
Cependant, il convient de préciser que les cryptomonnaies sont très fluctuantes et peuvent chuter drastiquement. Au passage, rappelons que le bitcoin connait depuis quelques jours, une baisse de sa valeur et pour certains cela n’est pas près de s’interrompre. Valorisé actuellement à moins de 4000 dollars, le bitcoin est très loin de son embellie financière de 2017 qui lui a valu un attrait massif d’investisseurs. C'est l'une des raisons pour lesquelles la Banque de France dit s'opposer à ce projet. En effet, le 21 novembre, dans l'un de ses communiqués, la Banque de France a déclaré qu' « aucune convention n'a été signée afin de permettre la vente de bitcoin dans les bureaux de tabac. Aucun accord n'est par ailleurs discuté ni envisagé sur le sujet. La Banque de France rappelle qu'elle a émis à plusieurs reprises des mises en garde sur l'usage des crypto-actifs ; ces mises en garde demeurent d'actualité. Ce sont des actifs purement "spéculatifs" et ne sont pas des monnaies. Ceux qui investissent dans le bitcoin comme dans les autres crypto-actifs le font entièrement à leurs risques et périls ».
Dans un communiqué commun publié le 26 novembre dernier et signé par la Banque de France, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), ces institutions rappellent que l’achat/vente et l’investissement en Bitcoins s’effectuent à ce jour en dehors de tout marché réglementé et annonce qu'à l’heure actuelle, KeplerK « ne dispose d’aucune autorisation ni agrément », en France ou à l’étranger. « À la suite des annonces portant sur le projet formé par la société utilisant la dénomination KEPLERK de proposer un service d’achat/vente de bitcoins contre espèces avec le projet d’associer les buralistes à la commercialisation de ce service, l’Autorité des marchés financiers, la Banque de France et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution rappellent les risques associés à un investissement sur ces actifs spéculatifs, peu adaptés aux profils d’investisseurs particuliers non avertis. L’AMF, la Banque de France et l’ACPR rappellent que l’achat/vente et l’investissement en Bitcoins s’effectuent à ce jour en dehors de tout marché réglementé », peut-on lire dans le communiqué.
Pour ces institutions, « le Bitcoin est l’un des actifs, parfois qualifiés à tort de "monnaies" virtuelles ou "crypto-monnaies", qui existent actuellement dans le monde ». Les raisons pour lesquelles ces institutions s'opposent à ce projet de KeplerK sont multiples. Pour elles, le bitcoin « s’échange en ligne et n’est matérialisé par aucune pièce ou billet. Il ne bénéficie pas d’un cours légal contrairement aux monnaies émises par les banques centrales. Sa très grande volatilité est avérée et il existe également des risques de piratage des portefeuilles de bitcoins. Sa diffusion par une société anonyme, PAYSAFEBIT SASU au capital de 50000 euros, utilisant la dénomination commerciale KEPLERK, qui ne dispose d’aucune autorisation ni agrément par une autorité française ou étrangère, n’est pas de nature à fournir une quelconque garantie à la clientèle. La dénomination commerciale KEPLERK ne doit en outre pas porter à confusion avec des sociétés agréées en France telles que Kepler Cheuvreux ou Kepler capital markets qui n’ont aucun lien avec cette activité ».
Rappelons qu'en octobre dernier, Juniper Research, un cabinet d'étude spécialisé dans l'identification et l'évaluation du marché à forte croissance au sein de l'écosystème numérique, a effectué une étude sur le marché de la cryptomonnaie. Il met en garde que de nombreux indicateurs du monde de la cryptomonnaie laissent présager une implosion du marché notamment en raison d’un déclin graduel du volume de transaction. Dans son étude dénommée « The Future of Cryptocurrency : Bitcoin & Altcoin Trends & Challenges 2018-2023 », Juniper Research a souligné que la baisse du volume d’échange journalier du Bitcoin et d’autres cryptomonnaies est un signal particulièrement négatif pour la valorisation de l’industrie des cryptomonnaies.
Source : Communiqué de presse
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