Un Européen sur quatre pense que l'IA pourrait prendre de meilleures décisions que les politiciens
D'après un rapport
Le 2019-03-21 10:02:38, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Une nouvelle enquête sur l’attitude des Européens à l’égard de la technologie a révélé qu’un quart des habitants préféreraient que les décisions politiques soient prises par intelligence artificielle plutôt que par des hommes politiques.
En janvier, le Centre pour la gouvernance du changement de l’Université IE d’Espagne avait interrogé 2 500 adultes au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne, en France, en Irlande, en Italie et aux Pays-Bas.
Cette enquête a donc exploré l’opinion des citoyens de huit pays européens (France, Allemagne, Irlande, Italie, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uni) sur les transformations technologiques en cours dans leurs villes et leurs lieux de travail et comment, à leur avis, leurs gouvernements devraient y faire face. Ses conclusions ont confirmé une intuition partagée par les chercheurs : la quatrième révolution industrielle engendre un sentiment croissant d’insécurité et d’incertitude chez nos concitoyens. Plus des deux tiers des Européens de tous les âges estiment que, si elles ne sont pas contrôlées de manière appropriée, les nouvelles technologies causeront plus de tort que de bien à la société au cours de la prochaine décennie.
Cette conviction entraîne à son tour une résistance croissante à l'innovation et une demande générale de plus de réglementation. La vaste majorité des Européens interrogés attendent de leurs gouvernements qu'ils définissent de nouvelles lois et taxes afin de limiter l'automatisation et en aidant les personnes touchées par des pertes d'emploi.
Cela « met en évidence le paradoxe dans lequel nous vivons », ont écrit les auteurs. « Les gens sont déçus par les gouvernements, mais leur demandent en même temps de s'attaquer aux effets négatifs sociétaux et économiques que les technologies émergentes pourraient avoir ».
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pourcentage d'Européens qui soutiendraient fortement ou auraient tendance à soutenir les politiques visant à limiter l'automatisation.
De manière peut-être inattendue, les Européens ne s'inquiètent pas seulement des défis auxquels ils feront face sur le marché du travail, mais également de ce que cela signifiera pour leur vie sociale: plus des deux tiers des Européens s'inquiètent du fait que les gens passeront plus de temps à socialiser en ligne qu'en personne à l'avenir.
Les données suggèrent également que non seulement les citoyens s'inquiètent de la transition technologique à venir, mais qu'ils estiment également que les institutions chargées de rendre ce processus gérable sont en train d'échouer. La plupart des personnes interrogées estiment que le système éducatif ne les forme pas à relever les défis posés par les nouvelles technologies.
Pour les auteurs, cela est particulièrement vrai pour les diplômés universitaires plus âgés qui se retrouvent sans gouvernails sur un marché du travail en rapide mutation. En outre, ils ont également le sentiment que les entreprises pour lesquelles ils travaillent ne s’adaptent pas correctement au nouveau scénario et risquent de disparaître au cours des dix prochaines années.
Un Européen sur quatre préfère qu’une IA prenne des décisions à la place d’un politicien
La désillusion croissante vis-à-vis de la classe politique se reflète à son tour dans le nombre d'individus qui préféreraient que l'IA prenne des décisions politiques que les hommes politiques. La perte de confiance dans les élites politiques ainsi révélée est cohérente avec une multitude d’enquêtes et de sondages d’opinion conduits ces dernières années et met en lumière le paradoxe dans lequel nous vivons: les gens sont déçus des gouvernements, mais en même temps, leur demande de s’attaquer aux effets négatifs sociétaux et économiques que les technologies émergentes pourraient avoir.
La recherche met en lumière un paradoxe selon lequel, alors que le public craint les avancées technologiques, notamment l'automatisation accrue, un Européen sur quatre préférerait que l'intelligence artificielle prenne une part importante aux décisions concernant la gestion de son pays. Dans des pays comme les Pays-Bas, l'Allemagne et le Royaume-Uni, le pourcentage est encore plus élevé - un sur trois. Au milieu des caprices du Brexit et des questions actuelles relatives au modèle européen de démocratie représentative, les résultats reflètent de manière révélatrice les désillusions considérables que subissent les hommes politiques.
pourcentage d'Européens qui sont un peu ou totalement en faveur de laisser une intelligence artificielle prendre des décisions importantes concernant la gestion de leur pays.
« Cet état d'esprit, qui est probablement lié à la méfiance croissante des citoyens envers les gouvernements et les hommes politiques, constitue une remise en cause significative du modèle européen de démocratie représentative puisqu'il remet en cause la notion même de souveraineté populaire », a déclaré dans un communiqué Diego Rubio, directeur exécutif du Centre IE. pour la gouvernance du changement.
Dans le monde entier, les citoyens ont exprimé une désillusion croissante vis-à-vis de la démocratie et un scepticisme accru quant à l'impact de leur voix sur les décisions politiques. Mais les décisions algorithmiques ne sont pas une solution sans problème: elles peuvent intégrer les préjugés de leurs programmeurs ou être manipulées pour obtenir des résultats spécifiques, rendant les résultats aussi problématiques que ceux réalisés par les humains.
Source : résultats de l'enquête
Et vous ?
Pensez-vous aussi qu'une IA prendrait de meilleures décisions qu'un homme politique ? Pourquoi ?
Êtes-vous pour ou contre le fait de limiter l'automatisation ?
Pour en limiter les effets, êtes-vous favorables à des mesures comme un quota obligatoire d'employés humains, une taxe sur les machines, etc. ?
En janvier, le Centre pour la gouvernance du changement de l’Université IE d’Espagne avait interrogé 2 500 adultes au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne, en France, en Irlande, en Italie et aux Pays-Bas.
Cette enquête a donc exploré l’opinion des citoyens de huit pays européens (France, Allemagne, Irlande, Italie, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uni) sur les transformations technologiques en cours dans leurs villes et leurs lieux de travail et comment, à leur avis, leurs gouvernements devraient y faire face. Ses conclusions ont confirmé une intuition partagée par les chercheurs : la quatrième révolution industrielle engendre un sentiment croissant d’insécurité et d’incertitude chez nos concitoyens. Plus des deux tiers des Européens de tous les âges estiment que, si elles ne sont pas contrôlées de manière appropriée, les nouvelles technologies causeront plus de tort que de bien à la société au cours de la prochaine décennie.
Cette conviction entraîne à son tour une résistance croissante à l'innovation et une demande générale de plus de réglementation. La vaste majorité des Européens interrogés attendent de leurs gouvernements qu'ils définissent de nouvelles lois et taxes afin de limiter l'automatisation et en aidant les personnes touchées par des pertes d'emploi.
Cela « met en évidence le paradoxe dans lequel nous vivons », ont écrit les auteurs. « Les gens sont déçus par les gouvernements, mais leur demandent en même temps de s'attaquer aux effets négatifs sociétaux et économiques que les technologies émergentes pourraient avoir ».
pourcentage d'Européens qui soutiendraient fortement ou auraient tendance à soutenir les politiques visant à limiter l'automatisation.
De manière peut-être inattendue, les Européens ne s'inquiètent pas seulement des défis auxquels ils feront face sur le marché du travail, mais également de ce que cela signifiera pour leur vie sociale: plus des deux tiers des Européens s'inquiètent du fait que les gens passeront plus de temps à socialiser en ligne qu'en personne à l'avenir.
Les données suggèrent également que non seulement les citoyens s'inquiètent de la transition technologique à venir, mais qu'ils estiment également que les institutions chargées de rendre ce processus gérable sont en train d'échouer. La plupart des personnes interrogées estiment que le système éducatif ne les forme pas à relever les défis posés par les nouvelles technologies.
Pour les auteurs, cela est particulièrement vrai pour les diplômés universitaires plus âgés qui se retrouvent sans gouvernails sur un marché du travail en rapide mutation. En outre, ils ont également le sentiment que les entreprises pour lesquelles ils travaillent ne s’adaptent pas correctement au nouveau scénario et risquent de disparaître au cours des dix prochaines années.
Un Européen sur quatre préfère qu’une IA prenne des décisions à la place d’un politicien
La désillusion croissante vis-à-vis de la classe politique se reflète à son tour dans le nombre d'individus qui préféreraient que l'IA prenne des décisions politiques que les hommes politiques. La perte de confiance dans les élites politiques ainsi révélée est cohérente avec une multitude d’enquêtes et de sondages d’opinion conduits ces dernières années et met en lumière le paradoxe dans lequel nous vivons: les gens sont déçus des gouvernements, mais en même temps, leur demande de s’attaquer aux effets négatifs sociétaux et économiques que les technologies émergentes pourraient avoir.
La recherche met en lumière un paradoxe selon lequel, alors que le public craint les avancées technologiques, notamment l'automatisation accrue, un Européen sur quatre préférerait que l'intelligence artificielle prenne une part importante aux décisions concernant la gestion de son pays. Dans des pays comme les Pays-Bas, l'Allemagne et le Royaume-Uni, le pourcentage est encore plus élevé - un sur trois. Au milieu des caprices du Brexit et des questions actuelles relatives au modèle européen de démocratie représentative, les résultats reflètent de manière révélatrice les désillusions considérables que subissent les hommes politiques.
pourcentage d'Européens qui sont un peu ou totalement en faveur de laisser une intelligence artificielle prendre des décisions importantes concernant la gestion de leur pays.
« Cet état d'esprit, qui est probablement lié à la méfiance croissante des citoyens envers les gouvernements et les hommes politiques, constitue une remise en cause significative du modèle européen de démocratie représentative puisqu'il remet en cause la notion même de souveraineté populaire », a déclaré dans un communiqué Diego Rubio, directeur exécutif du Centre IE. pour la gouvernance du changement.
Dans le monde entier, les citoyens ont exprimé une désillusion croissante vis-à-vis de la démocratie et un scepticisme accru quant à l'impact de leur voix sur les décisions politiques. Mais les décisions algorithmiques ne sont pas une solution sans problème: elles peuvent intégrer les préjugés de leurs programmeurs ou être manipulées pour obtenir des résultats spécifiques, rendant les résultats aussi problématiques que ceux réalisés par les humains.
Source : résultats de l'enquête
Et vous ?
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gallimaMembre avertiJe n'ai aucun problème avec cette idée tant que c'est moi qui programme l'IA qui vous dirige... gnark gnark gnark.le 21/03/2019 à 11:51
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pierre-yMembre chevronnéL'ia de youtube n'est pas autonome, elle obéit a des spécifications et des demandent. De plus, ca reste un programme, donc si ça reste traçable.le 21/03/2019 à 14:09
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pierre-yMembre chevronnéQuand on voit comment le parlement européen se sucre avec l'argent des lobby, je ne sais pas si l'ia prendrait de meilleur décision, mais ce qui est sur c'est qu'au moins on aurait une vrai traçabilité sur ce qui l'a justifié.le 21/03/2019 à 11:20
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SkyZoThreaDMembre expérimentéA priori non.. L'ia (machine learning) donne une réponse mais n'explique pas la raison qui l'a poussée à donner cette dernière. C'est bien ce qui se passe avec l'ia de youtube qui est complètement autonome.
Au passage, je fais bien partie de ces 25%le 21/03/2019 à 11:54 -
MiaowZedongMembre extrêmement actifVu comment la question est tournée, ça fait quand même les trois-quarts qui sont catégoriquement opposés à ce que l'IA remplace les politiciens. Ce n'est pas un résultat très pro-IA.le 21/03/2019 à 14:53
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NeckaraInactifDonc trois européen sur quatre préfère qu'un politicien prenne des décisions plutôt qu'une IA ?
C'est la preuve de la confiance des citoyens européens en leurs politiques.
Comme quoi on peut dire tout et son contraire avec un même chiffre.le 21/03/2019 à 10:27 -
Ryu2000Membre extrêmement actifOuais mais pour YouTube ce n'est pas une black box c'est une white box
Si ils veulent ils peuvent avoir accès au cheminement.
Si un pays utilisait des IA à la place de politiciens, il y aurait un log pour retracer le raisonnement (vous pourriez quasiment le reproduire à la main).le 22/03/2019 à 8:16 -
DasoftMembre actifComme quoi la propagande de l'IA qui nous fait croire qu'elle va prendre les bonnes décisions est rentrée dans les mentalités (pour certaines personnes)
Pourtant on se plaint de la "performance" de l'IA sur les moteurs de recherche, les publicités, Facebook... mais cette IA, c'est une multitudes d'algos qui s'entrecroisent et qui sont juste des schéma proposés par l'humain : l'illusion est totalele 22/03/2019 à 13:00 -
SkyZoThreaDMembre expérimentéOui, elle obéit à des critères, dont un en particulier : Maximiser le temps de visionnage youtube, mais sauf erreur de ma part, il n'est pas possible de tracer le fonctionnement du réseau de neurones. C'est pourquoi elle est appelée la "black box".
Si tel est le cas, impossible de savoir pourquoi notre nouveau président artificiel aura ordonné d'augmenter les impôts... Un peu comme les présidents humains en faitle 21/03/2019 à 17:07 -
pierre-yMembre chevronnéCa reste un programme, il n'y a strictement aucune raison pour que le cheminement ne soit pas traçable. Et je dirais que c'est encore heureux qu'on puisse sinon accroche toi pour apporter des correctifs, étudier des solutions qui se sont révélé pertinente et plain d'autre chose. Ca l'est aussi de manière indirecte, en vérifiant les données qui ont été fournit à la machine, qui est intervenu dessus, etc et aussi en relançant le même problème sur une autre machine avec la même configuration pour voir quels résultats sortent. C'est pas les vérifications qui manquent.
Apres personnellement je trouve que le terme IA est abusif pour ce genre de système mais c'est une autre histoire.le 23/03/2019 à 19:19