Plus précisément, ces entreprises de technologie ont été accusées de censurer les discours conservateurs sur leurs plateformes. Le Président américain, Donald Trump, n’a pas caché sa façon de penser dans une série de tweets contre ces sociétés. Les entreprises ont nié les allégations dans le passé.
L'audience devant le sous-comité de la magistrature du Sénat chargé de la constitution est prévue pour le 10 avril et s'intitule « Liberté d'expression étouffante: censure technologique et discours public ».
Neil Potts, le directeur des politiques publiques de Facebook, va témoigner en tant que porte-parole de l’entreprise. Twitter et Google n'ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Néanmoins, une source proche de l’audience au Sénat a annoncé que des représentants de Twitter et de Google seraient également présents.
L'audience marquera probablement la deuxième comparution de Potts au Congrès cette prochaine. Les officiels de Facebook et de Google devraient comparaître devant le Comité judiciaire de la Chambre le 9 avril pour répondre aux questions concernant la propagation du nationalisme blanc sur leurs plateformes.
Le témoignage de Facebook devant le Congrès intervient alors que le directeur général, Mark Zuckerberg, appelle à davantage de réglementation gouvernementale, y compris des règles relatives à la modération du contenu. Certains groupes de pression ont toutefois exprimé des inquiétudes quant au fait que le gouvernement décide du contenu que les réseaux sociaux devraient maintenir et celui qu’ils devraient supprimer.
Dans une tribune pour le Washington Post publié fin mars, Zuckerberg a déclaré
Envoyé par Zuckerberg
Les entreprises américaines de médias sociaux ont récemment dû faire face à une série d’accusations émanant de Washington, et de la Maison Blanche en particulier. À la mi-mars, le membre républicain du Congrès, Devin Nunes, a déclaré qu'il engagerait une action en justice de 250 millions de dollars contre Twitter pour sa prétendue « censure explicite » des conservateurs.
Nunes a accusé le réseau social de faire du « shadow-banning » des utilisateurs de droite, tout en refusant d’agir contre le contenu «abusif, haineux et diffamatoire» des utilisateurs de gauche. Le shadow-banning consiste à bloquer partiellement ou totalement un utilisateur ou son contenu d'une communauté en ligne, de sorte qu'il ne soit pas immédiatement évident pour l'utilisateur qu’il a été bloqué.
Twitter a réfuté toutes les accusations. Cependant, l’entreprise a annoncé dans la foulée qu’elle « étiqueterait » les messages qui enfreindraient ses règles mais qui resteraient importants pour un débat public. Cette annonce a incité certains médias américains à présumer que le président Donald Trump, qui utilise souvent la plateforme pour des discours enflammés, pourrait devenir l'un des premiers à être «étiqueté».
Source : The Hill, Washington Post, tweets Donald Trump
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