
En 2017, Boeing a découvert de manière inattendue que l'un des indicateurs d'avertissement du 737 Max ne fonctionnait pas. La société avait réalisé que cet indicateur était lié aux écrans AOA, qui affichent des lectures de capteurs individuels. A ce moment, l'entreprise n'avait pas jugé urgent de rapidement résoudre ce dysfonctionnement et ne prévoyait de le faire qu'en 2020, lorsqu'elle proposera un nouveau modèle plus grand du Max aux compagnies aériennes. Cette négligence, si on peut l'appeler ainsi, aurait donc été à l'origine de 2 crashs pour un total de 346 morts : le premier était celui du Lion Air 737 Max en octobre 2018 et le second celui d'Ethiopian Air 737 Max, en mars 2019.
Les critiques accusent Boeing de ne pas avoir testé suffisamment un système utilisant un seul capteur pour déterminer si le 737 risquait de décrocher et d'avoir omis d'informer et de former de manière adéquate les pilotes. Ce n'est qu'après le premier crash que la société Boeing s'est rendue compte de l'importance de régler au plus vite ce dysfonctionnement dont elle connaissait l'existence depuis un an déjà. Depuis le mois de mars de cette année, les autorités responsables des transports aériens aux États-Unis, dans l'Union européenne et en Chine, ont décidé d'interdire de vol les 737 MAX de Boeing jusqu'à ce que la société résolve le problème. Et ce n'est que lundi dernier qu'un dirigeant de Boeing présente enfin ses excuses.
C'est lors d'une conférence de presse donnée lundi dernier que Kevin McAllister, chef de la division commerciale de Boeing, a présenté ses excuses pour les crashs des avions 737 MAX ayant coûté la vie à 346 personnes. Il a fait savoir que la société déplore les pertes en vies humaines et qu'elle ferait tout afin que les avions 737 MAX soient remis en service en toute sécurité. Une sortie qui ressemblait plus à une manœuvre pour regagner la confiance des passagers, des pilotes et des régulateurs. McAllister a déclaré qu'un correctif prévu pour le logiciel anti-décrochage utiliserait deux capteurs, mais il n'a pas encore soumis sa proposition aux régulateurs, qui ont cloué l'avion à la terre indéfiniment.
Voici la déclaration de McAllister : « Nous sommes vraiment désolés des pertes en vies humaines résultant de ces accidents tragiques. Nos pensées et nos prières vont à leurs familles. Notre priorité est de tout faire pour que cet avion soit remis en service en toute sécurité. C'est un moment crucial pour nous tous. Nous sommes très confiants que les trois couches de protection que nous prévoyons avec la mise à jour logicielle empêcheront qu'une telle situation ne se reproduise ».
Source : Le chef de la division commerciale de Boeing
Et vous ?



Voir aussi :


