Anselme45
Inactif https://www.developpez.com
Le 07/02/2022 à 10:08
Meta menace de retirer Facebook et Instagram du marché européen si le groupe n'est plus autorisé à échanger les données des utilisateurs européens avec les États-Unis
La totalité, je dis bien la totalité des GAFAM est leur sociétés affiliées nous ont déjà sorti cet argument. Apparemment, elles font toutes appel au même bureau de conseil

Quand un pays se propose de réguler leur comportement, voilà qu'elles menacent de partir... Et bien partez! Les seuls qui vont y perdre quelque chose, ce sont vos propres bénéfices!

Pour rappel:

Quand la Suisse a déclaré que les travailleurs Uber n'étaient plus des indépendants mais des salariés normaux qui devaient bénéficier de charges sociales (assurance vieillesse, assurance accident, assurance chômage, etc...), Uber a menacé de quitter la Suisse.

Et bien aujourd'hui, Uber suisse ne peut faire appel plus qu'a des salariés et... Uber n'a pas quitté le marché suisse!!!

Suisse - Uber: 1 - 0

Ethique - Uber: 1 - 0

Travailleurs - Uber: 1 - 0
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 03/06/2022 à 11:47
Citation Envoyé par Bruno Voir le message

À votre avis, Meta serait-elle la victime dans l'affaire antitrust l'opposant à l'UE ?
Bien sûr que non. Elle est bien bonne, celle-là! Ils possèdent l'intégralité des réseaux sociaux mainstream (Facebook, Whatsapp, Instagram, ...) en dehors de Twitter, et beaucoup d'applications mobile/site webs utilisent leurs servicent et leur envoient de l'information sur les utilisateurs (comme pour Google, d'ailleurs). Et par dessus le marché, ils viennent nous inonder de publicité plus ou moins déguisée pour leur métavers à travers différents canaux de communication et à différentes entreprises... La victime? Vraiment?

Citation Envoyé par Bruno Voir le message

« La Commission a aspiré tous les fonds marins dans l'intention de voir plus tard quelles espèces de poissons rares elle trouve dans ses vastes filets », que pensez-vous de cette déclaration de Daniel Jowell, avocat de Meta ?
Ah ben c'est sûr que si l'avocat dit "notre business se fait sur le pillage des données personnelles, pour vendre de la publicité ciblée", ça fait moins défendable. Alors le gars a recours à des métaphores pour "noyer le poisson"
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