La Commission Européenne lance une procédure d'antitrust contre Google
Pour abus de position dominante sur la publicité en ligne
Le 2010-11-30 20:51:26, par Katleen Erna, Expert éminent sénior
Mise à jour du 30.11.2010 par Katleen
La Commission Européenne lance une procédure d'antitrust contre Google, pour abus de position dominante sur la publicité en ligne
C'était prévisible... et c'est finalement arrivé. Suite à des reproches qui venaient de toutes les directions, la Commission Européenne vient d'ouvrir ce matin une enquête contre Google pour "abus de position dominante". Cette décision est la suite officielle des plaintes qu'avaient déposés trois concurrents de la firme de Mountain View en février 2010, qui reprochaient notamment que leurs sites soient défavorisés dans les résultats de recherches. Récemment, nombreuses ont été les allégations accusant Google de favoriser ses propres services dans les liens fournis par son moteur de recherche. Des accusations graves, sur lesquelles Bruxelles va devoir se pencher.
Le dossier sera donc lié à la publicité en ligne. Car il serait fort embêtant de constater que les annonceurs qui ont payé pour s'offrir une jolie place dans les résultats soient finalement toujours passés après les pages équivalents de Google...
La Commission Européenne devra également déterminer s'il est avéré que «Google imposerait des clauses d'exclusivité à des partenaires publicitaires, en leur interdisant de disposer certains types de publicités fournies par des concurrents sur leur site web, ainsi qu'aux fournisseurs d'ordinateurs et de logiciels, ce dans le but d'exclure des outils de recherche concurrents».
Une affaire sérieuse, qui sera traitée "en priorité". Malgré tout, les preuves manqueraient : «Cette ouverture de procédure n'implique pas que la Commission possède des preuves de l'existence d'une infraction», indique le communiqué officiel.
Les informations avancées par le professeur de Harvard (lire news précédente) pourront-elles être prises en comptes dans le dossier, comme éléments à charge ?
Source : Communiqué de Bruxelles
Si Google était condamné dans cette enquête, de quelle amende écoperait-il à votre avis ?
Pensez-vous que Google a réellement abusé de sa position dominante ?
La Commission Européenne lance une procédure d'antitrust contre Google, pour abus de position dominante sur la publicité en ligne
C'était prévisible... et c'est finalement arrivé. Suite à des reproches qui venaient de toutes les directions, la Commission Européenne vient d'ouvrir ce matin une enquête contre Google pour "abus de position dominante". Cette décision est la suite officielle des plaintes qu'avaient déposés trois concurrents de la firme de Mountain View en février 2010, qui reprochaient notamment que leurs sites soient défavorisés dans les résultats de recherches. Récemment, nombreuses ont été les allégations accusant Google de favoriser ses propres services dans les liens fournis par son moteur de recherche. Des accusations graves, sur lesquelles Bruxelles va devoir se pencher.
Le dossier sera donc lié à la publicité en ligne. Car il serait fort embêtant de constater que les annonceurs qui ont payé pour s'offrir une jolie place dans les résultats soient finalement toujours passés après les pages équivalents de Google...
La Commission Européenne devra également déterminer s'il est avéré que «Google imposerait des clauses d'exclusivité à des partenaires publicitaires, en leur interdisant de disposer certains types de publicités fournies par des concurrents sur leur site web, ainsi qu'aux fournisseurs d'ordinateurs et de logiciels, ce dans le but d'exclure des outils de recherche concurrents».
Une affaire sérieuse, qui sera traitée "en priorité". Malgré tout, les preuves manqueraient : «Cette ouverture de procédure n'implique pas que la Commission possède des preuves de l'existence d'une infraction», indique le communiqué officiel.
Les informations avancées par le professeur de Harvard (lire news précédente) pourront-elles être prises en comptes dans le dossier, comme éléments à charge ?
Source : Communiqué de Bruxelles
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pseudocodeRédacteurwww.google.com, comme son nom l'indique est l'adresse d'un site web. Site qui appartient a Google. Si demain Google décide que cette adresse pointe vers un catalogue de logiciel faits-maison, un portail à la yahoo ou tout autre chose, je ne vois pas en quoi ca serait illégal.
Google n'est pas une institution immuable, et le contenu de la page www.google.com n'est pas soumise à une quelconque règlementation. C'est juste une page web d'une société commerciale. Il faut accepter qu'ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent sur leur page.le 01/12/2010 à 10:11 -
JeitEmgieExpert confirménous, les vieux, à leur âge, on utilisait la banquette arrière… les petits jeunes font çà dans leur boîte mail… triste progrès…le 22/02/2011 à 17:18
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JeitEmgieExpert confirmédans ce contexte, le media c'est le support sur lequel s'affiche la publicité : donc par exemple, un site web qui accepte des publicités AdWords est un media : Google contrôle les publicités de quel annonceur apparaissent sur le site de quel client AdWords, il le fait soi-disant dans le but d'optimiser le coût pour l'annonceur… mais ce sont des algorithmes opaques qui sont chargés de ce travail. Et à voir le nombre de sociétés annexes qui vivent de "l'optimisation Google", il est évident que cette opacité sert surtout à maximiser les bénéfices de Google.
Les chaînes de télévision, de radio, … n'ont pas le droit de censurer un annonceur dont la publicité respecte les règles déontologiques et la législation du pays : Google (et d'autres dans la même situation) peut censurer qui il veut selon son bon vouloir, sans devoir se justifier, et cela même pour la publicité qui est n'est affichée sur son propre site, et cela même si cette publicité serait parfaitement acceptable dans tout autre media que ce soit la télévision, radio, presse écrite ou affichage.
Autrement dit, si demain Google devient actionnaire de telle société X, toutes les publicités d'un concurrent Y de X pourront être censurées par Google, si Y dépend de manière vitale de la pub sur Internet, il y a peu de chances qu'il y survive.
La problématique de la pression des grands annonceurs sur la presse écrite pour mettre en difficulté des journaux qui déplaisent à tel ou tel puissant a déjà fait couler assez d'encre et de salive pour rester vigilant face à des Google, Yahoo et C°.
blabla poujadiste qu'on peut lire d'un derrière distrait.le 01/12/2010 à 13:09 -
glonglonMembre du ClubLes seuls moyens de se rémunérer pour des sites comme Twitter, Facebook, google c'est la publicité donc ils ont tout intérêt à collecter un maximum de données sur leurs utilisateurs. Facebook développe d'ailleurs une appli 'Facebook places' qui permet de géolocaliser ses utilisateurs et donc de leur proposer de la publicité ciblée.
Au niveau de google, j'avoue que quand je consulte mon gmail et que je reçois un mail de ma prof d'anglais je trouve ça un peu abusé d'avoir une bannière pub google qui me propose des cours de soutien pour le TOEIC. Selon moi la boite mail doit être un espace d'intimité.
Mais bon je m'écarte du sujet.le 22/02/2011 à 16:09 -
sredeMembre du ClubNan, je ne trouve pas, Google est une entreprise comme les autres et elle met ses services gratuitement à disposition de tous les internautes. Je trouve normale qu'elle fasse de la pub pour ses propres produits...le 01/12/2010 à 8:27
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trentonMembre expérimentéIl faut pas tout confondre non plus. google.com est un moteur de recherche, pas le site qui présente l'entreprise qui est derrière et ses produits.
Après le débat est ouvert, doit on ou non autoriser une entreprise à occuper plusieurs secteurs différents mais proches, en se servant de sa position dominante dans un secteur pour s'imposer dans un autre secteur ? Enfin, ce débat ne date pas d'hier, même si comme tous les débats économiques, il est très mal compris par le grand public.le 01/12/2010 à 9:50 -
JeitEmgieExpert confirméDans le secteur publicitaire traditionnel on a : les annonceurs, les régies, les media et un ou plusieurs organismes d'éthique publicitaire, gérés plus ou moins conjointement par le secteur et les pouvoirs publics (cela dépend du pays de l'UE dans lequel on se trouve).
Mais un Google, lui, cumule les 3 dernières fonctions :
celle de régie car il décide de la publicité (des annonceurs) qui sera affichée sur les sites partenaires (les medias), mais il est aussi un media lui-même (via son moteur de recherche) et enfin il s'arroge la fonction d'organisme d'éthique en décidant qui peut ou ne peut pas faire de publicité et pour quels produits à travers des clauses que même un apprenti juriste qualifierait de léonines.
Le tout étant facturé aux entreprises européennes à travers des structures utilisant abondamment les moyens d'évasion fiscale mis en place aux Pays-Bas et en Irlande, les fonds atterrissant finalement aux Bahamas pour éviter aussi l'impôt US sur les bénéfices rapatriés.le 01/12/2010 à 10:18 -
MolosMembre régulierOui mais dans ce cas, pourquoi on impose le choix des navigateurs lors de l'installation de Windows ? Car bon, Windows c'est en quelque sorte la page d'index de google version Windowsle 22/02/2011 à 14:41
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WebPacMembre confirméIl est tout à fait normal que tu ne veuilles pas que les gens sachent ce que tu fais dans l'intimité avec ta prof d'anglais.le 22/02/2011 à 17:10
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JeitEmgieExpert confirmé"interdiction" est un bien grand mot, ce n'est qu'une convention… techniquement parlant çà n'interdit rien du tout.le 28/02/2011 à 13:53