Big data : la Chine a commencé à tester son système national de crédit social
Et menace de priver les citoyens mal notés de certains services de base
Le 2018-04-09 22:36:40, par Ludovic Barry, Membre expert
C'est en 2014 pour la première fois que le gouvernement chinois a annoncé son projet de « système de crédit social » visant à mettre en place un système national pour noter ses citoyens. En effet, ce projet consiste à attribuer une note à chaque citoyen, fondée sur les données dont dispose le gouvernement sur les Chinois. Le système repose sur un outil de surveillance de masse et utilise les technologies d'analyse Big Data. Il permet aussi de noter les entreprises opérant sur le marché chinois.
Le système devra être pleinement opérationnel en 2020, mais il est déjà testé sur des millions de personnes. À l'instar des scores de crédit privé, le score social d'une personne peut augmenter ou diminuer en fonction de son comportement. Il peut notamment baisser en cas d'infractions comme la mauvaise conduite routière, le tabagisme dans les zones non-fumeurs, l'achat d'un trop grand nombre de jeux vidéo et l'affichage de fausses nouvelles en ligne. La méthode d'attribution des scores reste toutefois secrète.
Ce programme peut à la fois récompenser ou sanctionner le citoyen, mais pour l'heure, les sanctions auxquelles est exposé le citoyen sont effrayantes, portant atteinte à ses besoins fondamentaux. Comme sanctions, nous pouvons citer entre autres l'interdiction de prendre l'avion ou le train. En effet, se basant sur les statistiques officielles, Channel News Asia affirme que neuf millions de personnes ayant de faibles notes se sont vu refuser le droit d'acheter des billets d'avion pour les vols sur le territoire.
Comme autres sanctions, le bannissement ou le non-accès aux meilleures écoles. En effet, selon Beijing News, dix-sept personnes ayant refusé d'effectuer le service militaire l'année dernière ont été interdites de s'inscrire dans l'enseignement supérieur, de demander une inscription à l'école secondaire ou de poursuivre leurs études. De plus, les personnes au crédit social faible n'auraient pas le droit d'inscrire leurs enfants dans certaines écoles privées.
En outre, l'interdiction d'exercer des fonctions de direction dans les entreprises d'État et les grandes banques est possible dans le cas de certains crimes comme la fraude et le détournement de fonds. Aussi, les entreprises pourront consulter une liste noire avant d'embaucher des personnes ou de leur donner des contrats, ce qu'encourage le gouvernement. Toutefois, les personnes seront avisées par les tribunaux avant d'être ajoutées à la liste et pourront faire appel de la décision dans les dix jours suivant la réception de l'avis.
Sources : Businessinsider
Et vous ?
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Le système devra être pleinement opérationnel en 2020, mais il est déjà testé sur des millions de personnes. À l'instar des scores de crédit privé, le score social d'une personne peut augmenter ou diminuer en fonction de son comportement. Il peut notamment baisser en cas d'infractions comme la mauvaise conduite routière, le tabagisme dans les zones non-fumeurs, l'achat d'un trop grand nombre de jeux vidéo et l'affichage de fausses nouvelles en ligne. La méthode d'attribution des scores reste toutefois secrète.
Ce programme peut à la fois récompenser ou sanctionner le citoyen, mais pour l'heure, les sanctions auxquelles est exposé le citoyen sont effrayantes, portant atteinte à ses besoins fondamentaux. Comme sanctions, nous pouvons citer entre autres l'interdiction de prendre l'avion ou le train. En effet, se basant sur les statistiques officielles, Channel News Asia affirme que neuf millions de personnes ayant de faibles notes se sont vu refuser le droit d'acheter des billets d'avion pour les vols sur le territoire.
Comme autres sanctions, le bannissement ou le non-accès aux meilleures écoles. En effet, selon Beijing News, dix-sept personnes ayant refusé d'effectuer le service militaire l'année dernière ont été interdites de s'inscrire dans l'enseignement supérieur, de demander une inscription à l'école secondaire ou de poursuivre leurs études. De plus, les personnes au crédit social faible n'auraient pas le droit d'inscrire leurs enfants dans certaines écoles privées.
En outre, l'interdiction d'exercer des fonctions de direction dans les entreprises d'État et les grandes banques est possible dans le cas de certains crimes comme la fraude et le détournement de fonds. Aussi, les entreprises pourront consulter une liste noire avant d'embaucher des personnes ou de leur donner des contrats, ce qu'encourage le gouvernement. Toutefois, les personnes seront avisées par les tribunaux avant d'être ajoutées à la liste et pourront faire appel de la décision dans les dix jours suivant la réception de l'avis.
Sources : Businessinsider
Et vous ?
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VinnieMcMembre habitué
J'aimerais bien que lorsqu'on a aussi peu de respect que vous pour l'orthographe et la grammaire on ne soit plus autorisé à s'exprimer dans un forum, à moins d'avoir réussi 20 dictées à la suite
EDIT: J'entends un bébé pleurer chez le voisin, j'appelle la police ça leur fera des points en moins comme ça ils pourront plus se loger, je pouvais pas les blairer de toute façon.le 02/03/2019 à 11:12 -
PyramidevExpert éminentLe problème est que le système de crédit social chinois met volontairement dans le même panier les délinquants et les opposants politiques.le 02/03/2019 à 10:38
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NeckaraInactifLaissez-moi deviner... les opposants politiques perdent des points et ceux qui les dénoncent en gagnent ?le 10/04/2018 à 8:13
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sergio_is_backExpert confirméFacebook en avait rêvé... Pékin l'a fait....
Ok je sorsle 10/04/2018 à 8:17 -
ymoreauMembre émériteVoilà donc vers quoi tend la société moderne ? Les auteurs d'anticipation seraient à la fois fiers de leur exactitude et désolés qu'on ne les ai pas compris en les lisant (ou qu'on ne les ait pas assez lus sans doute).
La Chine ne fait pas dans la demi-mesure, c'est quasiment surréaliste... Mais n'oublions pas qu'une dizaine d'années en arrière Sarkozy mettait en place un système de dossier pour détecter au plus tôt les enfants susceptibles de devenir délinquants et les surveiller de plus près. C'est plus discret comme approche mais le principe est globalement le même à long terme : classer les gens et les cloisonner, garder les moutons dans l'enclos, le berger dans son château et le reste derrière les barrières à survivre dans la forêt.
Quand on voit les études qui sont faites sur les stéréotypes et l'impact qu'ils ont sur ceux qu'ils ciblent, on voit bien que les solutions des politiciens ne nous mènent pas dans la bonne direction.le 10/04/2018 à 9:51 -
ZirakInactifFracture de l'oeil droit.
C'est sûr que vu ton orthographe, tu tends plus vers l'illettré que l'insoumis...le 13/04/2018 à 16:28 -
SaverokExpert éminentOn n'a pas besoin d'un système de surveillance de masse à la chinoise pour résoudre ces sujets.
Pour les fraudes aux prestations sociales, il faut tout d'abord un peu de volonté de courage politique pour tout remettre à plat car c'est un bordel sans nom et mettre en place un système dégressif pour ne plus avoir le phénomène de pallier comme on l'a actuellement.
Rien qu'avec ça, les gens frauderont moins car y aura moins à gagner à frauder (en raison de la dégressivité) donc beaucoup ne prendront plus le risque.
Et pour ce qui reste, on renforce les contrôles (très impopulaire comme sujet et raison pour laquelle tous les politiques de gauche comme de droite se sont tjrs refusés à le faire et c'est aussi une raison pour laquelle les fraudes sont si nombreuses).
Pour ce qui est des usurpations d'identité, il existe déjà tout un arsenal juridique pour ça mais aucun moyen n'a été mis en face pour le mettre en application.
Donc on commence par appliquer ce qui existe déjà et rien qu'avec ça, les choses devraient évoluer dans le bon sens.le 10/04/2018 à 13:02 -
GrogroMembre extrêmement actifC'est encore pire que ça : si dans ton entourage, ta famille, tes amis (oui, l'Etat sait tout), tu as une personne dont le score de crédit social est un peu faible, tu perds des points. C'est là où le système chinois prend toute sa substance. C'est diabolique. Le totalitarisme post-moderne. Le genre d'outil qui ne pouvait qu'émerger dans un régime à la fois communiste et capitaliste.le 10/04/2018 à 14:53
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Ryu2000Membre extrêmement actifDans la société d'aujourd'hui on retrouve plein d’éléments orwelliens.
Comme la novlangue utilisé par les médias et les politiques par exemple. (supprimer des mots pour supprimer des idées)
Ou les blocs de continents (ALENA + CETA), par contre ce n'est pas divisé en Oceania, Eurasia, Estasia.
Les caméras c'est un truc, mais le plus choquant dans la surveillance ce sont les smartphones, les réseaux sociaux, les compteurs Linky, etc...
Dans le futur avec les réfrigérateur connecté, le gouvernement connaîtra votre régime alimentaire (je ne sais pas à quoi ça va lui servir par contre).
Notre société est une illustration de "La réalité dépasse la fiction".
Le futur du monde réel sera plus dystopique que les plus pessimiste des œuvres de science fiction.
C'est fini le principe de vie privée, ça ne fera qu'empirer.le 13/04/2018 à 14:50 -
DevTroglodyteMembre extrêmement actifC'est rare que je sois d'accord avec Ryu...Qu'est que c'est ce système esclavagiste . Ses gens prennent les gens pour quoi ?le 10/04/2018 à 11:24