
Il s'agit en réalité d'un concours auquel participeront des hackers éthiques, recrutés au sein de la réserve opérationnelle cyber pour repérer d'éventuelles failles dans les systèmes informatiques et permettre ensuite leur réparation. D'ailleurs lors de son discours, Florence Parly s'est exprimée en ces termes : « Le commandement de la cyberdéfense avec la direction générale de l’armement sera la tour de contrôle de cet effort et j’appelle tous nos industriels à s’engager pour consolider encore notre cybersécurité. Plus les armées se protègent, plus les industriels, plus les sous-traitants sont susceptibles d'être des proies toutes désignées pour pénétrer dans nos systèmes d'information. C'est donc toute une chaîne de défense qui doit être protégée de bout en bout. »
Cette initiative viendra peut-être mettre fin à ces vagues d'attaques cybernétiques qu'ont subies les armées françaises au cours de l'année 2018. Le nombre d'attaques pour cette année-là s'élève à environ 700 dont l'une a été imputée à Turla, un programme malveillant soupçonné d’être développé par une agence gouvernementale russe. Madame la ministre a rajouté qu'elle souhaiterait d'ici l'été, formaliser en étroite liaison avec l’ANSSI, des engagements mutuels sur la cybersécurité.
Florence Parly estime qu'il est nécessaire qu’armées et industriels dialoguent en permanence en partenariat avec les services de renseignement français, tout ceci afin de partager leurs outils, échanger leurs informations sur les potentielles menaces et améliorer leurs systèmes de défense pour tous être prêts en cas d'attaques. Elle a également mentionné la nécessité de protéger les sous-traitants de l’industrie de Défense, car les ennemis pourraient passer par ces derniers pour s'infiltrer dans les systèmes des armées françaises et pour se faire, elle a demandé l’introduction de clauses sur la cybersécurité dans les critères d’achat.
Cette volonté de renforcer la sécurité des systèmes informatiques en faisant collaborer tous ces acteurs est appréciable. Toutefois, la question de savoir si dans les faits une collaboration franche et sincère entre ces différentes parties est réellement possible reste posée.
Source : Reuters
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