
L'action en justice a été lancée en novembre dernier par un groupe dirigé par l'ancien directeur exécutif de l'organisme britannique des consommateurs, Richard Lloyd, avec l'assistance d'un cabinet d'avocats. L'objectif est d'obtenir une indemnisation pour les personnes touchées. Le groupe, qui se fait appeler "Google You Owe Us" (Google, Vous Nous Devez), dit qu'environ 5,4 millions de personnes en Grande-Bretagne ont utilisé l'iPhone pendant cette période et pourraient donc avoir droit à une indemnisation. Le document déposé à la Cour lundi indique toutefois que cette affaire concerne 4,4 millions d'utilisateurs.

À l'ouverture de l'audience, les avocats du groupe de campagne Google You Owe Us ont déclaré au tribunal que les informations collectées par Google incluaient la race, la santé physique et mentale, les tendances politiques, la sexualité, la classe sociale, les habitudes d'achat en ligne et les données de localisation. Google aurait ensuite « agrégé » ces informations et regroupé les utilisateurs en « amateurs de football » ou « amateurs d'actualités », entre autres groupes, pour de la publicité ciblée, estime Hugh Tomlinson, avocat représentant Richard Lloyd.
Google You Owe Us pourrait demander jusqu'à 3,2 milliards de livres, soit environ 4,3 milliards de dollars US, ce qui signifie que les victimes pourraient recevoir 750 livres par personne en cas de succès.
« Je crois que ce que Google a fait était tout simplement contraire à la loi. Leurs actions ont affecté des millions de personnes en Angleterre et au Pays de Galles et nous demanderons au juge de veiller à ce qu'ils soient tenus responsables devant nos tribunaux », a déclaré Richard Lloyd avant l'audience.
Bien qu'il ait déjà mené des actions en justice contre des entreprises, il estime que ce recours collectif contre Google est l'un des plus grands combats de sa vie. « Pendant toutes mes années à défendre les intérêts des consommateurs, j'ai rarement vu un abus de confiance massif où tant de gens n'ont aucun moyen de demander réparation par eux-mêmes », disait-il en novembre dernier. « Ceci est le premier cas de ce genre au Royaume-Uni contre une grande entreprise de technologie pour avoir utilisé illégalement nos précieuses données personnelles. »
Le géant de Mountain View rejette toutefois les allégations de Richard Lloyd. Google pense que le tribunal ne devrait pas permettre à une seule personne - Richard Lloyd - de défendre les droits de protection des données de millions de personnes dans le but de faire avancer un agenda de campagne personnel. D'après le quotidien américain The Guardian, Google soutient également qu'il n'y a aucune raison de penser que la solution de contournement de Safari ait permis de divulguer des informations à des tiers. La firme estime en outre qu'il n'est pas possible d'identifier ceux qui pourraient avoir été touchés.
Source : The Guardian
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