Bruxelles finance un client BitTorrent décentralisé
Dans le cadre d'une recherche sur l'amélioration des réseaux informatiques
Le 2010-12-10 12:40:06, par Gordon Fowler, Expert éminent sénior
Il est déjà difficile d'expliquer au grand public la différence entre hacker et pirate. On souhaite donc beaucoup de patience et de courage au Professeur responsable du projet Tribler pour expliquer la différence entre BitTorrent et piratage.
Il s'agit pourtant d'un projet intéressant à plus d'un titre.
Technologiquement, Tribler est un client BitTorrent entièrement décentralisé. Autrement dit, un logiciel qui permet d'échanger des contenus de machine à machine, en gré à gré (ou Peer-to-Peer) sans passer par un serveur central.
Jusqu'ici, l'échange par BitTorrent nécessitait un fichier (un "torrent) qui contient toutes les informations nécessaires pour connecter les machines entre elles. Ces fichiers sont souvent hébergés par des sites ou des annuaires de torrent, plus (Ubuntu) ou moins (The Pirate Bay) légaux en fonction des contenus proposés et des pays.
Deuxième centralisation du BitTorrent classique, les échanges sont synchronisés via un "tracker", lui aussi hébergé sur un serveur.
Tribler innove doublement sur ce point puisqu'il propose la recherche des "torrents" et l'échange de fichier sans "tracker" centralisé. Mais cette nouvelle technologie, qui n'a pas le piratage pour vocation, propose aussi d'autres fonctionnalités comme le streaming vidéo ou la création de canaux de diffusion personnalisés (du type WebTV).
Point - peut-être - le plus intéressant, ce projet académique est financé en grande partie par les fonds de la Communauté Européenne, via le projet de recherche P2P-Next.
Développé à la « Delft University of Technology » (Hollande) sous la responsabilité du Dr. Johan Pouwelse, Tribler est un projet qui se chiffre en dizaines de millions d'Euros.
Le professeur responsable explique que les fonds publics investis dans ces recherches ne sont pas gâchés.
« 22 scientifiques travaillent à temps plein dans cette équipe de recherche sur le P2P [...] l'argent du contribuable va dans la recherche sur Internet, qui utilisera une technologie très puissante appelée BitTorrent. C'est différent », explique-t-il pour faire taire les critiques sur le piratage. « Plus largement, quelques centaines de millions d'euros sont alloués à la recherche sur les réseaux informatiques pour les rendre plus robustes et améliorer les technologies de streaming vidéo ».
« Je pense que c'est de l'argent bien dépensé », conclue-t-il.
De l'argent qui risque néanmoins de faire parler.
Source
Le projet Tribler et l'application sont hébergés sur cette page
Et vous ?
Argent gâché ou pas argent gâché ?
Il s'agit pourtant d'un projet intéressant à plus d'un titre.
Technologiquement, Tribler est un client BitTorrent entièrement décentralisé. Autrement dit, un logiciel qui permet d'échanger des contenus de machine à machine, en gré à gré (ou Peer-to-Peer) sans passer par un serveur central.
Jusqu'ici, l'échange par BitTorrent nécessitait un fichier (un "torrent) qui contient toutes les informations nécessaires pour connecter les machines entre elles. Ces fichiers sont souvent hébergés par des sites ou des annuaires de torrent, plus (Ubuntu) ou moins (The Pirate Bay) légaux en fonction des contenus proposés et des pays.
Deuxième centralisation du BitTorrent classique, les échanges sont synchronisés via un "tracker", lui aussi hébergé sur un serveur.
Tribler innove doublement sur ce point puisqu'il propose la recherche des "torrents" et l'échange de fichier sans "tracker" centralisé. Mais cette nouvelle technologie, qui n'a pas le piratage pour vocation, propose aussi d'autres fonctionnalités comme le streaming vidéo ou la création de canaux de diffusion personnalisés (du type WebTV).
Point - peut-être - le plus intéressant, ce projet académique est financé en grande partie par les fonds de la Communauté Européenne, via le projet de recherche P2P-Next.
Développé à la « Delft University of Technology » (Hollande) sous la responsabilité du Dr. Johan Pouwelse, Tribler est un projet qui se chiffre en dizaines de millions d'Euros.
Le professeur responsable explique que les fonds publics investis dans ces recherches ne sont pas gâchés.
« 22 scientifiques travaillent à temps plein dans cette équipe de recherche sur le P2P [...] l'argent du contribuable va dans la recherche sur Internet, qui utilisera une technologie très puissante appelée BitTorrent. C'est différent », explique-t-il pour faire taire les critiques sur le piratage. « Plus largement, quelques centaines de millions d'euros sont alloués à la recherche sur les réseaux informatiques pour les rendre plus robustes et améliorer les technologies de streaming vidéo ».
« Je pense que c'est de l'argent bien dépensé », conclue-t-il.
De l'argent qui risque néanmoins de faire parler.
Source
Et vous ?
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Marco46Expert éminent séniorExactement. Ne pas oublier qu'il s'agit de recherche, et j'ai envie de dire, de recherche fondamentale. La décentralisation totale pour BitTorrent c'est très lié à l'idée d'un DNSP2P. Ça n'est actuellement pas faisable techniquement mais ça résoudrait énormément de problèmes, et en particulier une partie de la censure aveugle dont peuvent faire preuve certains états.
Cela permettrait de régler une partie de la problématique de la gouvernance d'Internet (la main mise des USA sur l'ICANN qu'ils utilisent visiblement de plus en plus).Envoyé par Gordon Fowler
C'est un argumentaire digne d'un homme politique mais indigne d'une personne de bonne foi.
Je ne pense pas qu'ici il y ait besoin d'organiser un grand débat pour savoir si le P2P c'est mal. 99% des développeurs comprennent bien qu'il s'agit d'une technologie et qu'elle permet d'échanger des logiciels craqués comme elle permet de distribuer des mises à jour de manière massive et en lissant la charge sur un réseau.le 10/12/2010 à 15:41 -
Marco46Expert éminent séniorle 10/12/2010 à 12:48
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Gordon FowlerExpert éminent séniorLa question se pose au regard des nombreuses critiques sur le projet.
J'aurais pu formuler "Trouvez-vous les critiques contre ce projet fondées ou infondées ? Et pourquoi ?"
C'est moins démago comme cela ?
Cordialement,
Gordonle 10/12/2010 à 12:52 -
Traroth2Membre émériteDes P2P plus décentralisés, ça donne quand même tout de suite des idées pour rendre les transferts moins faciles à tracer...le 13/12/2010 à 10:21
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kaymakMembre éméritehello,
Envoyé par http://www.tribler.org/trac/wiki/AboutTribler
Surtout au vu de l'actu.
a+le 10/12/2010 à 12:49 -
ElepoleMembre éprouvéExcellent, j'ai toujours pensé que le bitorrent était un protocole a moitie finie rien qu'a de l'obligation de présence des tracker, bien sur des chose ont été rajouté au protocole pour combler sa (DHT) mais si il arrive a définitivement a nous faire un protocole totalement décentralisé la sa sera génial !le 11/12/2010 à 0:02
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_skipExpert éminentLa technique principale utilisée par les "espions" pour contrer le piratage est simplement de se mettre en "Peer" dans le réseau et de voir quelles IP vous proposent des parties.
Cela fonctionnera toujours avec un système décentralisé je suppose.le 13/12/2010 à 11:08 -
pmithrandirExpert éminentBonjour
Je croyais que c'était le principe des liens magnet ?
Quelqu'un pourrait expliquer la différence ?le 13/12/2010 à 14:07 -
simonloursonMembre actifEuh, je ne suis pas expert, mais pour moi le lien Magnet ça revient juste à transférer directement les infos contenues dans le .torrent sans télécharger le fichier.
De fait, les torrent qui ont été lancés avec un lient magnet utilisent quand même un ou plusieurs trackers.
Merci de me corriger si je me trompe.le 15/12/2010 à 15:59 -
MarmotMembre habituéC'est moins démago comme cela ?
C'est un peu comme si un magazine spécialisé sur les armes venait insister lourdement dans ses articles sur tous les meurtres commis à l'aide de ces armes.
Mais bon..
Le protocole BitTorrent est usé par, entre autre, Facebook pour synchroniser rapidement le contenu de ses différents serveurs. Il est tout a fait normal d'investir dans ce genre de technologie qui permet une optimisation du temps de synchronisation.le 10/12/2010 à 14:18