
En mars, l’entreprise a confirmé qu’elle permet au Pentagone d’exploiter ses technologies de reconnaissance d’image dans le cadre du projet Maven piloté par le Pentagone. En réalité, le public est tenu à l’écart de ces développements depuis le mois de septembre 2017 à partir duquel la fuite survient d’abord en interne. Tout part d’un échange par courriel entre deux responsables de l’entreprise au sujet du « dossier brulant » sur le contrat à venir avec le Pentagone. Depuis, le mail a circulé et a débouché sur une protestation à grande échelle. 3100 employés (minimum) de la firme ont manifesté leur soutien pour son retrait de ce projet dénommé Maven. Y faisant suite, l’Electronic Frontier Foundation (EFF) a, de façon générale, appelé les entreprises de la technologie à s’extirper des collaborations dans le même genre.
« Nous demandons que le projet Maven soit annulé et que Google prépare, publie et instaure des règles qui stipulent que jamais l’entreprise et ses sous-traitants ne participeront à la construction de matériel de guerre », ont lancé les employés à Sundar Pichai.
La voix de ces derniers a, semble-t-il, porté. Le géant technologique a confirmé au New York Times qu’il travaille à l’élaboration de lignes directrices pour son implication dans des projets en intelligence artificielle pour le compte des militaires. L’un des axes du texte est qu’il empêche l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la mise au point d’armes autonomes. Le contenu doit être publié en interne de la firme de Mountain View dans les semaines à venir.
La rédaction d’un guide éthique … une tâche aisée pour Google ?
Les mails internes obtenus par le New York Times montrent que l’équipe dirigeante de l’entreprise s’attendait à cette situation. « Évitez à tout prix toute mention de l’intelligence artificielle lorsque vous annoncerez le contrat avec le Pentagone. Le sujet des armes autonomes est probablement l’un des plus sensibles de l’IA – sinon le plus », rapporte le quotidien américain des propos du chief scientist de la plateforme cloud de Google (GCP).
Depuis que le géant technologique a confirmé son implication dans le projet, il s’est défendu en soulignant qu’il a un apport sur les aspects non-offensifs. Du peu qu’on en sait, Google fournit l’API TensorFlow pour améliorer les technologies de reconnaissance d'images utilisées sur les drones. Selon le Pentagone, l'objectif initial est de fournir à l'armée une vision par ordinateur avancée, permettant la détection et l'identification automatique d'objets capturés par la caméra d'un drone : suffisant pour que les voix qui s’élèvent contre la participation de Google entrevoient une utilisation dans le cadre de frappes aériennes ciblées. La limite est mince est mince et la trouver requiert de répondre à toutes les questions connexes de manière à satisfaire toutes les parties ; pas une mince affaire.
Source : NYT
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