Le changement climatique est un défi permanent que le monde cherche à résoudre depuis de nombreuses années. Les secteurs d’activités de l’homme qui contribuent à ce changement sont très nombreux et le domaine l'informatique en fait partie également. Même si des efforts sont faits dans ce secteur d’activités par certains gouvernements et des philanthropes comme Bill Gates ou Jeff Bezos pour limiter les dégâts en investissant dans les entreprises de technologies propres, la donne ne change pas pour autant. Les entreprises informatiques restent à ce jour de très gros consommateurs d’énergie et les sources d’énergie actuelles les plus utilisées contribuent fortement à la dégradation du climat.
L’une des conséquences négatives de ce changement climatique est la montée du niveau des eaux océaniques. Cet aspect de la chose a renvoyé des chercheurs de l'université de l’Oregon et du Wisconsin à examiner les risques pour l’infrastructure Internet liés à l’élévation du niveau de la mer aux États-Unis. Ils se sont rendus compte que certaines infrastructures de l’écosystème d’Internet pourraient très vite, dans les 15 prochaines années, se retrouver sous les eaux et ainsi devenir inutilisables. Selon le rapport, si cela arrivait, non seulement New York et Los Angeles pourraient se retrouver sans Internet d’ici les années 30, mais cela pourrait également mettre fin à l’Internet.
Chevauchement des infrastructures d'Internet et de l'eau de mer à New York (à gauche) et à Miami (à droite) avec une élévation moyenne du niveau de la mer de 6 pieds.
Le rapport d’étude évalue les risques sur les zones sensibles d’être immergées d’ici les 100 prochaines années. Les chercheurs ont conclu que certaines zones des États-Unis seront plus touchées que d’autres et certaines entreprises seront également très exposées. « Nous avons trouvé que 4067 milles conduits de fibre de verre seront sous l'eau et que 1101 nœuds (par exemple des points de présence et des centres de colocation) seront entourés d'eau au cours des 15 prochaines années. Nous avons quantifié en outre les risques d’élévation du niveau de la mer en définissant une mesure qui prend en compte la combinaison de la portée géographique et de la densité de l’infrastructure Internet. Nous avons utilisé cette métrique pour examiner les différentes régions et nous avons constaté que les régions métropolitaines de New York, Miami et Seattle sont les plus exposées », indique l’étude.
Concernant les entreprises informatiques qui sont susceptibles d’être les plus touchées par cette montée des eaux, le rapport cite AT&T et d’autres comme CenturyLink. « Nous avons quantifié également les risques pour les infrastructures des fournisseurs de services individuels et nous trouvons que CenturyLink, Inteliquent et AT&T sont les plus exposés », lit-on. En gros, les villes telles que Miami, Seattle ou encore Los Angeles seraient immergées dès 2030 et avec elles, environ 6000 kilomètres de câbles de fibre optique et plus d’un millier de centres de données. « Nous pensions que nous aurions plus de cinquante années pour nous adapter, mais ce n’est pas le cas », a déclaré Paul Barford, l’un des coauteurs de l'étude.
Enfin, quelques points de clarification dans le rapport indiquent qu’en vingt-cinq ans, les océans ont déjà crû de 7 cm. Et le rythme actuel, compris entre 3 et 4 millimètres par an, s’accélère. Ce réchauffement, en plus d’entraîner la fonte rapide des glaces dans les pôles, augmente la température de l’eau. Or l’eau chaude, moins dense que l’eau froide, occupe une surface plus importante. Au rythme actuel, le niveau global de la mer s’élèvera de 66 centimètres avant 2100, indique l'étude.
Source : Rapport d’étude
Et vous ?
Que pensez-vous des conclusions de cette étude ?
L'Internet est-il réellement menacé par l'avancée de la mer, selon vous ? Pourquoi ?
Voir aussi
Bill Gates et d'autres philanthropes créent un fonds d'investissement d'un milliard USD pour financer les entreprises de technologies propres
Google aurait utilisé 100 % d'énergies renouvelables pour alimenter tous ses bureaux et Datacenter en 2017 d'après son premier vice-président
USA : le solaire en passe de conduire la croissance des énergies renouvelables, propulsée par l'engagement des géants du Web comme Apple, Google...
Microsoft s'engage à utiliser plus d'énergies renouvelables dans ses datacenters en les alimentant en énergies vertes à hauteur de 50 % d'ici 2018