
D'abord, bon nombre d'entreprises ont la phobie du changement et se retrouvent souvent avec des technologies et plateformes qui sont dépassées ou qui ne sont plus supportées par leurs fournisseurs, en dépit des risques de sécurité que cela peut représenter. Le cas Windows XP illustre bien cela, et pour cause, essentiellement des problèmes de compatibilité d'applications existantes qui pourraient rendent la migration vers de nouvelles versions coûteuses en temps de développement et en argent.
Ensuite, même quand elles décident de réaliser de nouveaux investissements, en général, les entreprises se contentent de renouveler leur confiance dans le fournisseur traditionnel, sans examiner les solutions proposées par d'autres fournisseurs.
En fin de compte, le choix des technologies et plateformes de développement dépend donc de l'entreprise. Mais cela peut aussi dépendre des développeurs et professionnels de l'IT qui sont censés faire la veille technologique, donc être capables de mieux conseiller leur entreprise dans les décisions d'achat de technologies et plateformes de développement. S'ils arrivent à montrer les avantages pertinents d'une technologie ou plateforme de développement par rapport aux autres, cela devrait normalement inciter leur entreprise à y investir, à condition bien sûr qu'ils aient une influence dans ce genre de décision. La question que l'on peut donc se poser est de savoir quelle influence les développeurs exercent sur les investissements dans les outils et plateformes de développement.
C'est en cherchant à répondre à cette question que la firme d'analyse IDC (International Data Corporation) a réalisé un sondage aux USA auprès des professionnels de l'informatique. L'objectif était de cerner le degré d'influence des développeurs dans les décisions d'investissement dans les plateformes de développement, de test et de déploiement d'applications.
Les répondants estiment que dans leur entreprise, les développeurs ont une influence modérée (46 % des répondants) ou forte (42 %) dans les décisions d'achat liées aux plateformes et outils de développement aujourd'hui. Seuls 11 % estiment que les développeurs ont une faible influence, alors que pour 1 % d'entre eux, ils ont une influence extrêmement forte. Les participants à l'enquête estiment aussi que dans 18 mois, le degré d'influence des développeurs sera plus élevé.

« Le point le plus important ici est que les développeurs ne doivent plus être perçus comme des utilisateurs passifs des technologies de développement. [L'enquête] indique plutôt que les développeurs sont des contributeurs actifs aux conversations sur les investissements dans les plateformes et outils de développement. Ainsi, les fournisseurs et vendeurs de technologies auraient tout intérêt à établir des relations avec les développeurs pour exploiter l'influence qu'ils exercent sur les décisions et opportunités d'investissement », commente l'IDC. Si l'on admet la représentativité de l'échantillon de l'étude, cette réalité US est-elle la même ailleurs ? Est-ce par exemple le cas en France ?
Source : IDC
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