Une page de l’histoire s’est tournée et, avec elle, le glorieux passé des processeurs Pentium II ou III d’Intel et de leurs équivalents du côté d’AMD (Duron, Athlon, Sempron) accompagnés quelques fois par un chipset VIA, de la bonne vieille RAM DDR1 et un unique port AGP 8x embarqué à cette époque par les cartes mères compatibles.
Les ordinateurs équipés de processeurs qui, à l’instar des Pentium III d’Intel, ne gèrent pas le jeu d’instructions SSE2 (Streaming Single instructions multiple data ;– ;SIMD ;– ;Extensions 2), mais ils sont capables de faire tourner Windows 7. D’ailleurs la firme de Redmond est assez claire à ce sujet puis que sur son site officiel, elle précise que la configuration minimale pour faire tourner ce système d'exploitation est :
- Un processeur 1 gigahertz (GHz) ou plus rapide (32 bits [x86] ou 64 bits [x64])*
- Une mémoire RAM de 1 gigaoctet (Go) (32 bits) ou de 2 Go (64 bits)
- Un disque dur avec 16 Go d’espace disponible (32 bits) ou 20 Go (64 bits)
- Un périphérique graphique DirectX 9 avec WDDM 1.0 ou pilote plus élevé
Tout ça pour dire que les Pentium III ne sont pas forcément morts et enterrés comme d'aucun le penserait et que, contrairement aux CPU de dernière génération d’AMD ou d'Intel, ces processeurs sont toujours officiellement compatibles avec Windows 7, ou du moins ils l’étaient.
En effet, depuis le 15 juin dernier, Microsoft ferait discrètement comprendre aux détenteurs de ce type de matériel qu’elle a abandonné le support de son OS Windows 7 pour leurs machines parce que ces dernières sont trop anciennes.
Tout aurait commencé en mars dernier lorsque Microsoft a publié des mises à jour cumulatives pour son OS Windows 7, probablement en réponse aux nouveaux défis sécuritaires qui se sont posés après la découverte des failles Meltdown et Spectre. L’une de ces mises à jour, la KB4088875 en particulier, comportait dans sa liste de problèmes connus un risque d’arrêt inopportun si l'ordinateur utilisé ne supportait le jeu d’instructions SSE2. Il n’y avait pas de solution disponible à ce moment-là, mais au moins, la firme de Redmond indiquait s’être penchée sur le problème et qu’une solution serait fournie dans une future mise à jour.
Malheureusement, le texte a été modifié ce mois-ci par un message plus radical : « ;mettre à niveau vos machines avec un processeur qui prend en charge les instructions SSE2 ou virtualiser ;vos machines ;».
Vous pourrez toujours installer Windows 7 sur un PC équipé d'un CPU ne prenant pas en charge le SSE2, mais vous devrez faire l'impasse sur les mises à jour fournies par Microsoft pour son OS. Le moment serait donc venu de réagir pour ceux qui attendaient un déclic afin d’effectuer une mise à niveau matérielle complète de leur PC ou de basculer vers Linux.
Source : ComputerWorld, Ghacks
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