Dans le premier cas relatif au Droit à l’oubli à être présenté devant la Haute Cour d'Angleterre, deux hommes d’affaires se battent pour que Google retire de ses résultats de recherche des informations sur leurs crimes passés. Pour sa part, Google a refusé de s’y plier. Pour sa défense, le numéro un de la recherche a fait valoir que l'entreprise devrait être protégée en vertu de l'exception faite pour le journalisme, car elle donne accès à du contenu journalistique.
Il s’agit en réalité de deux cas qui présentent des similitudes : les deux cas impliquent chacun un homme d’affaires qui a été reconnu coupable de crimes en col blanc dans les années 90, et a demandé que Google supprime plusieurs URL référençant leurs condamnations, y compris des articles de presse.
Pour rappel, le crime en col blanc est une catégorie de criminalité financière définie comme « un crime commis par une personne respectable et de haut rang social dans le cadre de sa fonction. »
Lorsque Google a rejeté leur demande, ils ont intenté une action en justice en vertu de la décision rendue en 2014 par l'Union européenne, qui établissait le droit des particuliers à ce que les informations soient retirées des index de recherche sous certaines conditions.
Pour sa défense, Google a fait valoir qu'il devrait être protégé en vertu d'une exception pour le journalisme, car il donne accès à du contenu journalistique.
Gareth Corfield, un journaliste de The Register qui a couvert ces deux affaires, a déclaré qu'il est malhonnête que Google revête le manteau du journalisme seulement quand cela lui convient. « Ils ont fait de grands efforts pour dire qu'ils ne font aucun jugement éditorial dans le traitement des résultats », a déclaré Corfield, mais « ils veulent maintenant que vous croyiez que cela va de pair avec le journalisme. »
Ces affaires étant les premières relatives au « droit à l'oubli » à être portées devant la Haute Cour d'Angleterre, il est possible que les décisions qui vont en résulter posent quelques règles de base dans le débat difficile entre la vie privée et la liberté d'expression sur Internet.
Source : CJR
Et vous ?
Que pensez-vous de cette affaire ? Partagez-vous le point de vue de Google, qui estime que ce genre d'information doit rester accessible au public ?
Êtes-vous d'accord avec Gareth Corfield, qui voit dans l'action de Google de la malhonnêteté ?
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UK : Google cherche à limiter le « droit à l'oubli » de deux hommes d'affaires sur leurs crimes passés
Et refuse de déréférencer les liens
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Le , par Stéphane le calme
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