Scandale Cambridge Analytica : Elon Musk retire SpaceX et Tesla de Facebook
Le réseau social fait désormais face à plusieurs procédures judiciaires
Le 2018-03-25 20:40:46, par Victor Vincent, Expert éminent sénior
La firme britannique et le géant américain sont au centre d’un scandale qui continue de faire des dégâts importants notamment pour le plus populaire des réseaux sociaux de la toile. En effet, 50 millions d’utilisateurs de Facebook ont vu leurs données être collectées de manière abusive. Malgré la réfutation des faits avant de présenter des excuses, plusieurs procédures ont été intentées à leur encontre. Depuis qu’il a été révélé, il y a une semaine, que le fournisseur britannique d'analyses de données qui a travaillé avec la campagne présidentielle de Donald Trump a conservé les données privées de millions d’utilisateurs de Facebook, une pression considérable est exercée sur Cambridge Analytica et le géant des réseaux sociaux.
Selon The Guardian et la BBC, dix-huit agents britanniques sont entrés au siège social de Cambridge Analytica à Londres pour fouiller les lieux. L’intervention est survenue, semble-t-il, après l'approbation formelle mercredi d’un mandat de perquisition par un juge local. « Nous sommes satisfaits de la décision du juge, et le mandat est en cours d'exécution », a déclaré un porte-parole anonyme du « Information Commissioner’s Office », l’équivalent britannique de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés).
À ce jour, Cambridge Analytica et ses sociétés affiliées ont affirmé qu'elles n'avaient rien fait de mal malgré le fait qu’ils aient suspendu leur CEO Alexander Nix. Le PDG intérimaire de la société, Alexander Tayler, a écrit dans un communiqué vendredi qu'il était « désolé » qu'en 2014, SCL Elections (filiale de Cambridge Analytica) ait autorisé l’usage des données et produits dérivés de Facebook à une société de recherche (GSR). La société a estimé que les données avaient été obtenues conformément aux conditions d'utilisation et aux lois de protection des données de Facebook.
Tayler a rejeté les révélations apportées par un ancien employé, Christopher Wylie, à l’origine de ce scandale. « La source des allégations contre l'entreprise n'est pas un lanceur d'alerte ou un fondateur de l'entreprise, Christopher Wylie était un entrepreneur à temps partiel qui a quitté ses fonctions en juillet 2014 et n'a aucune connaissance directe de notre travail ou de nos pratiques depuis cette date. Il a travaillé pour nous pendant moins d’un an, après quoi il a fait l'objet d'engagements restrictifs pour empêcher son abus de la propriété intellectuelle de l'entreprise en tentant de créer sa propre entreprise rivale ». De son côté, le géant américain des médias sociaux a été en mode « contrôle des dommages », s'excusant de ses erreurs et procédant à des vérifications judiciaires.
Facebook est aujourd’hui sous le coup de quatre procès à la cour fédérale à San Francisco et à San Jose liés à cette affaire. Parmi elles, celle intentée par Lauren Price à San Jose. Une autre plainte a été déposée par un utilisateur de Facebook qui prétend que la société Menlo Park a agi avec « un mépris absolu » pour ses informations personnelles après avoir prétendument affiché qu'elle ne divulguerait pas les données sans permission ou notification. Ce procès, intenté mardi par Lauren Price à San Jose, vise à constituer un recours collectif au nom des 50 millions de personnes dont les données auraient été collectées sur Facebook par Cambridge Analytica à Londres. La plainte indique que lors de l'élection de 2016, Price a été « fréquemment ciblé par des publicités politiques tout en utilisant Facebook ». Il cherche à obtenir un dédommagement financier pour les allégations de pratiques commerciales déloyales et de négligence, selon lui. Facebook et Cambridge Analytica sont tous les deux concernés par cette plainte.
Sur un autre front, une commission du Congrès américain a officiellement demandé vendredi à auditionner Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, afin qu’il s’explique sur la collecte d’informations relative à 50 millions d’utilisateurs. Cette commission n’a pas précisé la date à laquelle elle souhaite auditionner Mark Zuckerberg, mais elle ne devrait toutefois pas avoir lieu avant le retour des parlementaires d’une vacance de deux semaines. Un porte-parole de Facebook a confirmé que le groupe avait reçu cette demande, mais n’a pas indiqué si Mark Zuckerberg y répondrait favorablement.
Pendant ce temps, les titres de la société, qui avaient déjà reculé de près de 2 % à la Bourse de New York, s’acheminent vers une perte de 12 % depuis le début de la semaine. Invité à s’exprimer sur ce scandale lors d’un échange sur Twitter avec Ryan Mac, un journaliste de BuzzFeed News, l’homme d’affaires Elon Musk déclare qu’il n’était même pas au courant que SpaceX avait une page Facebook. C’est donc rapidement que les pages de SpaceX et de Tesla ont été retirées de Facebook. Le cofondateur de WhatsApp et ancien employé de Facebook, Brian Acton, encourage les gens sur son compte Twitter à supprimer Facebook via le hashtag #DeleteFacebook. Son tweet a d’ailleurs été repris justement par Elon Musk qui écrit « c’est quoi Facebook ? ».
Sources : SFGate, Twitter, WP,
Et vous ?
Jusqu'où pensez-vous qu'ira cette affaire ?
Voir aussi
Le PDG de Cambridge Analytica a été suspendu après un reportage en caméra cachée, où il a parlé des méthodes employées durant la campagne de Trump
Facebook est poursuivi en justice par certains de ses actionnaires à cause du scandale de Cambridge Analytica
Cambridge Analytica aurait fait du profilage de 50 millions d'utilisateurs de Facebook aux USA et en UK, pour influer sur les élections et le vote du Brexit
Selon The Guardian et la BBC, dix-huit agents britanniques sont entrés au siège social de Cambridge Analytica à Londres pour fouiller les lieux. L’intervention est survenue, semble-t-il, après l'approbation formelle mercredi d’un mandat de perquisition par un juge local. « Nous sommes satisfaits de la décision du juge, et le mandat est en cours d'exécution », a déclaré un porte-parole anonyme du « Information Commissioner’s Office », l’équivalent britannique de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés).
À ce jour, Cambridge Analytica et ses sociétés affiliées ont affirmé qu'elles n'avaient rien fait de mal malgré le fait qu’ils aient suspendu leur CEO Alexander Nix. Le PDG intérimaire de la société, Alexander Tayler, a écrit dans un communiqué vendredi qu'il était « désolé » qu'en 2014, SCL Elections (filiale de Cambridge Analytica) ait autorisé l’usage des données et produits dérivés de Facebook à une société de recherche (GSR). La société a estimé que les données avaient été obtenues conformément aux conditions d'utilisation et aux lois de protection des données de Facebook.
Tayler a rejeté les révélations apportées par un ancien employé, Christopher Wylie, à l’origine de ce scandale. « La source des allégations contre l'entreprise n'est pas un lanceur d'alerte ou un fondateur de l'entreprise, Christopher Wylie était un entrepreneur à temps partiel qui a quitté ses fonctions en juillet 2014 et n'a aucune connaissance directe de notre travail ou de nos pratiques depuis cette date. Il a travaillé pour nous pendant moins d’un an, après quoi il a fait l'objet d'engagements restrictifs pour empêcher son abus de la propriété intellectuelle de l'entreprise en tentant de créer sa propre entreprise rivale ». De son côté, le géant américain des médias sociaux a été en mode « contrôle des dommages », s'excusant de ses erreurs et procédant à des vérifications judiciaires.
Facebook est aujourd’hui sous le coup de quatre procès à la cour fédérale à San Francisco et à San Jose liés à cette affaire. Parmi elles, celle intentée par Lauren Price à San Jose. Une autre plainte a été déposée par un utilisateur de Facebook qui prétend que la société Menlo Park a agi avec « un mépris absolu » pour ses informations personnelles après avoir prétendument affiché qu'elle ne divulguerait pas les données sans permission ou notification. Ce procès, intenté mardi par Lauren Price à San Jose, vise à constituer un recours collectif au nom des 50 millions de personnes dont les données auraient été collectées sur Facebook par Cambridge Analytica à Londres. La plainte indique que lors de l'élection de 2016, Price a été « fréquemment ciblé par des publicités politiques tout en utilisant Facebook ». Il cherche à obtenir un dédommagement financier pour les allégations de pratiques commerciales déloyales et de négligence, selon lui. Facebook et Cambridge Analytica sont tous les deux concernés par cette plainte.
Sur un autre front, une commission du Congrès américain a officiellement demandé vendredi à auditionner Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, afin qu’il s’explique sur la collecte d’informations relative à 50 millions d’utilisateurs. Cette commission n’a pas précisé la date à laquelle elle souhaite auditionner Mark Zuckerberg, mais elle ne devrait toutefois pas avoir lieu avant le retour des parlementaires d’une vacance de deux semaines. Un porte-parole de Facebook a confirmé que le groupe avait reçu cette demande, mais n’a pas indiqué si Mark Zuckerberg y répondrait favorablement.
Pendant ce temps, les titres de la société, qui avaient déjà reculé de près de 2 % à la Bourse de New York, s’acheminent vers une perte de 12 % depuis le début de la semaine. Invité à s’exprimer sur ce scandale lors d’un échange sur Twitter avec Ryan Mac, un journaliste de BuzzFeed News, l’homme d’affaires Elon Musk déclare qu’il n’était même pas au courant que SpaceX avait une page Facebook. C’est donc rapidement que les pages de SpaceX et de Tesla ont été retirées de Facebook. Le cofondateur de WhatsApp et ancien employé de Facebook, Brian Acton, encourage les gens sur son compte Twitter à supprimer Facebook via le hashtag #DeleteFacebook. Son tweet a d’ailleurs été repris justement par Elon Musk qui écrit « c’est quoi Facebook ? ».
Sources : SFGate, Twitter, WP,
Et vous ?
Voir aussi
-
sinople2000Nouveau membre du Clubmais retirez tout ça, ça rendra les gens moins cons (oui je sais sauf moi diront certains) et on en aura fini avec ces trucs débiles de réseaux sociauxle 07/02/2022 à 7:08
-
Anselme45Membre extrêmement actifDire que c'est la faute aux utilisateurs qui ne lisent pas les CLUF, c'est vrai mais cela n'empêche pas que les CLUF relèvent plus de la magouille juridique que du droit.
1. Les CLUF sont établis de manière à ce que personne ne les lisent ou que personne n'en comprennent la teneur. Quand il faut prendre une loupe pour lire pendant 3/4 heures un texte qui n'est pas dans ta langue (bien souvent les CLUF sont accessibles uniquement en anglais) et qui est rempli de terme juridique qui exige une formation de juriste international pour en comprendre la signification, c'est faire en sorte que l'utilisateur accepte des conditions sans les lire.
2. Et même si les CLUF sont violées par l'entreprise, l'utilisateur lambda n'a aucun moyen de défendre ses intérêts: Le for est aux USA (for = le lieu où la justice peut être activée) et l'utilisateur devra débourser plusieurs dizaines de milliers de dollar auprès d'avocats us avant même de pouvoir présenter sa demande.le 26/03/2018 à 12:47 -
NeckaraInactifCela arrive à tout le monde, y'a pas de quoi en faire un drame.
Tiens, pas plus tard que la semaine dernière, je me baladais tranquillement au centre-ville, et paf ! Je braque une banque par erreur.
Cela m'arrive tout le temps, je suis vraiment tête en l'air.le 18/04/2019 à 14:59 -
NamicaMembre expérimenté
Le pire étant bien sur que même les non utilisateurs de FB sont tracés à partir des sites qui affichent le bouton "Like" et son script.le 03/04/2018 à 0:31 -
AoCannailleExpert confirméJe suis très intéressé par la marque de PQ que tu utilises, tu ne vois pas d'inconvénient à laisser ta porte ouverte pour que je puisse me renseigner?
De même, j'ai besoin de te chronométrer avec ta femme pour savoir si je dois te vendre des préservatifs orientés endurance, orienté confort maximum ou plutôt te vendre un abonnement pornhub. Pas de soucis du coup?le 03/05/2018 à 18:52 -
RokhnMembre actifPareil, tu réponds toujours pas à ma question, j'ai pas besoin d'aller chercher des choses que tu m'avances en ayant soit-disant la connaissance divine. Apparemment je suis la personne mal informée ici et je te demande bien de m'éclairer de tes magnifiques sources qui sont pour le moment juste dans ta tête
Si tu avais pas compris, je me foutais ouvertement de toi et de ta phrase débile & non des nombreuses victimes d'un fou narcissiquele 10/04/2018 à 23:37 -
ZirakInactifSauf que je n'ai jamais rien dit de tel, je suis juste en désaccord avec toi sur le fait que la pub améliore la vie des gens, et sur le fait que tout le monde adore regarder les pubs.le 21/04/2018 à 12:37
-
Jon ShannowMembre extrêmement actifAuxquels on peut aussi ajouter le Franquisme espagnol, également assez proche.
Mais, c'est super intéressant de lire la discussion sur les différents systèmes politiques par 2 personnes qui n'y connaissent apparemment rien du tout.le 26/04/2018 à 11:38 -
JipétéExpert éminent sénior... alors si nous sommes fautifs et donc ?
Manque la fin de ta phrase, là, du coup c'est imbitable.
Ou pourrait voir l'autre côté de la pièce : heureusement qu'on leur achète des T-shirts à 10 balles, ça leur permet d'un peu moins crever de faim, tout comme pour l'exploitation tant décriée des enfants, qui revient souvent sur le tapis.
Maintenant, au lieu de perdre ton temps sur les forums, tu peux charger ton sac à dos et aller leur filer un coup de main...le 27/04/2018 à 9:22 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifBen, non, Jipété a raison. Ta phrase est incompréhensible, car, soit il manque des mots, soit il manque de la ponctuation. Et, la ponctuation, ça peut changer tout le sens d'une phrase.
Quant à la phrase de Jipété, non, il ne manque pas le "il" (note les guillemets, qui permettent une meilleure compréhension de ma phrase), le "il" est implicite. Je ne sais pas si je dois aller bosser, surtout si c'est pour payer la retraite à des mecs dans ton genre, mais toi, tu n'aurais pas du dormir pendant les cours de français de la primaire au supérieur...le 27/04/2018 à 9:52