
C’est le 21 novembre dernier que le collège des commissaires de la commission européenne a décidé d’adopter un document qui définit une vision assez particulière ladite commission. Ce document intitulé Stratégie Numérique de la commission européenne vise à faire de la commission européenne, une administration transformée numériquement, axée sur l'utilisateur et axée sur les données d'ici 2022. Il est assez explicite et mentionne très clairement à sa page 7, son penchant pour les logiciels open source : « Les solutions open source seront privilégiées lorsqu’elles sont équivalentes aux solutions propriétaires en matière de fonctionnalités, de coût total et de cybersécurité. »
Le CNLL avait déjà pris position en 2012 sur cette question et avait même soumis au gouvernement français des recommandations d'utiliser le logiciel libre, à coût global, risques et efficacité comparables. Il s’était, ainsi que d’autres associations du logiciel libre, opposé à la secrétaire d’État Axelle Lemaire, lors de la consultation citoyenne autour du projet de loi pour une République numérique. Bien que la proposition concernant le logiciel libre ait bénéficié d’un très fort soutien populaire, il semblerait que la secrétaire d’État se soit laissée influencée par les pressions des lobbies d’éditeurs de logiciels propriétaires et avait refusé de reprendre cette proposition dans sa loi, en évoquant un certain nombre de raisons qui ne contraignent pas vraiment les acheteurs dans le cadre des marchés publics.
Le logiciel libre étant la meilleure garantie d’ouverture et d’interopérabilité pour les systèmes d’information des services publics, le fait d’inscrire dans sa stratégie numérique une préférence pour le logiciel libre, comme le ministère des Armées l’avait fait 12 ans auparavant, la commission européenne a fait un choix à la fois rationnel et visionnaire.
Sources : CNLL
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