IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Collecter des données publiques d'un site pour les utiliser dans ses activités n'est probablement pas illégal
D'après une décision de justice

Le , par Stéphane le calme

1KPARTAGES

17  0 
Le web scraping est une technique permettant l'extraction des données d'un site via un programme, un logiciel automatique ou un autre site. L'objectif est donc d'extraire le contenu d'une page d'un site de façon structurée. Le scraping permet ainsi de pouvoir réutiliser ces données.

Faire du web scraping sur un site Web public sans l'approbation du propriétaire du site Web ne constitue pas une violation de la loi sur les fraudes et les abus informatiques, a estimé une cour d'appel américaine lundi. La décision intervient dans une bataille juridique qui oppose LinkedIn, une société appartenant à Microsoft, à une petite société d'analyse de données appelée hiQ Labs.

HiQ effectue du web scraping de profils publics des utilisateurs de LinkedIn, puis les utilise pour aider les entreprises à mieux comprendre leurs propres effectifs. Après avoir toléré les activités de web scraping de hiQ pendant plusieurs années, LinkedIn a envoyé à la société une lettre de cessation et d'abstention en 2017 lui demandant de cesser de collecter des données à partir de profils LinkedIn. LinkedIn a notamment fait valoir que hiQ violait la Computer Fraud and Abuse Act, la principale loi antipiratage des États-Unis.

La Computer Fraud and Abuse Act (CFAA) est une loi du gouvernement fédéral américain mise en vigueur en 1986 qui porte sur la sécurité des systèmes d'information. Il s'agit d'un amendement à une loi sur les fraudes informatiques qui fait maintenant partie du Comprehensive Crime Control Act of 1984. Cette loi interdit tout accès à un ordinateur sans autorisation préalable ou tout accès qui excède les autorisations.

Cela représentait une menace existentielle pour hiQ car le site Web de LinkedIn est la principale source de données de hiQ sur les employés de ses clients. HiQ a donc poursuivi LinkedIn en justice, cherchant non seulement à déclarer que ses activités de web scraping ne constituaient pas un piratage, mais également une ordonnance interdisant à LinkedIn d’interférer.

Un tribunal de première instance s’est rangé du côté de hiQ en 2017. Lundi, la Cour d’appel du 9e circuit a entériné la décision de la juridiction inférieure, estimant que la loi sur la fraude et les abus informatiques ne s’appliquait tout simplement pas aux informations accessibles au grand public.

« La CFAA a été promulguée pour empêcher toute intrusion intentionnelle dans l'ordinateur de quelqu'un d'autre, notamment le piratage informatique », a écrit un panel de trois juges. La cour a noté que lorsque les législateurs débattaient de cette loi, des analogies avec des crimes physiques tels que l'introduction par effraction ont été faites à plusieurs reprises. Du point de vue du neuvième circuit, cela implique que la CFAA ne s’applique qu’aux systèmes d’information ou informatiques qui étaient au départ privés, ce que les propriétaires de sites Web signalent généralement avec un mot de passe.

La cour note que, lorsque la CFAA a été adoptée, dans les années 80, elle ne s'appliquait qu'à certaines catégories d'ordinateurs contenant des données militaires, financières ou autres.

« Aucun des ordinateurs auxquels la CFAA avait initialement été appliquée n'était accessible au grand public », écrit le tribunal. « Une autorisation affirmative quelconque était présumément requise ».

Lorsque la loi a été étendue à un plus grand nombre d'ordinateurs en 1996, un rapport du Sénat a déclaré que son objectif était « d'accroître la protection de la vie privée et la confidentialité des informations numériques ». En conséquence, le neuvième circuit explique que « l'interdiction des accès non autorisés est bien comprise comme s'appliquant uniquement aux informations privées - les informations définies comme privées par le biais d'une autorisation quelconque ».

En revanche, hiQ ne fait que « récolter » des informations des profils LinkedIn publics. Par définition, tout membre du public a l'autorisation d'accéder à ces informations. LinkedIn a fait valoir qu'il pouvait révoquer sélectivement cette autorisation en utilisant une lettre de cessation et d'abstention. Mais le 9ème circuit a trouvé cet argument peu convaincant. Ignorer une lettre de cessation et d'abstention n’est pas assimilable à du piratage informatique.


LinkedIn ne peut pas interférer avec la collecte de données de hiQ

La décision de lundi va au-delà de la conclusion que hiQ n'a pas violé les lois antipiratage. La cour d'appel a également confirmé une ordonnance d'un tribunal inférieur interdisant à LinkedIn d'interférer dans les activités de Web scraping de hiQ.

HiQ affirme que si LinkedIn commençait à utiliser des mesures techniques pour empêcher hiQ de collecter des données des utilisateurs de LinkedIn, alors LinkedIn s'immiscerait dans les contrats de hiQ avec ses propres clients, qui s'appuient sur ces données. HiQ a noté que LinkedIn acceptait tacitement ses activités de collecte de données depuis plusieurs années, au point où LinkedIn envoyait des représentants à des conférences hiQ où hiQ expliquait ouvertement que ses produits étaient basés sur les données de LinkedIn.

LinkedIn a fait valoir la nécessité de limiter la collecte de données pour protéger la vie privée de ses propres utilisateurs. Mais hiQ a rétorqué que les données n'appartenaient pas à LinkedIn, mais à ses utilisateurs, qui ont explicitement marqué les données comme étant publiques. HiQ ne collecte pas de données sur les profils LinkedIn non publics. HiQ indique également que LinkedIn n'a commencé à s'y opposer qu'au moment où LinkedIn a lancé ses propres outils d'analyse concurrençant ses offres.

Tenant compte de tout cela, la cour d’appel a statué que hiQ avait de bonnes chances de prouver qu’elle avait le droit de continuer à collecter des données de LinkedIn pendant la bataille juridique. LinkedIn a encore des chances de l'emporter sur ce point et espère obtenir le droit de mettre en liste noire les outils de collecte de hiQ. Mais la cour d’appel a confirmé l’ordonnance de la juridiction inférieure selon laquelle LinkedIn devait attendre la fin de la procédure judiciaire avant de le faire. La cour a fait valoir que, dans le cas contraire, hiQ pourrait ne plus être en activité avant d’avoir la possibilité de clore le dossier.

Source : décision de justice

Et vous ?

Que pensez-vous du Web scraping ?
L'avez-vous déjà fait ?
Le Web scraping sur des informations explicitement définies comme étant publiques doit-il être prohibé ? Pourquoi ?
Que pensez-vous de l'affirmation de hiQ qui rappelle que ces données appartiennent aux utilisateurs LinkedIn et non à LinkedIn ?
hiQ doit-il donc chercher à obtenir le consentement explicite de l'utilisateur ou ce consentement peut-être supposé dans la mesure où les informations sont définies comme étant publiques ?

Voir aussi :

Comment LinkedIn détecte les extensions installées sur votre navigateur, une découverte de Dan Andrews, développeur web chez Techstars
Rumeur : Microsoft envisagerait d'acquérir la société de Freelance Upwork pour peut-être compléter l'offre de sa plateforme LinkedIn
Le développeur Blockchain est l'emploi qui connaît la croissance la plus rapide ces 4 dernières années selon un rapport de LinkedIn
LinkedIn s'est servi de 18 millions d'adresses mail de non-membres, à des fins de publicités ciblées sur Facebook

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 11/09/2019 à 7:05
Citation Envoyé par Namica Voir le message
Marre de ces réseaux sociaux qui communiquent à leur insu de leur plein gré les données de leur membres.
Bientôt un nouveau scandale Cambridge Analytica & Linkedin ?
Ce sont des données publiques dont il est question ici...
8  0 
Avatar de DelphiManiac
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 11/09/2019 à 16:47
Déclarer illégal la collecte et l'analyse de données publiques reviendrait à rendre illégaux les moteurs de recherche.

Ça risque d'être compliqué ^^
8  0 
Avatar de cedric_g
Membre actif https://www.developpez.com
Le 11/09/2019 à 12:04
Dans le milieu du web et depuis qu'existent les MFA ("Made for Adsense" ou "Made for advertising", un acronyme désignant tous les sites destinés à rémunérer leur auteur via la pub, et plus particulièrement via la régie de Google) c'est une pratique extrêmement courante, qui permet notamment de générer des contenus à partir des sites concurrents.

Comment croyez-vous que d'innombrables annuaires professionnels ont vu le jour au fil des années ? Avant l'essor de data.gouv.fr (qui "offre" de la data gratuitement) les techniques consistaient à aller scraper un ou plusieurs concurrents, assainir les données et les rebalancer dans un site tout frais.

Je l'ai fait dans le passé dans un domaine bien précis, ce qui m'a rapporté jusqu'à quelques centaines d'euros par mois de revenus publicitaires.

Aujourd'hui, c'est une technique que j'utilise pour l'essentiel pour faire du benchmarking. Couplé à un outil de recherche par similarité, ça permet d'établir avec des ratios ± corrects, un rapprochement des prix de la concurrence sur notre catalogue produit (il est rare que les revendeurs mettent les réf. fabricant en ligne d'où la recherche par similarité sur les désignations, avec vérif manuelle derrière) ; les données sont visibles manuellement, le webscraping ne fait qu'automatiser la collecte, rien de plus.
6  0 
Avatar de Vulcania
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 30/01/2020 à 9:04
Citation Envoyé par xXxNeWgEnErAtIoN Voir le message
Et alors ? C'est pas parce qu'elles sont publiques qu'elles devraient être libre de droits.

J'adore les informaticiens qui protègent leurs projets avec des licences toutes plus folles les unes que les autres, par contre sur les données alors nan tout le monde peut y toucher.

Juste que quand ça vous arrange on vous entend beaucoup moins.
Non pas que je prône le non droit sur les données, mais à partir du moment où tu les laisses sur la place publique, il n'y a plus de contrôle possible. Et c'est pas comme si les utilisateurs ne pouvaient pas bloquer ces accès, et LinkedIn était au courant et y participait depuis des années.

Et j'aime bien entendre que les "informaticiens" sont juste des hypocrites, alors qu'une vaste majorité des technologies permettant d'envoyer ton message sont open source...
6  0 
Avatar de DelphiManiac
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 14/09/2019 à 0:03
Données accessible publiquement ne veut pas automatiquement dire : libre de droit.

Un article sur un média d'information est accessible publiquement et pourtant tu n'as pas le droit de le reproduire et de l'utiliser tel quel. Il y a bien une notion de droit.
3  0 
Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 30/01/2020 à 9:10
Le problème ça reste surtout pourquoi ils font ça ? J'ai pas spécialement envie que chacune de mes activités sur le net, même publiés sous mon vrai nom, atterrisse directement dans la boîte mail des RH et de mon manager grâce à la magie du web scraping et de l'analyse de données.

Après franchement, comme dit dans l'article, LinkedIn n'a lancé cette bataille judiciaire que quand il a commencé à lancer ces propres outils alors que jusqu'ici il collaborait ouvertement avec hiQ. J'imagine que quand tu utilises un tribunal pour ce genre de coup bas, certains juges peuvent ne pas apprécier. D'autant que côté USA, le nombre de procès qu'il y a eu juste pour couler des petites structures le temps du procès, ça ne manque pas.
3  0 
Avatar de Edrixal
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 30/01/2020 à 9:58
Citation Envoyé par walfrat Voir le message
Le problème ça reste surtout pourquoi ils font ça ? J'ai pas spécialement envie que chacune de mes activités sur le net, même publiés sous mon vrai nom, atterrisse directement dans la boîte mail des RH et de mon manager grâce à la magie du web scraping et de l'analyse de données.

Après franchement, comme dit dans l'article, LinkedIn n'a lancé cette bataille judiciaire que quand il a commencé à lancer ces propres outils alors que jusqu'ici il collaborait ouvertement avec hiQ. J'imagine que quand tu utilises un tribunal pour ce genre de coup bas, certains juges peuvent ne pas apprécier. D'autant que côté USA, le nombre de procès qu'il y a eu juste pour couler des petites structures le temps du procès, ça ne manque pas.
Parce que tu crois que les RH ne vont pas scruter tes comptes sur les réseaux sociaux ?

J'ai eu un ami qui n'arrivais pas à trouver un boulot ou à en garder un au delà de la période d’essais. Bizarrement une fois qu'il à nettoyer ses comptes de toutes les photos de soirée des propos raciste et qu'il à privatiser la visibilité de sont FB, il à enfin pu décrocher un CDI.
Coïncidence peut être, ou peut être tout simplement que les employeurs fouille autant que possible la vie de leur employés.

C'est à toi de maitriser au mieux ce que tu laisse comme trace sur le net si tu veut pas être traquer de partout et que ta vie internet ne soit rendu publique. Ses entreprises ne font que profité de ce que tu leur offre gracieusement.
3  0 
Avatar de Aiigl59
Membre actif https://www.developpez.com
Le 13/09/2019 à 22:15
Bonjour,

Tout à fait d'accord avec la décision de justice. Il est du devoir de chacun de ne PAS mettre ses données en accès public si on ne veut pas qu'un tiers les utilise...

C'est juste une question de bon sens et de responsabilité "minimum".

En d'autres termes, si je ne veut pas me retrouver "nu" un beau matin et bien je ne mettrai tout simplement PAS les accès à mon compte en banque en données publiques. ça tombe simplement sous le sens non ?

M'enfin...
2  0 
Avatar de petitours
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 14/10/2019 à 20:47
Citation Envoyé par DelphiManiac Voir le message
Données accessible publiquement ne veut pas automatiquement dire : libre de droit.

Un article sur un média d'information est accessible publiquement et pourtant tu n'as pas le droit de le reproduire et de l'utiliser tel quel. Il y a bien une notion de droit.
Ne serait ce pas juste la création artistique qui est protégée ici ? si on ne peut pas reproduire l'article du média d'information on peut bien faire ce que l'on veut de l'information en question.

Si ce modèle là on pourrait imaginer que Facebook ou Linkedin ont une forme création artistique mais au final l'information publique qui est dans le contenu, la vie des gens qu'ils ont bien voulu raconter, a aucune forme de création associée.
2  0 
Avatar de petitours
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 14/10/2019 à 21:05
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
hiQ doit-il donc chercher à obtenir le consentement explicite de l'utilisateur ou ce consentement peut-être supposé dans la mesure où les informations sont définies comme étant publiques ?
La notion de consentement explicite est une fourberie absolue. Il n'y a pas 1/1000 utilisateur du web dans le monde qui lit ce qu'il coche et pas 1/20000 qui comprend ce qu'il lit quand il lit un message juridique. De plus les gros ont des armées de juristes qui contournent ça joyeusement et au final on donne des droits explicites au yeux de la loi pour des choses que l'on refuse absolument.
En gros ce truc de l’explicite c'est aussi efficace que de demander à un anglais s'il veut ou pas quitter l’Europe pour économiser 25milliards de livres que l’Angleterre paierait à l’Europe chaque jour.
Autre exemple plus informatique, j'ai découvert hier que AirBnb avait sauvegardé 2 carte bancaires alors que par principe je dis systématiquement non à ce genre de question, il est certain à 200% que je ne leur ai jamais donné une autorisation explicite pour faire ça et pourtant je ne doute pas une seconde de leur conformité avec la loi.
Bref, la demande d'autorisation explicite c'est ridicule. De plus si un utilisateur de Linkedin qui publie des choses sur le réseau social n'est pas d'accord pour que ses données soient utilisées à quoi ça rimerait ? Il serait juste aussi idiot que l'utilisateur de Facebook qui veut pas qu'on lui envoi de la pub ciblée...

Mon point de vue c'est que la loi devrait interdire toute utilisation des données autre que ce pourquoi elles ont été donné au départ, autorisation explicite ou pas de l'utilisateur.
>Tu donnes tes coordonnées pour te faire livrer un truc, on ne peut t'envoyer de la pub avec.
>Ici sur linkedin, tu mets des infos pour développer ton business ou ta carrière, on ne peut pas en faire autre chose. Si HiQ permet à un employeur de proposer le poste de ses rêves à un employé, tant mieux Si HiQ permet à l'employeur de comprendre que tous ses employés se font suer à leur poste et corrige le tir, tant mieux. Si HiQ permet à des employeurs de trouver des arguments pour mieux licencier un employé
2  0