Amazon demande aux autorités US l'autorisation de lancer 3236 satellites pour offrir l'internet à haut débit
Veut-il concurrencer Space X ?
Le 2019-07-06 18:42:22, par Bill Fassinou, Chroniqueur Actualités
Cette semaine, le géant américain du commerce électronique a fait un pas de plus dans sa conquête de l’espace. En effet, Amazon a demandé aux autorités américaines l’autorisation de procéder au lancement de 3236 satellites Internet dans le cadre de son projet Kuiper annoncé en avril dernier. Le projet Kuiper prévoit le lancement d’une flotte d'environ 3236 satellites à basse altitude pour offrir l’Internet haut débit partout dans le monde. « Le projet Kuiper est une initiative visant à lancer une constellation de satellites en orbite terrestre basse qui offrira une connectivité haut débit à faible temps de latence aux communautés non desservies et sous-desservies du monde », avait annoncé Amazon il y a environ quatre mois.
Amazon lance-t-il la concurrence à SpaceX ? Cela paraît tout à fait évident, car le projet du patron mondial de l’e-commerce possède les mêmes traits de caractéristiques que celui de SpaceX d'Elon Musk. Autrement dit, le projet Kuiper d’Amazon décrit les mêmes objectifs que le projet Starlink de SpaceX. Dans un cas comme dans l’autre, les deux entreprises ont témoigné leur ambition de fournir l’Internet à haut débit dans toutes les régions du monde, à l’aide de satellites lancés à basse altitude, en orbite autour de la terre. Si Amazon vient de demander l’approbation des autorités américaines pour démarrer la phase de lancement de ses satellites, SpaceX lui, a déjà commencé depuis mai dernier le déploiement de ses satellites Internet.
Dans la nuit du 23 juin 2019, Elon Musk et SpaceX ont procédé au lancement en orbite terrestre basse de la première flotte composée de 60 satellites du projet Starink. Les 60 satellites d’une masse de 227 kilogrammes chacun ont été lancés et mis en orbite terrestre basse dans la nuit jeudi 23 au vendredi 24 mai 2019, à partir de la base aérienne de Cap Canaveral en Floride. Les 60 satellites représentent la première flotte d’une constellation d’environ douze mille satellites pour le projet Starlink, le projet par lequel Elon Musk entend fournir l’Internet à haut débit depuis l’espace à toutes les régions du monde. Pour la circonstance, Musk et SpaceX ont expliqué que significativement, les 60 satellites ne représentaient pas grand-chose pour l’instant.
D’après eux, il faudra attendre encore au moins six lancements supplémentaires (environ 400 satellites) pour espérer offrir un service Internet minimum. Ils ont aussi annoncé qu'il faudrait probablement au moins 12 lancements de plus, portant des charges utiles similaires pour que l’entreprise puisse assurer une couverture Internet constante dans la plupart des pays du monde. Il y a quelques jours, l’entreprise a annoncé être en parfaite communication avec tous ses satellites sauf 3 des 60 qui ont été lancés. Musk avait tout de même précisé que ce projet lui permettrait de récolter les fonds nécessaires pour sa vision de l’espace, en particulier celle de coloniser la planète Mars.
Cela dit, Elon Musk et les siens vont devoir désormais faire face à une grande concurrence sur ce nouveau marché si la FCC approuve la demande d’Amazon. L’entreprise a demandé aux États-Unis l'autorisation de lancer 3236 satellites de communication, rejoignant ainsi une nouvelle course à l'espace pour offrir un service Internet haut débit à basse orbite et défier la flotte prévue par SpaceX d'Elon Musk. Dans un communiqué cette semaine, Amazon a annoncé à la FCC (Federal Communications Commission) que ses satellites fourniraient le haut débit à des dizaines de millions de consommateurs et d’entreprises qui ne disposent pas d’un accès adéquat à Internet.
La FCC a déjà donné en avril dernier le feu vert à SpaceX pour le lancement de ces satellites. La FCC a déjà approuvé près de 13 000 satellites en orbite terrestre basse. Ceux-ci incluent les 11 943 de SpaceX. Il faut noter que sur une orbite terrestre basse, avec des altitudes de de 180 à 2000 kilomètres, les satellites doivent parcourir le globe pour rester en altitude et effectuer des orbites en 90 minutes à peine. À mesure que l’on se dirige vers l’horizon, il transfère les signaux au prochain satellite qui passe. De nombreux satellites sont nécessaires si l'objectif est une couverture continue et étendue.
Pour sa part, Amazon a déclaré que ses satellites seraient exploités à des altitudes d'environ 590 à 630 kilomètres. Selon Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, ce projet va coûter plusieurs milliards à l’entreprise. « C’est un projet à long terme qui vise à desservir des dizaines de millions de personnes qui n’ont pas un accès de base à Internet haut débit », avait déclaré Amazon dans un communiqué en avril lorsque le projet Kuiper a été rendu public auprès de l’Union internationale des télécommunications. En précision, la société a également indiqué dans son rapport à la FCC qu'elle contribuerait à desservir les communautés américaines « en offrant des services de communications fixes à large bande aux zones rurales et difficiles d'accès ».
À cet effet, la FCC a expliqué que selon une étude réalisée en 2017, 21 % des Américains n’ont pas encore accès au haut débit fixe et résidentiel, et 33 millions d’Américains n’ont pas accès au service mobile rapide. Dans sa demande d’approbation, Amazon a expliqué à son tour que 3,8 milliards de personnes dans le monde n'ont toujours pas accès à un service haut débit rapide et fiable. Ainsi, l’entreprise espère que le projet Kuiper aidera les opérateurs de réseaux mobiles à étendre les services sans fil. D'après la société, Kuiper permettra également des « services de connectivité mobile à haut débit pour les aéronefs, les navires, les véhicules terrestres, etc. ».
Sources : Bloomberg, LA Times
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Amazon envisage de lancer plus de 3000 satellites pour offrir l'internet à haut débit dans les régions non desservies et sous-desservies du monde
Amazon lance-t-il la concurrence à SpaceX ? Cela paraît tout à fait évident, car le projet du patron mondial de l’e-commerce possède les mêmes traits de caractéristiques que celui de SpaceX d'Elon Musk. Autrement dit, le projet Kuiper d’Amazon décrit les mêmes objectifs que le projet Starlink de SpaceX. Dans un cas comme dans l’autre, les deux entreprises ont témoigné leur ambition de fournir l’Internet à haut débit dans toutes les régions du monde, à l’aide de satellites lancés à basse altitude, en orbite autour de la terre. Si Amazon vient de demander l’approbation des autorités américaines pour démarrer la phase de lancement de ses satellites, SpaceX lui, a déjà commencé depuis mai dernier le déploiement de ses satellites Internet.
Dans la nuit du 23 juin 2019, Elon Musk et SpaceX ont procédé au lancement en orbite terrestre basse de la première flotte composée de 60 satellites du projet Starink. Les 60 satellites d’une masse de 227 kilogrammes chacun ont été lancés et mis en orbite terrestre basse dans la nuit jeudi 23 au vendredi 24 mai 2019, à partir de la base aérienne de Cap Canaveral en Floride. Les 60 satellites représentent la première flotte d’une constellation d’environ douze mille satellites pour le projet Starlink, le projet par lequel Elon Musk entend fournir l’Internet à haut débit depuis l’espace à toutes les régions du monde. Pour la circonstance, Musk et SpaceX ont expliqué que significativement, les 60 satellites ne représentaient pas grand-chose pour l’instant.
D’après eux, il faudra attendre encore au moins six lancements supplémentaires (environ 400 satellites) pour espérer offrir un service Internet minimum. Ils ont aussi annoncé qu'il faudrait probablement au moins 12 lancements de plus, portant des charges utiles similaires pour que l’entreprise puisse assurer une couverture Internet constante dans la plupart des pays du monde. Il y a quelques jours, l’entreprise a annoncé être en parfaite communication avec tous ses satellites sauf 3 des 60 qui ont été lancés. Musk avait tout de même précisé que ce projet lui permettrait de récolter les fonds nécessaires pour sa vision de l’espace, en particulier celle de coloniser la planète Mars.
Cela dit, Elon Musk et les siens vont devoir désormais faire face à une grande concurrence sur ce nouveau marché si la FCC approuve la demande d’Amazon. L’entreprise a demandé aux États-Unis l'autorisation de lancer 3236 satellites de communication, rejoignant ainsi une nouvelle course à l'espace pour offrir un service Internet haut débit à basse orbite et défier la flotte prévue par SpaceX d'Elon Musk. Dans un communiqué cette semaine, Amazon a annoncé à la FCC (Federal Communications Commission) que ses satellites fourniraient le haut débit à des dizaines de millions de consommateurs et d’entreprises qui ne disposent pas d’un accès adéquat à Internet.
La FCC a déjà donné en avril dernier le feu vert à SpaceX pour le lancement de ces satellites. La FCC a déjà approuvé près de 13 000 satellites en orbite terrestre basse. Ceux-ci incluent les 11 943 de SpaceX. Il faut noter que sur une orbite terrestre basse, avec des altitudes de de 180 à 2000 kilomètres, les satellites doivent parcourir le globe pour rester en altitude et effectuer des orbites en 90 minutes à peine. À mesure que l’on se dirige vers l’horizon, il transfère les signaux au prochain satellite qui passe. De nombreux satellites sont nécessaires si l'objectif est une couverture continue et étendue.
Pour sa part, Amazon a déclaré que ses satellites seraient exploités à des altitudes d'environ 590 à 630 kilomètres. Selon Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, ce projet va coûter plusieurs milliards à l’entreprise. « C’est un projet à long terme qui vise à desservir des dizaines de millions de personnes qui n’ont pas un accès de base à Internet haut débit », avait déclaré Amazon dans un communiqué en avril lorsque le projet Kuiper a été rendu public auprès de l’Union internationale des télécommunications. En précision, la société a également indiqué dans son rapport à la FCC qu'elle contribuerait à desservir les communautés américaines « en offrant des services de communications fixes à large bande aux zones rurales et difficiles d'accès ».
À cet effet, la FCC a expliqué que selon une étude réalisée en 2017, 21 % des Américains n’ont pas encore accès au haut débit fixe et résidentiel, et 33 millions d’Américains n’ont pas accès au service mobile rapide. Dans sa demande d’approbation, Amazon a expliqué à son tour que 3,8 milliards de personnes dans le monde n'ont toujours pas accès à un service haut débit rapide et fiable. Ainsi, l’entreprise espère que le projet Kuiper aidera les opérateurs de réseaux mobiles à étendre les services sans fil. D'après la société, Kuiper permettra également des « services de connectivité mobile à haut débit pour les aéronefs, les navires, les véhicules terrestres, etc. ».
Sources : Bloomberg, LA Times
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rawsrcExpert éminent séniorNe manquerait plus que la Chine, l'Inde et la Russie fassent de même pour le "bien de l'humanité". Et bonjour le foutoir, déjà que c'est un de ces bordel là-haut...
C'est désespérant.le 06/07/2019 à 20:05 -
dharkanMembre actifIl faudrait simplement interdire l'accès au domaine spatial à toute entreprises privée... Encore une fois, pas besoin d'avoir internet au plein milieu de la brousse ou des pôles !!!le 28/08/2020 à 15:03
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xXxNeWgEnErAtIoNInactifL'espace environnant la terre est déjà une poubelle, y laisser des entreprises privées s'y développer sans contraintes strictes est suicidaire.
J'espère que ça sera bien encadré... mais ça me semble bien illusoire.le 07/07/2019 à 12:51 -
rawsrcExpert éminent sénior@TheLastShot
tu sais je ne suis pas un ayatollah de l’orthographe, mais là quand même tu pousses le bouchon un peu trop loin. On perd le sens des mots et des phrases, c'est fort !
Je ne sais pas, tape tes messages dans Writer ou Word avant et une fois la correction terminée, tu les copie-colle ici.le 08/07/2019 à 19:33 -
UtherExpert éminent séniorLa FCC régule juste l'usage des fréquences radio aux USA, la réglementation spatiale n'est absolument pas leur domaine de compétence.le 27/08/2020 à 8:53
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MeseiraMembre avertiDes constellations de satellites en feu tombant du ciel par milliers, c'est vrai que ça aurait de la gueule
La question de ces satellites donne à réfléchir car elle ne me semble pas faire l'objet de discussions dans la population. Les gens des villes ont peut-être oublié les étoiles à force de lumières artificielles... En tout cas, cela me fait fortement penser aux débats sur le fait d'autoriser ou non la construction des lignes à haute tension au beau milieu de vallées pyrénéennes. D'un côté, les productivistes industriels qui affirment que c'est inévitable pour aller dans le sens d'un progrès, quand bien même il serait superflu, et, de l'autre, la foule des gens de la dite vallée qui aimerait bien avoir une belle vue par leur fenêtre. Il convient juste de remarquer que nous sommes désormais tous dans la vallée en question et de se demander si nous voulons laisser des entreprises américaines s'approprier un ciel nocturne qui ne leur appartient pas pour amener l'internet là où on ne l'attend pas. Pour ma part, j'aimerais que mes enfants puissent découvrir le ciel comme je l'avais fait à leurs âges et pas en suivant des étoiles qui bougent...le 14/08/2020 à 9:39 -
UtherExpert éminent séniorEncore une fois, Starlink c'est des satellites de télécommunication pas de surveillance. Même pour faire du traçage c'est pas mieux ce qui se fait déjà, vu que Starlink est fait pour une utilisation en tant que connexion fixe. Pour fonctionner, il faut une antenne relativement encombrante, posée de manière stable. D'après les premières infos, ça devrait être similaire a une antenne parabolique de télévision, avec un moteur pour l’orienter automatiquement, ce qui parait logique, vu que les satellites ne sont pas fixes dans le ciel. Bref, pas le genre de truc qu'on va balader partout avec soi.
En matière de surveillance et de traçage, on fait déjà bien mieux avec de vrais satellites de surveillance et les réseaux mobile.
La part de marché globale comparée aux autres types de connexions ne sera pas énorme, en effet, vu que les zones urbaines où la fibre sera plus efficace et moins chère couvrent la majorité de la population. C'est aussi pour ça que ça ne sera pas un outil de traçage vraiment utile.
Cependant, si c'est accessible à un prix correct, il y un vrai marché à prendre pour les gens qui habitent en zone mal desservie, où le service de Starlink serait sans équivalent, pour au moins un moment. Et vu que le service sera mondial, je ne serais pas surpris que quelques pourcents du marché mondial leur suffise à être rentable. Il faut voir que ce qui a fait le succès de Space X, avant même la récupération des lanceurs, c'est d'avoir réussi à industrialiser la production spatiale pour en réduire les coûts, et Starlink est tout à fait dans leur domaine de compétence : la production spatiale en masse.
Le principe des voitures autonomes c'est qu'elles n'ont heureusement pas besoin de connexion pour fonctionner. De toute façon Starlink ne serait pas utilisable sur une voiture en mouvement. Une connexion 4G même intermittente est largement suffisante pour les besoins d'une voiture.
Certaine fusées utilisent de l'hydrogène comme carburant, mais ça n'est pas le cas de la Flacon 9 qui utilise une variété de kérosène. Mais de toute façon, même pour les fusées à hydrogène il y a des émissions indirectes substantielles de CO2 car le dihydrogène est principalement fabriqué à base de Méthane et que ce processus de fabrication émet du CO2.
Par contre, même si c'est vrai que la vapeur d'eau est le principal gaz a effet de serre, avant même le CO2, les émissions humaines de vapeur d'eau ne participent pas à l'effet de serre. Contrairement au CO2, la vapeur d'eau ne s’accumule pas. Les surplus de vapeur d'eau sont très vite transformés en pluie.le 29/08/2020 à 9:07 -
ThornaMembre éprouvéJ'aimerais qu'on m'explique ce que ça va changer de noircir les satellites, de fermer les panneaux solaires ou toute autre manip bizarre, quand le satellite va passer dans l'objectif d'un telescope, y dessiner une belle ligne et foirer une nuit complète de prise d'images. Et je parle ici d'un satellite, pas des 5 ou 20 qui risquent de faire la même chose pendant une très longue pause.le 21/01/2021 à 14:51
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Jon ShannowMembre extrêmement actifC'est bien de corriger l'altitude, ça aurait été encore mieux de corriger les fautes de français.le 08/07/2019 à 8:53
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yoyo3dMembre éprouvéEt on a tout le temps de nous pencher sur le "comment gérer les déchets"rien qu'à qu'à voir le nombre de lancements.... combien on a de retour d'incident malgré "le bordel" qui est là haut....
je suppose que tous les "incidents" sont répertories et diffusés de manière transparente afin de prévenir la population que du matos en perdition va peut être rentrer à la maison... bon, je sais que ce genre de document existe et qu'il est peut être facilement "trouvable"sur internet ou directement à la source, je sais qu'il y à un recensement des objets "qui ne répondent plus"... mais je sais aussi que, quand on ne maîtrise plus, on s'en remet systématiquement aux "probabilités pour que ça tombe dans l'océan, dans le désert ou chez les voisins".
donc non, ces probabilités la ne me rassurent pas.... il y à déjà un embouteillage monstre la haut et si chaque pays ou chaque grosse compagnie veut prospérer en "orbite géo" forcement les probabilités que "ça cartonne" augmentent fortement et ces probabilités la , j'y crois...le 08/07/2019 à 9:01