Un sondage de Thomson Reuters / Ipsos suggère qu’aux États-Unis, les utilisateurs restent, malgré tout, fidèles au réseau social. Si un quart des utilisateurs de Facebook ont dit qu'ils utilisaient moins le réseau social ou l'avaient quitté,un autre quart a confié qu'ils l'utilisaient encore plus. La moitié restante a déclaré que leur utilisation du réseau n'avait pas changé.
Quelque 64 % ont déclaré avoir utilisé Facebook au moins une fois par jour, ce qui représente une légère baisse par rapport aux 68 % enregistrés lors d'un sondage similaire à la fin du mois de mars, peu après l'éclatement de l'histoire de Cambridge Analytica.
La première colonne avec des pourcentages représente le total (entre plusieurs médias sociaux), la seconde représente le pourcentage des utilisateurs Facebook.
Lorsqu'on leur a demandé s'ils étaient au courant de leurs paramètres de confidentialité actuels, 74% des utilisateurs de Facebook ont dit qu'ils l'étaient, et 78% ont dit qu'ils savaient comment les changer. Parmi les utilisateurs de Twitter, ce pourcentage était de 55% et 58%, alors que pour les utilisateurs d'Instagram, il était de 60% et de 65%.
Michael Pachter, analyste chez Wedbush Securities, a déclaré à Reuters que Facebook avait eu de la chance que les données ne soient apparemment utilisées que pour des publicités politiques et rien de plus sinistre.
« Je n'ai pas encore lu un article qui dit qu'une seule personne a été blessée par cette violation de données », a-t-il déclaré.
Il n'y a pas eu de commentaire immédiat de la part de Facebook, qui s'est excusé pour le scandale des données et a rapidement pris des mesures pour endiguer la quantité d’informations disponibles pour les applications tierces utilisant ses données.
Accusé d'utiliser les données personnelles des utilisateurs de Facebook pour influencer les résultats de l'élection présidentielle américaine de 2016 et du référendum britannique sur le Brexit, Cambridge Analytica a annoncé la semaine dernière la fermetur de ses portes, bien qu’une société comportant les mêmes dirigeants a fait son apparition, suggérant simplement un changement de nom (nouveau départ ?) pour l’entreprise.
Facebook a déclaré que sa propre enquête sur l'utilisation de ses données par Cambridge Analytica n’était pas encore achevée.
Le sondage s’est limité aux États-Unis. Aussi, les analystes attendent de voir comment les ventes de Facebook vont évoluer au second trimestre, alors que le scandale est à son paroxysme. Ce trimestre comportera en effet les mois d’avril, mai et juin 2018. Ce trimestre permettra également d'observer si la campagne #deletefacebook, qui a pris de l'ampleur avec ce scandale, va avoir un grand impact.
Concernant son premier trimestre, Facebook a annoncé un chiffre d'affaires de 11,97 milliards de dollars, un résultat supérieur aux estimations de Wall Street. Son chiffre d’affaires a connu une progression annuelle de 49 % (la société en avait gagné 8 milliards durant la même période l’année dernière). Une progression qui semble remettre à plus tard le ralentissement de la croissance des revenus que Facebook avait annoncé il y a presque deux ans.
Et pour ceux qui se demandent si Facebook gagne plus d’argent avec moins d’utilisateurs, la réponse est négative : sur le trimestre fiscal, Facebook a gagné en réalité des utilisateurs. Ils sont désormais 2,2 milliards d’internautes à être actifs tous les mois et Facebook assure que 1,45 milliard d’internautes utilisent sa plateforme tous les jours.
Source : résultats de l'enquête (au format PDF)
Et vous ?
Allez-vous quitter le réseau social ? Pour quelle raison ?
Qu'est-ce qui peut, selon vous, expliquer le fait que les utilisateurs (américains dans le cas d'espèce) veuillent rester sur Facebook ?
Voir aussi :
Hastag #deleteFacebook : quel impact depuis l'éclatement du scandale Cambridge Analytica ? De récentes statistiques donnent des pistes
Facebook publie d'excellents résultats pour le premier trimestre de son année fiscale et compte encore plus d'utilisateurs