"Le Web est en danger" d'après son co-inventeur
Qui crie au manque d'ouverture et s'oppose à Facebook, Hadopi et les autres
Le 2010-11-21 19:46:38, par Katleen Erna, Expert éminent sénior
"Le Web est en danger" d'après son co-inventeur, qui crie au manque d'ouverture et s'oppose à Facebook, Hadopi, et les autres
Le Web "est en danger". C'est du moins ce qu'affirme son co-créateur Tim Berners, qui s'enflamme contre une évolution du réseau qui ne correspond pas à sa vision d'un World Wide Web "ouvert et universel" où «chacun puisse se connecter de n'importe où, à n'importe quel site, via n'importe quelle machine».
Une définition un peu utopique comparée aux changements récents et au chemin que semble emprunter actuellement le réseau.
D'abord, avec l'avènement des réseaux sociaux qui dressent des "murs" : «Les données existent à l'intérieur de jardins verrouillés et ne sont pas accessibles au reste des internautes». Il est vrai que pour pouvoir consulter ou partager des données avec ces sites, il faut en être membre. Pour lui, la bonne approche est celle de l'outsider Diaspora, dont les maîtres mots sont ouverture et transparence.
Dans cette logique, il s'oppose aux standards fermés (comme ceux d'Apple) et aux codecs propriétaires (comme le H.264 par exemple). Il salue par contre les militants de l'ouverture, comme Mozilla avec son projet vidéo Theora.
Il en veut également aux FAI, qui «sont tentés de ralentir l'accès à certains sites ou services». Puis il s'en prends à Google qui défendrait la Net-neutralité tout en dénigrant l'application de cette mesure sur l'Internet mobile. Une aberration selon lui.
C'est ensuite les gouvernements qui en prennent pour leur grade, et pas seulement les dictatures. S'il fustige la Chine et l'Iran, il critique aussi grandement la France et critique l'Hadopi qu'il voit comme une loi capable de «priver les citoyens d'un droit fondamental».
A ce titre, il accorde en revanche un bon point à Google pour son opposition à la censure chinoise.
Enfin, il est mécontent de l'expansion des "apps" pour smarpthones qui augmentent la fragmentation du Web, il plébiscite plutôt le recours aux "web apps" qui facilitent le partage des données.
Source : Les six pages publiées par Tim Berners-Lee
Pensez-vous que le Web soit vraiment en danger ?
Le Web "est en danger". C'est du moins ce qu'affirme son co-créateur Tim Berners, qui s'enflamme contre une évolution du réseau qui ne correspond pas à sa vision d'un World Wide Web "ouvert et universel" où «chacun puisse se connecter de n'importe où, à n'importe quel site, via n'importe quelle machine».
Une définition un peu utopique comparée aux changements récents et au chemin que semble emprunter actuellement le réseau.
D'abord, avec l'avènement des réseaux sociaux qui dressent des "murs" : «Les données existent à l'intérieur de jardins verrouillés et ne sont pas accessibles au reste des internautes». Il est vrai que pour pouvoir consulter ou partager des données avec ces sites, il faut en être membre. Pour lui, la bonne approche est celle de l'outsider Diaspora, dont les maîtres mots sont ouverture et transparence.
Dans cette logique, il s'oppose aux standards fermés (comme ceux d'Apple) et aux codecs propriétaires (comme le H.264 par exemple). Il salue par contre les militants de l'ouverture, comme Mozilla avec son projet vidéo Theora.
Il en veut également aux FAI, qui «sont tentés de ralentir l'accès à certains sites ou services». Puis il s'en prends à Google qui défendrait la Net-neutralité tout en dénigrant l'application de cette mesure sur l'Internet mobile. Une aberration selon lui.
C'est ensuite les gouvernements qui en prennent pour leur grade, et pas seulement les dictatures. S'il fustige la Chine et l'Iran, il critique aussi grandement la France et critique l'Hadopi qu'il voit comme une loi capable de «priver les citoyens d'un droit fondamental».
A ce titre, il accorde en revanche un bon point à Google pour son opposition à la censure chinoise.
Enfin, il est mécontent de l'expansion des "apps" pour smarpthones qui augmentent la fragmentation du Web, il plébiscite plutôt le recours aux "web apps" qui facilitent le partage des données.
Source : Les six pages publiées par Tim Berners-Lee
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Joker-ephMembre confirméContresens....
Il n'a pas dit ça, il dit bien qu'il faut garder le controle de pouvoir partager tes informations comme tu le souhaite avec qui tu le souhaites, ce qui n'est pas le cas actuellement (je veux partager des informations avec ma famille mais elle doit d'abord signer le pacte du diable avec Facebook).
Il explique que les informations sont cloisonnées par ces sites et ne sont pas exploitable en dehors, il n'y a pas d'URI associée. Les informations ne sont pas sur internet, elles sont dans Facebook/LinkedIn/Whatever... C'est le réseau à l'intérieur du réseau.
L'utilisateur est bloqué sur ces sites, et plus il y met d'information, plus il est enfermé.
Plus on utilise ces sites, plus le web se fragmente, il n'y a plus un espace unique "www".
Il oppose des solutions décentralisée comme Diaspora ou Status.net qui vont à l'encontre du modèle "minitel 2.0". Le web s'est construit sur des standards ouverts, Facebook, twitter & co ont un modèle totalement différent, qui risque de brider l'innovation.le 22/11/2010 à 15:05 -
Marco46Expert éminent séniorTes analogies sont très audacieuses pour rester gentil.
Il dit que Facebook est un vecteur de fermeture et d'emprisonnement des données non pas parce que tu peux restreindre la confidentialité à certains utilisateurs de Facebook mais parce que pour pouvoir lire la moindre information (même publique sur Facebook) il faut être inscrit sur Facebook.
Le net ce n'est pas ça.le 25/11/2010 à 9:44 -
Marco46Expert éminent séniorInternet fonctionne sur les principes qu'il défend depuis le début. Se sont les grandes entreprises qui sont entrain d'effectuer un détournement. Faudrait pas perdre de vue l'Histoire quand même ...le 22/11/2010 à 0:11
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Traroth2Membre émériteTheora n'est pas un projet de Mozilla, mais de Xiph.org...le 22/11/2010 à 8:11
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ymoreauMembre émériteJe pense qu'il ne parle pas des dernières vacances de Machin ni des photos alcoolisées de Bidule (et encore moins des lamentations de Machine dépressive chronique qui pleure virtuellement toutes les 10min). Il fait à mon avis plutôt allusion aux informations qui peuvent être utiles ou amusantes à partager et qui devraient être accessibles à tous.
Cela dit une transparence serait une manière brutale mais efficace de finalement faire comprendre aux gens la différence entre contenu privé (mails etc), et contenu pseudo-privé (comme blogs, facebook etc), qui peut être rendu public selon le bon vouloir du service (dont personne n'aura évidemment lu les conditions).le 22/11/2010 à 11:09 -
RENAOMembre à l'essaiC'est bien de commenter un article.
Mais attention aux fautes d'orthographe car elles discréditent complétement le sérieux de vos commentaires.le 24/11/2010 à 8:24 -
rieteMembre expérimentéLa meilleure solution est de ne plus aller sur FB si vous pensez que le danger est uniquement là !! chiche ?le 16/12/2010 à 10:56
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cbleasMembre éprouvé
Code : 1
2C'est un chic type ce gars, mais qui va vraiment appliqué se qu'il dit ? Cela serait vraiment top de voir le monde tel qu'il le voit
Dons si on laisse toute l'ouverture du Web il y aura une censure naturelle qui ce fera et peut être la fin des réseaux sociaux.le 22/11/2010 à 9:26 -
FloréalMembre éclairé... Ou de la bêtise des gens qui vont cracher sur leurs patron, alors que c'est motif à licenciement, sur facebook. Bref un début de prudence. Mais ce n'est pas le sujet.
Benjamin Bayart parle du minitel 2.0, lui.
Cela dit héberger votre contenu WEB chez vous, coutera certainement moins cher qu'un compte chez un hébergeur, il suffit d'avoir le matériel adéquat. Et cela permettra une certaine décentralisation de vos données (Alors qu'ailleurs, vous n'en avez plus le contrôle, que si l'hébergeur vous l'accorde).le 22/11/2010 à 10:13 -
FloréalMembre éclairéJe suis d'accord avec ce qu'il dit dans la mesure ou quand tu retire quelque chose de ton serveur, il ne s'y trouve plus. Ce qui n'est pas le cas avec des réseaux sociaux dont tu ne maîtrises plus le contenu. Après, libre à toi de publier ou de ne pas publier telle ou telle donnée (personnelle ou non du reste).le 22/11/2010 à 10:46