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Le monde va-t-il s'arrimer au plan S
L'initiative européenne qui promeut le libre accès aux publications scientifiques ?

Le , par Patrick Ruiz

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Science Magazine dresse un état des lieux du regard que le monde porte au Plan S. Le moins qu’on puisse dire c’est que 6 mois après son lancement sur le Vieux Continent, l’initiative n’en est qu’à ce qu’on peut considérer comme des balbutiements.

Dans les chiffres, le Plan S est pourtant fort du ralliement d’un minimum de 1400 chercheurs, mais ne bénéficie (à date) que de très peu de soutien d’un maillon essentiel de la chaîne : les bailleurs de fonds. Science Magazine rapporte qu’on n’en dénombre que 16 répartis dans 13 pays. À l’échelle européenne qui compte 28 états membres et à minima 74 fonds de recherche, c’est un ratio de bailleurs de fonds très en dessous de l’unité. À l’échelle globale, 15 bailleurs de fonds représentent 3,5 % des articles de recherche d’après des chiffres 2017 de Delta Think – une firme d’analyse américaine. Science Magazine y va de son commentaire et écrit : « c'est encore loin de l'ambition du Plan S : convaincre les principaux bailleurs de fonds mondiaux de la recherche d'exiger un accès ouvert et immédiat à tous les articles publiés grâce à leurs subventions. »

C’est là l’un des freins à l’expansion du plan S. « Nous n’arrimerons nos journaux au modèle libre accès que si tout le monde est preneur », commente un éditeur. Seulement, il semble que ce soit les bailleurs de fonds qui soient à même de porter le coup qui va transformer cette industrie, ce, au travers d’une adhésion en masse ; ce qui nous amène à un autre goulot d’étranglement : le montant des charges de traitement des articles sur les plateformes en accès libre. La Commission européenne est attendue sur ce point particulier et certains bailleurs de fonds précisent déjà qu’ils « ne sont pas prêts à s’engager si les frais sont trop élevés. »


En dépit de la situation actuelle, le plan S attire des intervenants hors du Vieux Continent. D’après ce que rapporte Science Magazine, une agence africaine de financement va se joindre à l’initiative et la Chine (plus gros producteur de publications scientifiques devant les USA) a exprimé son soutien. « La Chine doit contribuer au libre accès international [et] ouvrir les résultats de ses recherches à sa propre population », commente un universitaire de l’empire du Milieu.

Dans cette quête de libre accès aux publications scientifiques il y a le tandem Europe – Asie (au travers de la Chine et l’Inde qui a annoncé qu’elle devrait rejoindre l’initiative) et les autres. « Même si les organisations chinoises n'adhèrent pas officiellement au Plan S, des politiques similaires d’accès libre en Chine auraient un impact énorme, peut-être décisif, sur l'industrie de l'édition », commente MacKie-Mason. Pour le moment, l’Amérique du Nord (USA et Canada) va continuer de fonctionner selon des politiques qui ouvrent l’accès libre aux publications après un certain temps (12 mois après publication initiale dans le cas des états-unis) , ce, en attendant de voir en quoi le plan S peut être bénéfique pour leurs sphères respectives de la science et leurs économies. À contrario, le plan S prévoit que le contenu soit immédiatement accessible après réception de la subvention.

Les dispositions du plan S prendront effet dès 2020. Avant, une réunion des bailleurs de fonds est prévue à Sao Paulo au Brésil à mi parcours de cette année.

Source : Science Magazine

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Voir aussi :

La France annonce le lancement d'un plan pour la science ouverte pour favoriser les avancées scientifiques ainsi que l'innovation

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