
Il s’agit en réalité de deux cas qui présentent des similitudes : les deux cas impliquent chacun un homme d’affaires qui a été reconnu coupable de crimes en col blanc dans les années 90, et a demandé que Google supprime plusieurs URL référençant leurs condamnations, y compris des articles de presse.
Pour rappel, le crime en col blanc est une catégorie de criminalité financière définie comme « un crime commis par une personne respectable et de haut rang social dans le cadre de sa fonction. »
Le juge Mark Warby a statué vendredi en faveur de l’un d’eux, mais a rejeté la demande de son compère qui avait commis une infraction plus grave.
L’homme d’affaires qui a gagné sa cause a été reconnu coupable il y a dix ans d’avoir conspiré pour intercepter des communications. Cela lui a valu six mois en prison. Quant à celui qui a perdu son procès, il a été reconnu coupable il y a plus de dix ans d'avoir conspiré pour rendre un faux témoignage. Il a passé quatre ans en prison.
Les deux avaient ordonné à Google de supprimer les résultats de recherche concernant leurs condamnations, y compris des liens vers des articles de presse, déclarant qu'ils n'étaient plus pertinents.
Ils ont traîné Google en justice lorsque l’entreprise a refusé de se plier à leur demande
Google a déclaré qu'elle va se plier aux décisions de la Cour : « Nous travaillons dur pour respecter le droit à l'oubli, mais nous prenons grand soin de ne pas supprimer les résultats de recherche qui sont dans l'intérêt public », a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
« Nous sommes heureux que la Cour ait reconnu nos efforts dans ce domaine, et nous respecterons les jugements qu'ils ont rendus dans cette affaire. »
Expliquant les décisions prises vendredi, le juge a déclaré que l'un des hommes avait continué à « tromper le public » tandis que l'autre avait « exprimé des remords ».
L'Open Rights Group, qui milite pour la liberté sur Internet, a déclaré que ces décisions constituaient un « précédent juridique » : « Le droit à l'oubli est censé s'appliquer à une information qui n'est plus pertinente, mais qui a un impact disproportionné sur une personne », a rappelé Jim Killock, directeur exécutif.
« La Cour devra équilibrer le droit du public d'accéder au dossier historique, les impacts précis sur la personne, et l'intérêt public. »
Source : BBC
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