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La Commission des libertés civiles de l'UE demande la suspension du Privacy Shield
Si les États-Unis ne s'y conforment pas d'ici le 1er septembre

Le , par Olivier Famien

182PARTAGES

9  0 
Depuis le 12 juillet 2016, le Privacy Shield, l’accord constituant un bouclier de protection des données et conclu entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis afin de protéger les données des citoyens et résidents de l’UE transférées et exploitées sur le sol américain, a été approuvé. À la suite de cet accord, plusieurs voix se sont élevées afin d’exprimer des réserves ou des désaccords vis-à-vis de ce nouveau programme.

Avant l’entrée en vigueur de cet accord, le G29, l’organe consultatif européen qui rassemble les autorités de protection des données et de la vie privée parmi lesquelles se trouve la CNIL, l’agence française de protection des données, a émis des réserves vis-à-vis de cet accord. Pour le G29, les dispositions sur la surveillance de masse exercées par les agences américaines restaient encore à améliorer en plus d’autres points comme celui qui prévoit que tout citoyen européen puisse demander réparation, auprès des tribunaux américains, en cas de mauvaise utilisation de ses données. Pour le G29, cette dernière procédure devrait introduite par les Européens auprès des CNIL nationales pour faciliter la tâche aux non anglophones.

Quelques points soulevés par le G29 ont également été repris par le CNNum en France qui est le Conseil national du numérique. À la faveur de l’examen annuel qui devait avoir lieu un an après l’entrée en vigueur de cet accord, le CNNum, après avoir échangé avec une délégation américaine durant l’été 2017, a souligné que le Privacy Shield présente un trop grand nombre de zones d’ombre et ne donne pas suffisamment de garanties à la protection des données personnelles des Européens.

Selon l’article 72 de cet accord, il est stipulé que « ;les composantes de la communauté du renseignement [y compris les États-Unis] doivent parfois collecter des renseignements d’origine électromagnétique en vrac dans certaines circonstances, par exemple pour détecter et évaluer les nouvelles menaces ou les menaces émergentes ;». L’article 73 ajoute que « ;lorsque la communauté du renseignement ne peut pas utiliser des identifiants spécifiques pour cibler la collecte, elle s’efforcera de réduire “autant que possible” le champ de la collecte ;». Enfin sur ce même point, l’article 76 précise que « ;la priorité est clairement donnée à une collecte ciblée, tandis que la collecte en vrac est limitée aux situations (exceptionnelles) dans lesquelles une collecte ciblée n’est pas possible pour des raisons techniques ou opérationnelles ;».


Pour le CNNum, le Privacy Shield doit être renégocié pour parvenir à un accord plus robuste, car par exemple la promesse formulée par le gouvernement américain sur le fait que la collecte de données ciblée resterait prioritaire sur la collecte de masse demeure légère dans la mesure où elle n’est pas inscrite dans la loi américaine pour qu’elle soit une obligation pour les agences américaines. En raison de ces dispositions et d’autres encore, certaines associations notamment la Quadrature du Net, French Data Network et la fédération FDN ont porté plainte devant la Cour de justice de l’Union européenne à l’effet d’obtenir l’annulation de cet accord.

Au parlement européen, ces points de désaccord ne sont pas passés sous silence. Après un débat houleux sur l’avenir de cet accord, un nouveau projet de résolution a été adopté par les parlementaires. Avec ce projet de résolution adopté par 29 voix pour, 25 voix contre et 3 abstentions, l’accord du Privacy Shield devrait plus profiter aux Européens avec plus de contraintes pour les États-Unis. À la suite de l’adoption de projet de résolution, les députés de la commission des libertés civiles ont interpellé la Commission sur le fait « ;que l’accord devrait rester suspendu jusqu’à ce que les autorités américaines respectent totalement ses conditions ;». Les députés ont fixé comme date butoir, le 1er septembre, pour déterminer si les États-Unis se sont conformés aux exigences de l’accord ou pas. En outre, « ;suite à la violation des données par Facebook-Cambridge Analytica, les députés de la commission des libertés civiles soulignent la nécessité d’un meilleur suivi de l’accord ;».

Claude Moraes, le rapporteur de la Commission, a déclaré à la suite de l’adoption de ce projet de loi que « ;la commission des libertés civiles a adopté lundi 11 juin une position claire sur l’accord relatif au bouclier de protection des données entre l’UE et les États-Unis. Bien que des progrès aient été réalisés pour améliorer l’accord Safe Harbor, le bouclier de protection des données dans sa forme actuelle n’offre pas le niveau de protection adéquat requis par la législation de l’UE en matière de protection des données et la Charte de l’UE. Il appartient donc aux autorités américaines de suivre réellement les termes de l’accord et à la Commission européenne de prendre des mesures pour s’assurer qu’il se conformera pleinement au RGPR ;».

Source : Projet de résolution dur le Privacy Shield (PDF),Parlement européen

Et vous ?

Que pensez-vous de ce nouveau durcissement de ton de la Commission de l’UE ;?

Est-ce suffisant pour régler les points de désaccord soulevés ;?

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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 11/07/2023 à 9:31
Et ben voilà... Comme d'habitude... Les européens montrent les muscles pour au final baisser leur froc face aux américains!

Prochaine étape?

Les américains vont exiger le remboursement avec dommages et intérêts de toutes les amendes que l'UE a facturé aux GAFAM américaines ces dernières années

Si certains en doutaient encore, on voit qui sont les maîtres du monde et qui sont les cocus de l'histoire
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 11/07/2023 à 21:41
Si c'est la Commission qui vient de décider ça, c'est politique. Faut dire qu'avec cette guerre en Europe qui se déroule avec le plus grand intérêt des USA, l'Europe est sous leur tutelle militaire, énergétique , donc sous tutelle tout court.

C'est quand même génial, la Commission obtient le transfert de nos données au profit des USA, contre un accord non-contraignant de ne pas fouiller dedans (si c'est ni auditable ni punissable, c'est facultatif) . La seule excuse de nos dirigeants, c'est d'être corrompus pour passer des accords pareils.

Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Bof ! De toutes façons, se faire espionner par les USA ou l'UE, ça change quoi ?
certains disent que la guerre économique n'existe pas.

  • Les USA ont recours au renseignement pour fouiller dans toute société étrangère en concurrence avec une société américaine pour les contrats au-dessus d'une certaine somme. La société américaine peut alors récupérer le détails des négociations, les secrets industriels, les contacts, et faire une offre un peu meilleure juste ce qu'il faut.
  • Si ça ne suffit pas, la société étrangère peut être poursuivie dans le droit américain (bien que non américaine) et amenée à payer une amende si un jour elle a dérogé à une loi américaine, surtout dans un pays non-américain (ex les 9 G€ payés par la BNP aux USA pour avoir commercé avec les Iraniens de mémoire).
  • Si ça ne suffit pas, les USA peuvent capturer dans un pays allié les dirigeants de la dite entreprise, les mettre dans une prison au secret, les garder longtemps sans les mettre en inculpation, en échange de la capitulation de la dite société (ex d'un dirigeant d'Alstom -Pierucci - avant son démantèlement au profit de GE avec l'aide active de Macron-l'Américain en passant, ou des dirigeants de Siemens)
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Avatar de Grogro
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 14/06/2018 à 11:46
Je n'ai pas les compétences pour juger du point de vue juridique, mais je pense que c'est surtout le reflet de la "trade war" qui émerge entre l'UE et les USA.

Sans compter que la confiance est rompue depuis Snowden jusqu'à l'affaire Cambridge Analytica.
4  0 
Avatar de pierre-y
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 12/07/2023 à 13:58
Quel farce et en plus c'est van der Layen qui a signé le papier. Et le pire c'est que ça ne fait même pas une ligne dans les journaux.
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Avatar de virginieh
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 12/07/2023 à 7:40
Citation Envoyé par Fagus Voir le message

certains disent que la guerre économique n'existe pas. [...]
Comme tu le démontre il n'y a pas de guerre, pour qu'il y en ai une il faudrait une opposition.
C'est juste une domination acceptée par les autres pays (et en premier lieu l'Europe)
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Avatar de defZero
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 10/10/2022 à 23:29
Ah, c'est assez simple en fait, technologiquement parlant, nous avons besoin d'eux, alors qu'eux n'ont pas besoin de nous.
Tant que nous ne pourrons pas changer cet état de fait, il sera impossible d'imposer quoi que ce soit au ricain.
Honnêtement avec des "allier" comme ça, on a pas vraiment besoin d'ennemies .
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 11/07/2023 à 10:11
...notamment en limitant l'accès des services de renseignement américains aux données de l'UE à ce qui est nécessaire et proportionné, et en instituant une Cour chargée du contrôle de la protection des données (Data Protection Review Court - DPRC), à laquelle les citoyens de l'Union auront accès.
Ce qui est nécessaire et proportionné implique-t-il l'accès par le FBI en toute illégalité comme on a pu le voir ces dernières années ? Ensuite la DPRC accessible par les européens d'accord mais dans quelles conditions ? A mon avis, seul un avocat comme Max Schrems pourra avoir des voies de recours et invalider cet accord inique encore une fois et qui nous vassalise.
Personnellement, cela ne change rien vis-à-vis des NSA CIA puisque le cloud act permet de fouiller dans les données quel que soit leur emplacement à partir du moment où on a à faire avec une entreprise américaine.

Un élément essentiel du cadre juridique américain consacrant ces garanties est le décret américain sur le renforcement des garanties applicables aux activités de renseignement d'origine électromagnétique menées par les États-Unis (Enhancing Safeguards for United States Signals Intelligence Activities), qui répond aux préoccupations exprimées par la Cour de justice de l'Union européenne dans sa décision Schrems II de juillet 2020.
A partir du moment où un tribunal secret a tout pouvoir sur les données et a autorité suprême dessus, il s'agit de cosmétique puisque ce tribunal ne respecte même pas sa Constitution.
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Avatar de yoyo3d
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 11/07/2023 à 16:38
Pas vraiment une surprise, ils officialisent simplement une pratique douteuse fonctionnant depuis plusieurs années (décennies?)
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Avatar de behel
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 11/07/2023 à 10:13
Les grands gagnants sont les sociétés américaines qui absorbent déjà nos données et qui vont pouvoir continuer et faire du business dessus.
Ce qui va empêcher société européenne de grandir car les société américaine peuvent se permettre de faire du gratuit pour casser la concurrence où payer des amendes
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 11/10/2022 à 9:39
Ils ont peut etre moins besoin que nous que eux de nous c'est sur. Mais si, ils ont besoin de nous. Dépensier comme ils sont, s'ils ne détournent plus d'argent en Europe, comme ailleurs, ils seraient vite à sec.
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