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Des chercheurs utilisent des bactéries pour stocker des données

Le biostockage va-t-il remplacer les disques durs ?

Le 2011-01-10 12:19:40, par Katleen Erna, Expert éminent sénior
Des chercheurs utilisent des bactéries pour stocker des données, le biostockage va-t-il remplacer les disques durs ?

L'Université de Hong Kong travaille actuellement sur un projet ambitieux de biostockage, qui a pour principe d'utiliser des organismes vivants pour stocker et crypter des informations.

"Cela veut dire que l'on pourra conserver, très longtemps, de vastes quantités de données dans une boîte contenant des bactéries, au frigidaire", explique un étudiant travaillant sur le dossier.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Les bactéries se reproduisent et se renouvellent sans cesse. Ainsi, elles peuvent se passer un message pendant des milliers d'années.

Ces organismes unicellulaires ont déjà été capable, en 2007, d'intégrer l'équation "E=MC2" dans leur ADN, suite aux travaux d'une équipe de chercheurs japonnais.

Et ils se pourrait qu'elles soient capables de stocker bien plus.
A Hong Kong, les étudiants ont ainsi compressé des données avant de les diviser en "chapitres" puis de les distribuer dans des cellules bactériologiques, afin d'y inclure davantage.

Pour ce faire, ils retirent l'ADN des micro-organismes, puis le manipulent à l'aide d'enzymes avant de le replacer dans une nouvelle cellule une fois qu'il est "chargé" d'informations.

L'ADN des contenants microscopiques ayant été cartographiée, la localisation des informations qu'on leur injecte est possible.

De plus, la sécurité n'a pas été oubliée.

"Les bactéries ne peuvent pas être piratées. Tous les ordinateurs sont vulnérables à des pannes de courant ou à des vols de données. Mais les bactéries ne peuvent pas être piratées. L'information est en sécurité", explique un autre étudiant.

Les données stockées peuvent être de multiples formats : textes, images, musique, vidéo, etc. Et un seul gramme de bactérie pourrait contenir les données de 450 disques durs de 2.000 GB.

De quoi réduire considérablement le volume de certains services de conservation de données, comme les archives nationales américaines par exemple, qui représentent tout de même 800 km de rayons.

Les travaux en sont actuellement à leurs débuts, mais "entièrement réalisables", d'après les scientifiques de l'Université.

Le type de bactéries employées est de type E.Coli (en version synthétisée, sans danger), qui est responsable de graves troubles gastriques et digestifs.

Source : Le Brunei Times

Quelles applications pour une telle technologie ? "Ajouter des informations sous la forme d'un "bio code-barre" sur des végétaux OGM,
par exemple encoder dans une tomate OGM des informations sur les règles de sécurité à observer lors de sa culture", explique un chercheur du projet. En voyez-vous d'autres ? Lesquelles ?

Le biostockage va-t-il remplacer les disques durs ?
  Discussion forum
45 commentaires
  • seeme
    Membre éclairé
    Moi ce qui me fait marrer c'est

    Tous les ordinateurs sont vulnérables à des pannes de courant ou à des vols de données.
    et


    "Cela veut dire que l'on pourra conserver, très longtemps, de vastes quantités de données dans une boîte contenant des bactéries, au frigidaire",
    Sauf que si y a plus de jus, bah le frigot il s'éteint et couic les bactéries :p
  • pcaboche
    Rédacteur
    Envoyé par seeme
    Sauf que si y a plus de jus, bah le frigot il s'éteint et couic les bactéries :p
    Tu connais l'histoire de couic la bactérie ?
    Et ben c'est un frigo, tu le débranches et couic la bactérie...

  • Barsy
    Expert confirmé
    Envoyé par loufab
    Après la cargolade memory voici la tourista mermory
    Bientôt, on ne dira plus "T'as choppé la gastro ?", mais "T'as acheté le dernier Western Digital ?".
    Bientôt, on ne dira plus "Ne t'approche pas de moi !! Tu vas me refiler tes microbes", mais "Tu peux me passer la dernière saison de Dr House ?".
    Bientôt, on ne dira plus "Houla !! C'est urgent !! Pouvez-vous m'indiquez les toilettes ?", mais "Je crois pouvoir vous fournir bientôt la dernière version du rapport monsieur le directeur".
  • yoyo88
    Membre chevronné
    Envoyé par Katleen Erna

    Le type de bactéries employées est de type E.Coli (en version synthétisée, sans danger), qui est responsable de graves troubles gastriques et digestifs.
    comme quoi cette bactéries ne fais pas que de la m***.

  • Barsy
    Expert confirmé
    Envoyé par pcaboche
    À moins évidemment qu'ils ne tombent sur un frigo rempli de documents concernant le mode de reproduction et les pratiques sexuelles d'une espèce depuis longtemps éteinte...
    Nous avons découvert les dernières informations restantes d'une espèce intelligente vivant sur notre planète il y a 60 millions d'années, éteinte à cause d'une épidémie de gastro-entérite.
    Les documents retrouvés représentent leur mode de reproduction. Chez cette espèce, il semblerait que pour féconder la femelle, le mâle devait lui ensemencer le visage...
  • grafikm_fr
    Expert confirmé
    Je serai curieux de savoir comment ils font pour gérer les mutations spontanées. Parce que les algos ECC & compagnie n'existent pas chez les bactéries
  • oussi
    Membre actif
    Salut,
    Est ce que vous pensez que des chercheurs ayant atteint un niveau de recherche et technologie pareil n'auraient pas penser à la mutation des bactéries(que chaque personne ayant passer par le lycée connait)?????

    @++
  • dvdbly
    Membre averti
    Envoyé par seeme
    Sauf que si y a plus de jus, bah le frigot il s'éteint et couic les bactéries :p

    Le frigo, je dirais plutôt que c'est pour endiguer la reproduction des bactéries.
    S'il y a court-jus, alors les bestioles prolifèrent.

    Quant au péremptoire :
    "Les bactéries ne peuvent pas être piratées. Tous les ordinateurs sont vulnérables à des pannes de courant ou à des vols de données. Mais les bactéries ne peuvent pas être piratées. L'information est en sécurité", explique un autre étudiant.
    Ça me fait doucement rire : et pourquoi une bactérie ne pourrait-elle pas être piratée ?
    A supposer que l'info ne soit stockée que dans une seule bactérie, il "suffit" de la prélever, de la laisser se dupliquer si elle encore pourvue de son mécanisme de duplication, ou sinon de lire son ADN par le procédé prévu à cet effet, puis de remettre la bactérie en place si le procédé de lecture ne l'a pas détruite, ou - si la lecture détruit la cellule - de réécrire l'info dans une autre bébête et de remettre celle-ci à la place de l'original.
    Et si l'info est stockée dans plusieurs individus d'une colonie, il suffit d'en prélever un et de le lire.

    Enfin, bref, à partir du moment où un dispositif de stockage d'information est prévu pour en permettre la relecture (et sinon, quel intérêt ??), il n'y a aucune raison pour que cette information ne soit pas piratable ; ça m'a toujours paru d'une logique incontournable...
    Corollairement, le seul moyen pour rendre une information impiratable, c'est de la rendre définitivement illisible, ce qui me semble revenir à la détruire... Finalement, c'est bien à cela que servent les destructeurs de documents papier, et les utilitaires d'effacement multi-passe pour disques durs, non ?
  • pcaboche
    Rédacteur
    Les travaux de M.D. Gershon, chercheur américain, présente l'intestin comme un véritable deuxième cerveau (...)
    C'est d'ailleurs pour cela que certains ne pensent qu'à bouffer...
  • thorium90
    Membre averti
    C'est surtout une intelligence artificielle organique que j'atend avec le + d'impatience