
Depuis plusieurs mois déjà, le gouvernement iranien avait bloqué, au moins partiellement, l’accès aux réseaux sociaux Telegram et Instagram qu’il tolèrerait encore. Les autorités locales estimaient à ce moment-là que ces plateformes servaient de relais à la contestation et au « ;soulèvement armé ;», alors que le pays était secoué par une vague de contestation populaire.
Un peu plus tôt cette semaine, c’est la justice russe qui a décidé de bloquer l’accès à Telegram sur l’ensemble du territoire après que l’organe de régulation des télécommunications local Roskomnadzor ait saisi un tribunal de Moscou en réclamant le blocage du célèbre service de messagerie. Cette plainte faisait suite au refus du fondateur de Telegram de délivrer les clés de chiffrement des utilisateurs aux autorités russes et particulièrement au FSB, sachant que cette opération aurait permis aux services de renseignement de la Russie d’accéder plus facilement aux messages des utilisateurs.
Signalons au passage que, d’après les dernières estimations, Telegram occupe la neuvième position du classement des applications de messagerie mobile les plus utilisées au monde et compterait déjà près de 40 millions d’utilisateurs en Iran. Mais cette plateforme d’échange qui a implémenté une technologie de chiffrement de bout en bout pour garantir la confidentialité des échanges fait également l’objet de vives critiques de la part des autorités russes et de ses alliés parce qu’elle serait utilisée par les terroristes pour préserver la confidentialité de leurs conversations et compliquer le travail des services de renseignement.
Source : Reuters
Et vous ?

Voir aussi

