A partir du 1er janvier 2019, les bureaux de tabac pourront se lancer dans la vente des bitcoins. Une victoire pour la Confédération nationale des buralistes (syndicat des personnes travaillant dans les bureaux de tabac) qui permettra à près de 4000 bureaux de tabac sur près de 25 000 de se lancer dans la vente physique du bitcoin en 2019. On pourra alors se procurer des coupons de bitcoin de divers montants (250 € par exemple).
Un code sera inscrit sur les coupons de bitcoin en vente dans les bureaux de tabac. C'est grâce à ce code qu'on pourra acquérir les unités de cryptomonnaies qui correspondent à la valeur du ticket acheté. Cet échange entre le ticket et la cryptomonnaie se fera sur le site KleplerK (plateforme de vente et d'achat de crypto-actifs) qui offre un mois à l'utilisateur afin qu'il puisse charger son compte. Les utilisateurs de ce site disposeront d'un portefeuille électronique qui sera crédité en unité de la cryptomonnaie utilisé lors de l'échange en fonction du cours de cette cryptomonnaie par rapport à l'euro lorsqu'elle a été achetée. Actuellement par exemple, le bitcoin vaut 3900 € alors que fin juillet, il valait 7000 €. Ces opérations de change permettront aux buralistes de réaliser des bénéfices sur une partie des 7 % de commission que percevra KeplerK au moment de l'achat.
La cryptomonnaie qui sera utilisé lors de l'échange est laissée au choix de l'utilisateur. Ce dernier pourrait bien utiliser le bitcoin comme il pourrait aussi utiliser l'ethereum, selon Sylvain Heubert, directeur général de la confédération nationale des buralistes. Après l'échange entre le ticket et la cryptomonnaie, l'utilisateur pourra se faire payer via les terminaux de paiement de la société Bimedia, une entreprise qui offre des solutions de gestion et d'encaissement pour les bureaux de tabacs, marchands de presse, boulangeries, cafés et restaurants et autres. Il convient de préciser que les cryptomonnaies sont très fluctuantes et peuvent chuter drastiquement. C'est l'une des raisons pour lesquelles la Banque de France dit s'opposer à ce projet contrairement aux dires d'Europe 1, qui affirme que l'autorité de contrôle prudentiel et de résolution, une émanation de la Banque de France a consentit à ce projet.
En effet, le 21 novembre, dans un de ses communiqués, la Banque de France a déclaré qu' « aucune convention n'a été signée afin de permettre la vente de bitcoin dans les bureaux de tabac. Aucun accord n'est par ailleurs discuté ni envisagé sur le sujet. La Banque de France rappelle qu'elle a émis à plusieurs reprises des mises en garde sur l'usage des crypto-actifs ; ces mises en garde demeurent d'actualité. Ce sont des actifs purement "spéculatifs" et ne sont pas des monnaies. Ceux qui investissent dans le bitcoin comme dans les autres crypto-actifs le font entièrement à leurs risques et périls ».
De quoi calmer les ardeurs de la Confédération des buralistes et démentir les allégations d'Europe 1 qui estime qu'à compter de mars 2019, les cryptommonaies deviendront des monnaies « de paiement à part entière, comme Paypal par exemple ». Par contre, une alternative à été trouvée par KeplerK, qui se servira du module développé par PrestaShop afin que le bitcoin soit utilisé comme moyen de paiement. Ce module est déjà utilisé par 270 000 marchands. Néanmoins, malgré ses quelques bévues, les buralistes peuvent se féliciter « d'être le futur réseau de change Euro-Cryptoactifs le plus vaste de France » et non les premiers à faire de la vente physique de cryptomonnaies comme l'a confié à BFM TV, Sylvain Heubert le directeur général de la Confédération nationale des buralistes.
Des établissements comme Coinhouse à Paris, Group BTC France à Montpellier, MineOnCloud à Toulouse et BitAccess à Bois-Colombe s'occupaient déjà des opérations de change concernantt les cryptomonnaies et utilisaient à l'appui des distributeurs de cryptomonnaie. D'ailleurs ces établissements comme tous les établissements s'occupant des opérations de change, aux fins de sécuriser les opérations de change sont censés utiliser la règle du « know your customer » ou KYC. Cette règle utilisée par Coinhouse, consiste à demander au client de fournir une pièce d'identité en cours de validité, un relevé d'identité bancaire et un portefeuille électronique.
Toutes ces pièces permettront de tracer le client et de s'assurer que les activités de change ne servent pas à blanchir des capitaux ou à financer du terrorisme. Les buralistes devront aussi se soumettre à cette règle mais ils vont l'adapter à leur convenance selon les explications de Grégory Raymond. En effet, après le premier rechargement de son compte ou après un achat supérieur à 250 euros, l'acheteur devra « fournir des renseignements personnels en communiquant sa carte d'identité, un justificatif de domicile et un selfie ». Les mineurs ne pourront d'ailleurs pas acheter des cryto-actifs. Pour l'instant, le seul avantage visible pour les acheteurs est la possibilité d'effectuer ces opérations depuis leur domicile.
Source : BFM TV
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Le , par Bill Fassinou
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