Aleksandr Kogan fait des excuses publiques pour avoir aidé Cambridge Analytica
à siphonner les données de 87 millions d'utilisateurs Facebook
Le 2018-04-24 14:20:17, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
En prévision de son prochain témoignage devant le Parlement britannique, Aleksandr Kogan veut que le public sache deux choses :
Pour ceux qui ne se souviennent pas de l’importance de son rôle dans cette affaire, faisons un petit rappel de la façon dont Cambridge Analytica a obtenu des données Facebook sur plus de 87 millions de personnes.
Il faut d’abord savoir que Cambridge a payé pour acquérir les renseignements personnels par l'intermédiaire d'un chercheur externe, le Dr Aleksandr Kogan qui, selon Facebook, prétendait les recueillir à des fins académiques. Il ne s’agit donc pas d’une violation du système de Facebook.
Ceci étant dit, Facebook offre un certain nombre d'outils technologiques pour les développeurs de logiciels, et l'un des plus populaires est Facebook Login, qui permet aux gens de simplement se connecter à un site Web ou une application en utilisant leur compte Facebook au lieu d’enregistrer de nouvelles informations. Vous verrez probablement le même système avec d’autres services populaires comme celui de Google.
Les gens s’en servent probablement parce que c'est facile (en deux clics, ils peuvent créer leur compte) et élimine le besoin de se souvenir d'une nouvelle combinaison pseudo/MdP.
Seulement voilà : lorsque les utilisateurs se servent de Facebook Login, ils accordent au développeur de l'application une série d'informations provenant de leur profil Facebook, telles que leur nom, leur emplacement, leur adresse e-mail ou leur liste d'amis. C'est ce qui est arrivé en 2015, quand ce professeur de l'Université de Cambridge nommé Dr Aleksandr Kogan a créé l’application qu’il a baptisée « thisisyourdigitallife » qui utilisait cette fonctionnalité de connexion de Facebook.
En échange de 4 $, les internautes étaient invités à se connecter avec leurs identifiants Facebook et à répondre à une série de questions. Quelque 270 000 personnes ont utilisé Facebook Login pour créer des comptes et ont ainsi choisi de partager leurs données personnelles avec Kogan.
Dr Aleksandr Kogan
« À l'époque, nous pensions que tout allait bien, mais mon opinion a vraiment changé », a déclaré le professeur de 28 ans au Times. « Je pense que l'idée de base que nous avions – que tout le monde sait, et personne ne s'en soucie – était erronée », a-t-il ajouté. « Pour cela, je suis sincèrement désolé. »
Comme il l'a expliqué à CBS : « Cela semble fou maintenant, mais c'était une caractéristique de base de la plateforme Facebook depuis des années, ce n'était pas une permission spéciale que vous deviez obtenir, c'était quelque chose qui était disponible pour tous ceux qui étaient des développeurs. »
La lente descente aux enfers
Une fois que cette débâcle a été rendue publique, l'indignation des utilisateurs de Facebook et des représentants de l'État s'est amplifiée à telle enseigne que Mark Zuckerberg, le chef de la direction de Facebook, s’est vu contraint de témoigner devant deux comités sénatoriaux plus tôt ce mois-ci.
Facebook a qualifié l'application de Kogan et les actions de Cambridge Analytica « d’abus de confiance », ce que Kogan a estimé avoir été « frustrant ».
« Si j'avais la moindre idée que ce que nous allions faire allait détruire ma relation avec Facebook, je ne l'aurais jamais fait », a-t-il déclaré à CBS. « Si j'avais pu imaginer que j'allais provoquer la colère des gens, je ne l'aurais jamais fait, à l’époque nous n’en avions pas conscience. »
Kogan estime que cette mauvaise presse lui est « toxique » et va probablement lui fermer les portes d’un futur emploi.
Facebook se montre sceptique
Il n’a pas manqué de rappeler sa relation avec Facebook qui a débuté en 2013 et s’est amplifiée en 2015. Néanmoins, Ime Archibong, vice-président des partenariats produits de Facebook, a diffusé un communiqué dans lequel il explique : « À aucun moment durant ces deux années, Facebook n'était au courant des activités de Kogan avec Cambridge Analytica. »
« Ce n'est qu'en décembre 2015 que nous avons appris que Kogan avait brisé les conditions d'utilisation de Facebook en vendant les données de Cambridge Analytica collectées via une application qu'il avait développée, nous avons rapidement fermé son application, lui demandant de supprimer toutes les informations. En rétrospective, nous aurions dû faire un suivi pour confirmer qu'il avait supprimé l'information et avisé les personnes touchées, ce qui se produit maintenant. »
Source : NYT, BF, CBS
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ?
- la première c’est qu’il est désolé ;
- la seconde, c’est qu’il n'est pas un agent russe (Kogan, qui est né en Moldavie, a déménagé à Moscou dans son enfance avant d'émigrer aux États-Unis, où il est devenu citoyen).
Pour ceux qui ne se souviennent pas de l’importance de son rôle dans cette affaire, faisons un petit rappel de la façon dont Cambridge Analytica a obtenu des données Facebook sur plus de 87 millions de personnes.
Il faut d’abord savoir que Cambridge a payé pour acquérir les renseignements personnels par l'intermédiaire d'un chercheur externe, le Dr Aleksandr Kogan qui, selon Facebook, prétendait les recueillir à des fins académiques. Il ne s’agit donc pas d’une violation du système de Facebook.
Ceci étant dit, Facebook offre un certain nombre d'outils technologiques pour les développeurs de logiciels, et l'un des plus populaires est Facebook Login, qui permet aux gens de simplement se connecter à un site Web ou une application en utilisant leur compte Facebook au lieu d’enregistrer de nouvelles informations. Vous verrez probablement le même système avec d’autres services populaires comme celui de Google.
Les gens s’en servent probablement parce que c'est facile (en deux clics, ils peuvent créer leur compte) et élimine le besoin de se souvenir d'une nouvelle combinaison pseudo/MdP.
Seulement voilà : lorsque les utilisateurs se servent de Facebook Login, ils accordent au développeur de l'application une série d'informations provenant de leur profil Facebook, telles que leur nom, leur emplacement, leur adresse e-mail ou leur liste d'amis. C'est ce qui est arrivé en 2015, quand ce professeur de l'Université de Cambridge nommé Dr Aleksandr Kogan a créé l’application qu’il a baptisée « thisisyourdigitallife » qui utilisait cette fonctionnalité de connexion de Facebook.
En échange de 4 $, les internautes étaient invités à se connecter avec leurs identifiants Facebook et à répondre à une série de questions. Quelque 270 000 personnes ont utilisé Facebook Login pour créer des comptes et ont ainsi choisi de partager leurs données personnelles avec Kogan.
Dr Aleksandr Kogan
« À l'époque, nous pensions que tout allait bien, mais mon opinion a vraiment changé », a déclaré le professeur de 28 ans au Times. « Je pense que l'idée de base que nous avions – que tout le monde sait, et personne ne s'en soucie – était erronée », a-t-il ajouté. « Pour cela, je suis sincèrement désolé. »
Comme il l'a expliqué à CBS : « Cela semble fou maintenant, mais c'était une caractéristique de base de la plateforme Facebook depuis des années, ce n'était pas une permission spéciale que vous deviez obtenir, c'était quelque chose qui était disponible pour tous ceux qui étaient des développeurs. »
La lente descente aux enfers
Une fois que cette débâcle a été rendue publique, l'indignation des utilisateurs de Facebook et des représentants de l'État s'est amplifiée à telle enseigne que Mark Zuckerberg, le chef de la direction de Facebook, s’est vu contraint de témoigner devant deux comités sénatoriaux plus tôt ce mois-ci.
Facebook a qualifié l'application de Kogan et les actions de Cambridge Analytica « d’abus de confiance », ce que Kogan a estimé avoir été « frustrant ».
« Si j'avais la moindre idée que ce que nous allions faire allait détruire ma relation avec Facebook, je ne l'aurais jamais fait », a-t-il déclaré à CBS. « Si j'avais pu imaginer que j'allais provoquer la colère des gens, je ne l'aurais jamais fait, à l’époque nous n’en avions pas conscience. »
Kogan estime que cette mauvaise presse lui est « toxique » et va probablement lui fermer les portes d’un futur emploi.
Facebook se montre sceptique
Il n’a pas manqué de rappeler sa relation avec Facebook qui a débuté en 2013 et s’est amplifiée en 2015. Néanmoins, Ime Archibong, vice-président des partenariats produits de Facebook, a diffusé un communiqué dans lequel il explique : « À aucun moment durant ces deux années, Facebook n'était au courant des activités de Kogan avec Cambridge Analytica. »
« Ce n'est qu'en décembre 2015 que nous avons appris que Kogan avait brisé les conditions d'utilisation de Facebook en vendant les données de Cambridge Analytica collectées via une application qu'il avait développée, nous avons rapidement fermé son application, lui demandant de supprimer toutes les informations. En rétrospective, nous aurions dû faire un suivi pour confirmer qu'il avait supprimé l'information et avisé les personnes touchées, ce qui se produit maintenant. »
Source : NYT, BF, CBS
Et vous ?
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sinople2000Nouveau membre du Clubmais retirez tout ça, ça rendra les gens moins cons (oui je sais sauf moi diront certains) et on en aura fini avec ces trucs débiles de réseaux sociauxle 07/02/2022 à 7:08
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NeckaraInactifCela arrive à tout le monde, y'a pas de quoi en faire un drame.
Tiens, pas plus tard que la semaine dernière, je me baladais tranquillement au centre-ville, et paf ! Je braque une banque par erreur.
Cela m'arrive tout le temps, je suis vraiment tête en l'air.le 18/04/2019 à 14:59 -
AoCannailleExpert confirméJe suis très intéressé par la marque de PQ que tu utilises, tu ne vois pas d'inconvénient à laisser ta porte ouverte pour que je puisse me renseigner?
De même, j'ai besoin de te chronométrer avec ta femme pour savoir si je dois te vendre des préservatifs orientés endurance, orienté confort maximum ou plutôt te vendre un abonnement pornhub. Pas de soucis du coup?le 03/05/2018 à 18:52 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifAuxquels on peut aussi ajouter le Franquisme espagnol, également assez proche.
Mais, c'est super intéressant de lire la discussion sur les différents systèmes politiques par 2 personnes qui n'y connaissent apparemment rien du tout.le 26/04/2018 à 11:38 -
JipétéExpert éminent sénior... alors si nous sommes fautifs et donc ?
Manque la fin de ta phrase, là, du coup c'est imbitable.
Ou pourrait voir l'autre côté de la pièce : heureusement qu'on leur achète des T-shirts à 10 balles, ça leur permet d'un peu moins crever de faim, tout comme pour l'exploitation tant décriée des enfants, qui revient souvent sur le tapis.
Maintenant, au lieu de perdre ton temps sur les forums, tu peux charger ton sac à dos et aller leur filer un coup de main...le 27/04/2018 à 9:22 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifBen, non, Jipété a raison. Ta phrase est incompréhensible, car, soit il manque des mots, soit il manque de la ponctuation. Et, la ponctuation, ça peut changer tout le sens d'une phrase.
Quant à la phrase de Jipété, non, il ne manque pas le "il" (note les guillemets, qui permettent une meilleure compréhension de ma phrase), le "il" est implicite. Je ne sais pas si je dois aller bosser, surtout si c'est pour payer la retraite à des mecs dans ton genre, mais toi, tu n'aurais pas du dormir pendant les cours de français de la primaire au supérieur...le 27/04/2018 à 9:52 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifÇa dépend si le foie est sain, cirrhosé ou gras (pour les oies et les canard, en particulier), foi d'ivrogne !
Je me demande combien de fois sur ce forum, il a été expliqué les différentes formes du mot "foi" ?
Y a t-il des habitants de Foix, ici ?le 27/04/2018 à 14:04 -
NeckaraInactifHeu... si, l'obsolescence programmée existe.
Tu achètes un téléphone portable, au bout de quelques années tu dois le changer car même s'il fonctionne encore très bien, tu n'as plus de mises à jour (donc plus de mises à jour de sécurité).
Encore sur les portables, lorsque la batterie est directement soudée, ne te permettant pas de la remplacer si jamais elle lâche, liant le cycle de vie de ton téléphone à cela de la batterie.
Sur les iPhones, une réduction des performances sur les anciens modèles, soit disant pour économiser la batterie, mais qui coïncide étrangement avec la sorti d'un nouveau modèle.
On a aussi des choses similaires sur les cartouches d'encres qui refusent d'imprimer au-delà d'un certain nombre d'impressions, même s'il reste de l'encre.le 25/04/2018 à 8:38 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifTu pourrais ajouter les ampoules à led, programmées pour s'arrêter au bout de x heures.
Sur certaines plaques à induction, un condensateur chimique, ne supportant pas la chaleur, est placé assez proche de la partie qui chauffe. Résultat garanti, le condo sèche et la plaque ne fonctionne plus. Solution proposée par les constructeurs ? Remplacer tout le module (~300€). Solution réalisable ? Remplacer le condo par un condo résistant à la chaleur. Cout ? ~3€ pour le condo plus 1 à 2 heures de main d'œuvre.
L'obsolescence programmée est partout.le 25/04/2018 à 8:44 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifComme aurait pu dire Coluche : Le socialisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme, le capitalisme, c'est le contraire...le 25/04/2018 à 10:24