
Il faut rappeler que Huawei fait actuellement face à plusieurs scandales importants. Le premier est lié à l’arrestation au Canada le 1er décembre dernier de Meng Wanzhou, directrice financière et fille du fondateur de la compagnie, qui est soupçonnée d’avoir dissimulé des liens existant entre l’entreprise chinoise et une autre entité qui aurait essayé de contourner les sanctions étasuniennes contre l’Iran.
Le second scandale concerne une rumeur de collusion entre Pékin et Huawei propagée par les États-Unis. L’administration Trump soutient en effet que le géant technologique chinois implémente délibérément des portes dérobées dans ses équipements réseau, des backdoors susceptibles d’être utilisées à des fins de cyberespionnage à n’importe quel moment. Les États-Unis préconisent d’ailleurs à leurs alliés d’exclure Huawei de la construction de leurs réseaux mobiles pour des raisons de sécurité nationale.
Résultat : en Europe, Orange a décidé de faire l’impasse sur le géant chinois pour bâtir son réseau de prochaine génération et Deutsche Telekom a annoncé un réexamen de sa stratégie en matière de fournisseurs d’équipements réseau.
De son côté, Huawei clame haut et fort que ces accusations et préoccupations en matière de sécurité sont infondées, précisant que sans éléments de preuves valables, il réfutera ces allégations. Ken Hu, président en exercice du groupe a déclaré à ce propos, lors d’une conférence de presse : « ;Exclure les concurrents du terrain de jeu ne peut pas vous rendre meilleur. Nous pensons que toute inquiétude ou accusation concernant la sécurité chez Huawei devrait être fondée sur des éléments de preuves ;».
D’après Hu, Huawei aurait déjà gagné plus de 25 contrats commerciaux de téléphonie mobile de cinquième génération (5G) et tablerait sur un chiffre d’affaires de plus de 100 milliards USD (88 milliards d’euros) cette année, en hausse de 8,7 % par rapport à l’année précédente.
Source : Reuters
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