
Les enquêteurs ont établi que Gal Vallerius exerçait ses activités sur Dream Market, une plateforme dédiée et conçue pour faciliter la vente de stupéfiants illégaux sur le Dark web, et se faisait payer en monnaies cryptographiques pour plus d’anonymat.
Malheureusement pour lui, la justice américaine a identifié plusieurs vendeurs de stupéfiants utilisant des pseudonymes depuis 2016. Pour confirmer leurs théories, les agents fédéraux se sont fait livrer par courrier divers stupéfiants payés en bitcoins. Un « modérateur de haut rang » du Dream Market qui se faisait appelé « OxyMonster » et vendait des stupéfiants depuis la France aurait tout particulièrement retenu l'attention des enquêteurs.
C’est en identifiant les comptes en bitcoins du suspect et en analysant ses transactions effectuées en devises cryptographiques que la police a réussi à remonter d’OxyMonster jusqu’à Gal Vallerius, une information qui tendrait à prouver que se faire payer en cryptomonnaies ne garantit pas forcément l’anonymat de la transaction. La justice américaine le gardait depuis sous surveillance. Un contrôle banal des autorités douanières à l’aéroport d’Atlanta a permis sa fouille, l’analyse de son ordinateur et son identification formelle.
« Dans son ordinateur portable était installé le navigateur TOR (qui permet de naviguer de façon anonyme), des codes apparemment pour pénétrer sur Dream Market, l’équivalent de 500.000 dollars en bitcoins et une clé cryptée intitulée OxyMonster », précise le procès-verbal d’un agent de la DEA, l’agence fédérale américaine chargée de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
OxyMonster aurait configuré une sorte de boite à pourboires sur le Dream Market. Ce système permettait aux acheteurs et vendeurs potentiels impliqués dans son business de le rémunérer. Mais contrairement aux autres vendeurs opérant sur Dream Market, OxyMonster n’aurait pas jugé utile de configurer sa solution de paiement afin qu’elle exploite les outils de sécurisation des paiements internes de la plateforme, un système qui joue habituellement le rôle de « transaction anonymizer » (brouilleur de pistes) pour des besoins de confidentialité lors des transactions.
OxyMonster redirigeait plutôt ses fonds vers un compte en bitcoins qu’il avait lui-même configuré sur le site Localbitcoins.com. Cette erreur aurait permis aux autorités de se faire une idée assez précise de la personne qui se cachait derrière l’identité d’OxyMonster, idée qui a été confirmée plus tard par des études graphologique comparatives entre les différents comptes du suspect sur le Web et le Dark Web.
Gal Vallerius alias OxyMonster a comparu devant un juge fédéral de Miami en s’exprimant en hébreu par le biais d’un interprète. Il risque une peine de 20 ans d’emprisonnement pour avoir vendu des stupéfiants en tout genre sur le Dark Web (cocaïne, fentanyl, métamphétamine, LSD et oxycodone). Sa sentence devrait être prononcée en septembre prochain.
En France, pays de résidence de Gal Vallerius, la justice a ouvert une enquête préliminaire. Les trois domiciles connus de l’accusé, se trouvant tous dans le département des Côtes d’Armor en Bretagne, ont été passés au crible. Les forces de l’ordre ont déclaré y avoir découvert « des restes d’emballage de produits stupéfiants ».
Source : Bleeping Computer
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