USA : des groupes de progressistes militent pour la dislocation de Facebook
Soupçonné de pratiques de monopole des réseaux sociaux
USA : des groupes de progressistes militent pour la dislocation de Facebook
Soupçonné de pratiques de monopole des réseaux sociaux
Le , par Stan Adkens
Le géant des réseaux sociaux, Facebook, qui a pris pour habitude d’absorber les concurrents, fait face à une campagne de mise en cause, lancée ce lundi via une page web, par des groupes progressistes, qui lui reprochent plus d’une chose.
Ses détracteurs, au nombre de huit groupes, font signer une pétition aux utilisateurs pour emmener la commission fédérale du commerce (FTC) à dissocier le mastodonte Facebook d’avec les réseaux sociaux absorbés. Voici les requêtes de la coalition adressées à la FTC : dissocier Facebook de WhatsApp, Instagram et Messenger afin que chacun fonctionne indépendamment des autres ; permettre la communication interne à chaque réseau et exiger des règles de confidentialité limitatives.
Une offensive publicitaire numérique d’un budget de six chiffres est lancée depuis ce lundi, demandant à la FTC de casser le groupe Facebook. Les messages publicitaires tels que « Facebook ne respecte pas votre vie privée. Disloquez-le. » et « Mark Zuckerberg a une puissance effrayante. Nous devons la reprendre. » circuleront sur Twitter, Facebook et Instagram pendant les jours à venir. Sur leur page web, ils sensibilisent les utilisateurs à signer la pétition : « …Il rachète ou élimine des concurrents potentiels pour protéger son monopole, tuant l'innovation et le choix. Il nous suit presque partout où nous allons sur le web et, à travers nos smartphones, même là où nous allons dans le monde réel… »
La coalition reproche au groupe de pratiquer le monopole des réseaux sociaux avec les conséquences telles que : la dépendance aux médias sociaux et l'influence de la société à travers la circulation de certains messages. Elle accuse aussi la société de profiter de toutes les informations qu'elle recueille sur les utilisateurs, leur famille et leurs amis. Un guide est, par ailleurs, mis à la disposition des utilisateurs pour : « …réduire la surveillance corporative et politique sur Facebook » qu’ils devraient suivre pour protéger leur vie privée des abus de Facebook. Facebook est soupçonné, également, d’enfreindre la « Sherman Antitrust Act » à travers ses acquissions sur le marché des réseaux sociaux.
L’initiative ne vise pas une mise en accusation juridique de Facebook, mais plutôt pour attirer l’attention sur d’éventuelles violations que pourrait commettre la société, a déclaré Kevin Carty, journaliste et chercheur à l'Open Markets Institute, l’un des groupes progressistes.
« Je pourrais vous dire des choses qui ressemblent à une tentative de monopolisation que nous considérons comme potentiellement responsables en vertu des lois antitrust, mais c'est encore à la FTC et au DOJ (Département de Justice) de prendre la décision. Nous essayons simplement de donner des preuves qu'ils devraient regarder », a déclaré Carty. « Ce n'est pas tout à fait pour nous de déterminer exactement quelle loi ou partie de la loi Facebook a violée. »
En repoussant cette campagne populiste, un porte-parole de Facebook a déclaré à Axios que les régulateurs ont examiné les acquisitions de Facebook et ont conclu qu'ils ne nuisaient pas à la concurrence. « La personne moyenne utilise huit applications différentes pour communiquer et rester en contact [avec d'autres personnes] », a-t-il déclaré, et Facebook n'en exploite que quelques-unes.
Mais « la vraie question avec Facebook est de savoir si c'est une histoire antitrust », a déclaré à Slate Seth Bloom, ex-conseiller général du sous-comité antitrust du Sénat américain.
Source : Slate, Freedom from Fb, Axios
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