
Le sous-domaine ue.usatoday.com est sans scripts de suivi ni publicités
Le RGPD de l’UE est entrée en vigueur le vendredi dernier avec son corolaire de harcèlement quotidien par email de mise à jour de politique de confidentialité. Ce moment était attendu et a mobilisé l’attention de tous en l’occurrence les entreprises présentes sur le Web. En effet, le règlement s’applique à tous les acteurs du Web tant que leurs sites Web sont consultables ou leurs applications sont utilisées en Europe.
C’est ainsi que plusieurs sites Web ont fermé leur accès aux utilisateurs sur le territoire européen. Seul un faible nombre de sites Web sont accessibles, mais pour afficher soit leurs nouvelles réglementations, soit une annonce de contenu non disponible dans la région, soit un message de fermeture temporaire.
C’est le cas de Tronc, la société d'édition qui détient le Los Angeles Times, le Chicago Tribune, le New York Daily News et d'autres journaux. Elle a fermé toute sa liste de sites Web pour les utilisateurs européens. Une note expliquant que «notre site Web est actuellement indisponible dans la plupart des pays européens» est servie aux utilisateurs de l’UE.
Le RGPD affecte aussi USA Today, l’un des quotidiens nationaux, le journal le plus diffusé aux États-Unis. Le quotidien redirige dorénavant les lecteurs européens vers la version revue de son site Web baptisée « European Union Experience ». Cette version ne collecte pas de données pouvant identifier des personnes et n’offre pas d’expérience personnalisée. Elle ne permet pas également les publicités et les vidéos contenant des publicités pour les visiteurs européens. Par ailleurs, le nouveau sous-domaine n'est pas indexé par Google Actualités. Le lien du sous-domaine accessible à partir de l’UE est ue.usatoday.com, selon Indivigital.
L’agence de presse a choisi de ne pas être complètement fermée comme l’ont fait ses consœurs parce que la destination européenne est importante pour elle. En effet, sur les 133 millions de visites par mois dont les 84 % proviennent des États-Unis, le Royaume-Uni seul contribue pour 1,8 % des 16 % qui ne proviennent pas des USA.
Ces déconnections automatiques des applications et cette vague de mise en indisponibilité des sites Web ainsi que la mise en ligne des solutions intermédiaires montrent, non seulement, que plusieurs organisations n'aient pas respecté les délais pour se conformer aux changements, mais aussi qu’elles craignent la pénalité du RGPD. En effet, dans le cadre du RGPD, les régulateurs peuvent infliger des amendes aux entreprises jusqu'à concurrence de 4 % de leurs revenus.
Source : The Verge, Indivigital
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