USA : le sous-secrétaire à la défense soulève l'importance d'associer l'intelligence artificielle à l'armée
évoquant une future course aux armes
Le 2018-04-13 04:14:06, par Francky, Membre émérite
Il est de plus en plus évident que l’intelligence artificielle est en train de devenir la prochaine machine de guerre du monde. Si toutes les puissances militaires telles que la Chine et la Russie nourrissent cette ambition, ce ne sont pas les États-Unis qui vont rester en marge.
Le 9 avril dernier à Washington, lors de la conférence Furure of War 2018, Michael D. Griffin, sous-secrétaire à la défense pour la recherche et l’ingénierie, s’est prononcé sur l’intérêt d’associer l’intelligence artificielle à l’armée. « Il se peut que nous soyons face à une course aux armes d’intelligence artificielle, mais nous n’en sommes pas encore là », a-t-il affirmé. « Je pense que nos adversaires – et ils sont nos adversaires – comprennent très bien l’utilité future possible de l’apprentissage automatique, et je pense qu’il est temps que nous le fassions aussi », a-t-il ajouté à propos de la Chine et de la Russie.
De nombreux chercheurs en intelligence artificielle s’inquiètent déjà de l’utilisation des technologies dans l’armée. Les employés de Google ont récemment signé une lettre ouverte de protestation adressée à leur PDG après qu’ils soient informés de l’implication de leur entreprise dans un projet de drones américains.
Alexander Kott chef de la division Network Science du U.S. Army Research Laboratory pense que : « afin d'être efficaces dans l'exécution de ces fonctions, les machines de combat devront collaborer les unes avec les autres, et aussi avec les combattants humains. Cela nécessitera un degré significatif d'auto-organisation autonome; et aussi d'accepter une variété de relations entre les robots et les humains. » Il imagine un futur où les robots peuvent voler, ramper, marcher ou se rendre au combat…
Ce mardi 10 avril lors des rencontres américaines autour du Ground Robotics Capabilities, le lieutenant-colonel Kevin Reilly du Marinefighter Lab des Marines a déclaré que l’intelligence artificielle « change aussi la façon dont nous regardons le champ de bataille ». Les experts américains ont expliqué que les drones et autres machines autonomes permettent aux troupes non seulement d’avoir une belle vue sur les zones dangereuses, mais aussi de leur permettre d’identifier toutes les menaces avant d’attaquer.
Il devient inévitable que l’intelligence artificielle soit utilisée en toutes choses, depuis la collecte et l’analyse des données jusqu’à la mise en place des systèmes autonomes sophistiqués.
Jusque-là, le gouvernement américain n’a pas encore adopté cette technologie, mais a proposé récemment une législature qui pourrait changer cela au profit des applications militaires. Mais qu’on le veuille ou non, la course aux armes autonomes a déjà commencé.
Source : MIT Technology Review
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Le 9 avril dernier à Washington, lors de la conférence Furure of War 2018, Michael D. Griffin, sous-secrétaire à la défense pour la recherche et l’ingénierie, s’est prononcé sur l’intérêt d’associer l’intelligence artificielle à l’armée. « Il se peut que nous soyons face à une course aux armes d’intelligence artificielle, mais nous n’en sommes pas encore là », a-t-il affirmé. « Je pense que nos adversaires – et ils sont nos adversaires – comprennent très bien l’utilité future possible de l’apprentissage automatique, et je pense qu’il est temps que nous le fassions aussi », a-t-il ajouté à propos de la Chine et de la Russie.
De nombreux chercheurs en intelligence artificielle s’inquiètent déjà de l’utilisation des technologies dans l’armée. Les employés de Google ont récemment signé une lettre ouverte de protestation adressée à leur PDG après qu’ils soient informés de l’implication de leur entreprise dans un projet de drones américains.
Alexander Kott chef de la division Network Science du U.S. Army Research Laboratory pense que : « afin d'être efficaces dans l'exécution de ces fonctions, les machines de combat devront collaborer les unes avec les autres, et aussi avec les combattants humains. Cela nécessitera un degré significatif d'auto-organisation autonome; et aussi d'accepter une variété de relations entre les robots et les humains. » Il imagine un futur où les robots peuvent voler, ramper, marcher ou se rendre au combat…
Ce mardi 10 avril lors des rencontres américaines autour du Ground Robotics Capabilities, le lieutenant-colonel Kevin Reilly du Marinefighter Lab des Marines a déclaré que l’intelligence artificielle « change aussi la façon dont nous regardons le champ de bataille ». Les experts américains ont expliqué que les drones et autres machines autonomes permettent aux troupes non seulement d’avoir une belle vue sur les zones dangereuses, mais aussi de leur permettre d’identifier toutes les menaces avant d’attaquer.
Il devient inévitable que l’intelligence artificielle soit utilisée en toutes choses, depuis la collecte et l’analyse des données jusqu’à la mise en place des systèmes autonomes sophistiqués.
Jusque-là, le gouvernement américain n’a pas encore adopté cette technologie, mais a proposé récemment une législature qui pourrait changer cela au profit des applications militaires. Mais qu’on le veuille ou non, la course aux armes autonomes a déjà commencé.
Source : MIT Technology Review
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Jon ShannowMembre extrêmement actifBen, comme ils n'avaient pas d'intelligence, ils en créent une artificielle !
Faudrait pas que les futurs robots soient plus intelligents que les militaires, ils pourraient refuser de se battre !le 13/04/2018 à 8:47 -
DarkzinusExpert éminent séniorle 17/04/2018 à 12:16
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BenoitMExpert confirméIl me semble qu'on parle souvent IA pour ce qui n'en est pas.le 13/04/2018 à 8:53
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KarshickMembre habituéLe furure (desolé
) s'annonce radieux !
Sinon c'est un peu flippant qu'il annonce publiquement qu'il considère la Russie et la Chine comme des adversaires sur le plan militaire.le 13/04/2018 à 15:21 -
benjani13Membre extrêmement actif+1 et beaucoup de zéro derrière. Tout traitement informatique est devenu une "IA" comme tout service en ligne est devenu un "cloud"... Du coup c'est difficile de se forger une opinion sur l'IA vu qu'on ne sait pas vraiment de quoi on parle.le 13/04/2018 à 16:04
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marsupialExpert éminentDéjà rien que des voitures autonomes on a du mal à éviter les accidents même si ce n'est pas de la faute de la voiture, mais un champ de bataille rempli d'armes autonomes, j'imagine le désastre.le 13/04/2018 à 18:01
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marsupialExpert éminentEspérons que d'ici-là ils auront sécurisé. Ce qui m'étonnerait pas c'est de développer une IA pour powned le terrain d'opérations. Il n'y aura qu'à se baisser pour ramasser leurs jouets.
Cela a déjà eu lieu : des avions chinois sans pilote ont fait plouf dans l'eau. le 14/04/2018 à 6:13 -
MadmacMembre extrêmement actifSkynet est pour bientôt ...le 16/04/2018 à 6:50
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Ryu2000Membre extrêmement actifC'est le film WarGames :
J'ai pas l'impression que ce soit nouveau...
2014 :
Les Nations unies se penchent sur le cas des robots soldats
Cela étant, un robot « tueur » contreviendrait aux règles de la robotique énoncées par Isaac Asimov (1- un robot, doté d’une intelligence artificielle ne peut porter atteinte à un être humain. 2- il doit obéir aux ordres, sauf si ces derniers entrent en conflit avec la première régle)… Mais ces dernières ne constituent pas une garantie absolue. D’où la conférence des Nations unies, qui abordera les questions juridiques et éthiques liées à l’utilisation de telles machines sur un champ de bataille. Utilisation contre laquelle plusieurs voix se sont élevées.
Prix Nobel de la Paix en 1997, Jody Williams milite pour l’interdiction de ces robots « tueurs ». « Il est inconcevable que l’être humain transfère la décision de tuer à des machines », estime-t-elle. Le directeur de Human Right Watch, qui a diffusé un rapport en novembre 2012 sur ce sujet, a quant à lui dit espérer un « début de processus » qui « aboutira à l’adoption d’un nouveau traité international interdisant ces armes ».le 13/04/2018 à 15:26 -
LyonsMembre éclairéQu'on soit idéologiquement pour ou contre l'usage de l'IA dans l'armement, la réalité c'est que dans 15-20 ans la Chine, les USA, et la Russie en seront tous équipé et nous on sera les petits bisounours européens à aller mettre la vie de nos soldats en danger là où les autres enverront des véhicules autonomes ou que sais-je encore. Ou alors on achètera leur technologie aux américains pour enfin atteindre le rêve ultime de tout stratège, une armée dont tout le matériel est produit à l'étranger par des sociétés étrangères [/ironie]le 13/04/2018 à 20:57