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Google en justice parce qu'il permet de tracer l'origine des visites

Sur les sites webs, les liens référents sont pourtant au coeur du Net

Le 2010-10-27 11:22:41, par Idelways, Expert éminent sénior
Une nouvelle poursuite vient de tomber sur Google. Elle émane cette fois-ci d'un utilisateur qui remet en question l'un des principes clé du web, celui des « liens référents ».

Ces liens permettent aux créateurs de contenu de savoir quels sites et quels mots clés leur génèrent du trafic. Ils sont l'un des facteurs les plus pris en compte par les développeurs web et les webmestres pour optimiser leurs contenus et optimiser leur référencement.

Pourtant, selon Paloma Gaos, l'internaute derrière cette plainte, la pratique de Google qui consiste à envoyer les termes de recherches aux sites tiers serait totalement illégale au regard des lois fédérales américaines.

Elle serait même, toujours selon la plainte, en contradiction avec les conditions de service du géant des moteurs de recherche.

Beaucoup de webmestres personnalisent le contenu présenté aux utilisateurs en fonction des recherches reçues, en affichant par exemple, des résultats connexes.

Les « rétroliens » (trackbacks) sont même devenus un moyen de communication à part entière au sein de la blogosphère.

Mais ce n'est pas l'avis de Paloma Gaos, qui trouve que cette pratique fournit aux entreprises une quantité bien trop importante d'informations personnelles et sensibles.

Une fois collectées et croisées avec les adresses IP (ou d'autres informations), elles permettraient, selon elle, de dresser des portraits précis des visiteurs.

La plainte va même plus loin. Le document stipule que la poursuite sera étendue à toute personne ayant fait des recherche sur Google et cliqué sur un résultat depuis le 25 octobre 2006, autrement dit... des milliards d'internautes.

Google n'a pas encore réagit à cette poursuite.

Les tribunaux américains qualifieront-ils cette plainte de farfelue ? Ou la jugeront-ils recevable ?

Nul ne le sait.

Mais il est clair que si cette pratique venait à être interdite, ce qui est, avouons le, très peu probable, le webmarketing en prendrait un sacré coup.

Et Google aussi ?

Source : le texte de la plainte

Et vous ?

Qu'en pensez-vous ? Les rétroliens doivent-t-il être cachés ou pas ?
Cette plainte vous parait-elle venir d'un paranoïaque ou êtes-vous du même avis que Paloma Gaos ?

En collaboration avec Gordon Fowler
  Discussion forum
7 commentaires
  • 10_GOTO_10
    Membre expérimenté
    Envoyé par theyoks
    c'est d'ailleurs la base du référencement si le moteur de recherche n'as plus le droit de garder des traces de : tel mot clé amène vers tel site, alors c'est la fin des moteurs de recherches donc on doit faire avec ou ne pas se servir de moteur de recherche.
    D'après ce que je comprend, ce qui est reproché à Google, n'est pas de garder ces traces mais de les fournir à des sites tiers.

    Et sur ce point, je serais effectivement assez d'accord avec la plaignante. Garder des informations pour améliorer le moteur de recherche, Ok. Les donner à je ne sais qui pour mieux me vendre des produits, là je dis non.

    Surtout quand on connait la pertinence de ce genre de recoupements: j'ai par exemple une page HTML qui parle longuement de std::string. Quelles sont les pubs Google associées à ma page ? Vous avez deviné: sous-vêtements érotiques, dentelles et soutien-gorges
  • maxwell302
    Membre confirmé
    Cette plainte avait l'aire sérieuse jusqu'à ce que....

    La plainte va même plus loin. Le document stipule que la poursuite sera étendue à toute personne ayant fait des recherche sur Google et cliqué sur un résultat depuis le 25 octobre 2006, autrement dit... des milliards d'internautes.
    Et qu'est-ce qu'on reproche à ces milliards d'internautes exactement? D'utiliser Google?
  • theyoks
    Candidat au Club
    Mais non ... de base la plainte est ridicule et ne peut pas aboutir à quelque chose ...

    Je ne suis pas un pro Google parce que j'ai moi-même des doutes sur la transparence et la confidentialité de nos recherches, de nos échanges de mail etc. mais c'est inéluctable et c'est d'ailleurs la base du référencement si le moteur de recherche n'as plus le droit de garder des traces de : tel mot clé amène vers tel site, alors c'est la fin des moteurs de recherches donc on doit faire avec ou ne pas se servir de moteur de recherche.

    C'est mon avis je suis peut-être complètement à côté de la plaque.
  • sevyc64
    Modérateur
    Ca va pas faire avancer le problème, mais ...

    ... Paloma Gaos, ... selon lui, ...
    C'est marrant, j'aurais plutôt dit que Paloma c'était plus elle que lui, non ?
  • Antoine_935
    Membre éprouvé
    C'est farfelu comme attaque en justice...
    Non seulement ça fait des années que ça marche comme ça.
    Mais en plus, Google n'y peut rien si l'adresse de la page d'origine (le referer) est à disposition des webmasters.
    Seuls les navigateurs sont à inculper.
    D'ailleurs ça peut se désactiver sous la plupart d'entre eux.

    Il est pas un peu "loco" le Paloma, là ?
  • JeitEmgie
    Expert confirmé
    Envoyé par maxwell302
    Cette plainte avait l'aire sérieuse jusqu'à ce que....

    Et qu'est-ce qu'on reproche à ces milliards d'internautes exactement? D'utiliser Google?
    Juste encore une compréhension farfelue du texte original :

    "this action on behalf of herself and all other persons in the following similarly- situated class:all persons in the United States who, at any time after October 25, 2006, submitted a search query at Google.com and clicked on any link displayed by Google in its search results"
    cette action est menée pour le plaintif lui-même et toutes les autres personnes dans la situation similaire…

    bref, le blabla habituel pour une "class action".

    On reproche rien aux autres : on les joint à l'action côté plaintif.
  • loufab
    Rédacteur/Modérateur
    Totalement farfelue comme plainte...

    Encore quelqu'un qui veut faire du blé avec un procés.

    Bientôt on chantera :

    "La Paloma adieu, adieu c'est toi que j'aime..."