Un groupe de politiciens américains veut interdire la vente de composants technologiques américains à Huawei, à ZTE Corp ou à d’autres sociétés de télécommunications chinoises qui violent les sanctions ou les lois en matière d’exportation des États-Unis.
En effet, un projet de loi soutenu par des partis politiques a été présenté peu de temps avant la publication d'un article du Wall Street Journal révélant que les procureurs fédéraux enquêtaient sur Huawei qui aurait prétendument volé des secrets commerciaux d'entreprises américaines et un acte d'accusation serait en préparation. Citant des personnes familières avec le sujet, le Wall Street Journal a rapporté qu'un des domaines d'investigation est la technologie derrière un dispositif utilisé par la société américaine T-Mobile pour tester les smartphones. Le rapport n'a pas pu être immédiatement confirmé.
Cette action est la dernière d'une longue liste de mesures prises pour lutter contre ce que certains membres de l'administration Trump ont qualifié de « tricherie chinoise » par le vol de propriété intellectuelle, les subventions illégales aux entreprises et les règles empêchant les sociétés américaines de vendre leurs produits en Chine.
En novembre, le ministère de la Justice des États-Unis a dévoilé une initiative visant à enquêter sur les pratiques commerciales de la Chine dans le but de traiter des affaires de vol de secrets commerciaux. À l'époque, Washington avait annoncé une inculpation du fabricant de puces chinois Fujian Jinhua pour avoir dérobé des secrets commerciaux à la société américaine de semi-conducteurs Micron Technology concernant la recherche et le développement de dispositifs de stockage à mémoire. Jinhua, qui a nié tout acte répréhensible, a été inscrit sur une liste d'entités qui ne peuvent pas acheter de biens auprès d'entreprises américaines.
Les politiciens américains s'unissent contre Huawei
À Washington, le sénateur Tom Cotton et le représentant Mike Gallagher, qui sont républicains, ainsi que le sénateur Chris Van Hollen et le représentant Ruben Gallego, tous deux démocrates, ont présenté un projet de loi qui obligerait le président à interdire l'exportation de puces et autres composants américains vers des entreprises chinoises de télécommunications qui enfreignent les sanctions américaines ou les lois de contrôle des exportations.
Les projets de loi citent spécifiquement ZTE et Huawei, deux entreprises considérés avec suspicion aux États-Unis, craignant que leur technologie ne soit utilisée pour espionner les Américains.
« Huawei est en réalité une branche du Parti communiste chinois chargée de recueillir des renseignements, dont le fondateur et PDG était un ingénieur de l'Armée de libération du peuple », a écrit le sénateur Cotton dans un communiqué.
Le président américain Donald Trump aurait également envisagé de faire cesser toutes les activités d’Huawei.
En plus des accusations de violation des sanctions et de vol de propriété intellectuelle, Washington a demandé aux alliés de s'abstenir d'acheter des appareils de Huawei, craignant qu'ils ne soient utilisés par Pékin à des fins d'espionnage.
Le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, a nié cette semaine que son entreprise avait été utilisée par le gouvernement chinois pour espionner.
Dans un procès en 2014, T-Mobile a allégué que des employés de Huawei avaient volé une technologie liée à un robot de test de smartphone que T-Mobile avait installé dans un laboratoire à Bellevue, dans l'État de Washington.
Le robot, Tappy, a utilisé des doigts ressemblant à des humains pour simuler le tapotage sur les téléphones mobiles.
Selon l'action en justice de T-Mobile, les employés de Huawei ont photographié le robot et tenté de retirer l'une de ses parties.
En mai 2017, un jury a déclaré que Huawei devrait verser à T-Mobile 4,8 millions de dollars américains (4,21 millions d’euros) en dommages et intérêts.
Source : Reuters
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USA : un projet de loi prévoit d'interdire la vente de technologie aux entreprises chinoises
Qui commettent des vols de propriété intellectuelle
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Le , par Stéphane le calme
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